“L’Afrique se dirige vers un avenir brillant et vert”, nous a déclaré Roberto Vigotti, secrétaire général de RES4Africa. Le responsable s’est également prononcé sur les challenges d’une transition verte en Afrique, exprimant son engagement à créer un environnement propice pour y arriver.
“Faire progresser l'agenda transactionnel énergétique de l'Afrique nécessite de promouvoir une collaboration fructueuse entre les institutions privées et publiques pour surmonter les obstacles existants, de mobiliser les expertises disponibles, de soutenir la diffusion des connaissances et des expériences et de créer des plateformes de dialogue”, a-t-il souligné.
La mission principale, selon Roberto Vigotti, est “de créer des conditions propices à l’augmentation des investissements dans les technologies d’énergie propre et les infrastructures associées, afin d’accélérer l’électrification de l’Afrique tout au long de la chaîne de valeur”.
Le SG de RES4Africa appelle ainsi à la création de plus de collaborations avec les pays africains, au renforcement de la collaboration avec les pays africains pour comprendre les risques et met l’accent sur la nécessité d’investir sur le continent”, rappelant que 2,6 milliards d'euros ont déjà été investi dans les énergies renouvelables en Afrique.
Le Maroc, une révolution verte en marche
Le Maroc a démontré, au fil des années, son engagement en matière d'énergies renouvelables, en particulier dans le domaine de l'énergie solaire. Le pays a investi massivement dans des projets solaires d'envergure, tels que la centrale solaire de Noor Ouarzazate, l'une des plus grandes au monde.Le Royaume continue de s’engager dans une stratégie énergétique durable pour s’adapter à l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau.
La promotion de l'économie circulaire et la gestion efficace des déchets figurent aussi au cœur de l’action du Royaume qui dispose d’une riche expérience en matière de recyclage et de réduction des déchets. Dans ce sens, des initiatives innovantes ont été adoptées pour une économie plus circulaire.
Dans ce sens, Vigitto a mis en avant les efforts du pays nord-africain, affirmant que l’Italie, à travers RES4Africa avait récemment signé un partenariat avec le ministère marocain de la transition édans le développement durable, notamment dans la gestion intégrée des zones côtières, la prévention et contrôle de la pollution des eaux marines par les hydrocarbures ou encore le transfert de technologie et de la production industrielle verte.
Accroitre la capacité de de production économique verte en Afrique
Le continent africain fait déjà partie des régions les plus touchées par le changement climatique. Ces dernières années, l’approche du Nexus Eau-Énergie-Alimentation (WEF) est devenue partie intégrante des agendas de développement international. S’ils sont appliqués et étendus, ces modèles économiques peuvent accroître la capacité de production économique et favoriser le bien-être socio-économique en soutenant la capacité des pays à atténuer les impacts du changement climatique et à s’y adapter.
D’ici 2030, la consommation d’eau de l’Afrique augmentera de 283 % par rapport aux niveaux de 2005 ; la demande alimentaire de 60 % par rapport aux niveaux de 2015 et la demande d’électricité de 70 % par rapport aux niveaux de 2016. Les liens capturés par le WEF Nexus offrent une perspective révolutionnaire pour accroître l’accès à l’énergie propre combiné à la sécurité de l’eau et de la nourriture.
En tant que tel, le WEF Nexus peut révéler des modèles commerciaux qui examinent comment l'eau, l'énergie et l'alimentation peuvent être connectées pour répondre aux besoins essentiels de développement, en augmentant les capacités de production économique et en favorisant le bien-être socio-économique tout en réduisant les compromis et en maintenant une économie efficace et durable aux ressources illimitées.