L’Accord signé entre OCP Group et l’énergéticien français Engie, la semaine dernière, en présence de S.M. le Roi Mohammed VI et du Président français, Emmanuel Macron, est qualifié de «Méga deal». Signé par le président-directeur général du Groupe OCP, Mostafa Terrab, et la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, cet accord couvre, rappelons-le, 4 grands projets :
• Produire de l’électricité renouvelable en intégrant des solutions de stockage pour améliorer la flexibilité du réseau énergétique.
• Créer des infrastructures électriques intra-sites pour relier ces nouvelles sources d’énergie.
• Produire de l’ammoniac vert, tout en explorant la faisabilité d’autres dérivés de l’hydrogène vert, tels que l’e-méthanol.
• Développer des capacités de dessalement pour l’irrigation agricole dans les régions d’opération du Groupe OCP.
L’accord officialise ainsi un partenariat dans le domaine de la transition énergétique et concrétise une collaboration sur ce projet colossal qui dure depuis longtemps : «6 ans», a révélé Loïc Jaegert-Huber, directeur général Afrique du Nord d’Engie, lors de son passage à «L’Info en Face», émission de «Groupe Le Matin». Cette révélation venait en réponse à la question centrale de ce numéro : «OCP-Engie : le plus dur est fait ou le plus gros reste à faire ?» Plus tard, ce responsable d’Engie nous apprendra qu’il reste aussi beaucoup à faire dans le cadre de ce partenariat.
Cette station durable, alimentée par un champ éolien, «permettra l’irrigation de 90% des terres agricoles et assurera 10% des besoins en eau potable dans la région», détaille notre invité. Une fois mise en service, la future station fournira 37 millions de mètres cubes d’eau par an, dont 7 millions spécifiquement pour l’eau potable à destination de Dakhla et ses environs.
Mais l’électricité n’est pas le seul sujet d’actualité pour ces deux partenaires. «L’OCP a aussi une mission plus large, pour l’agriculture de manière générale, mais aussi pour ses process de production : l’eau. Et justement, nous sommes leader mondial dans le dessalement, avec des stations 100% décarbonées. C’est pour cette raison que l’OCP a fait appel à nous», partage notre invité. Pour Loïc Jaegert-Hub les stations réalisées ailleurs par Engie sont duplicables partout, notamment chez OCP Group.
Concernant l’objectif du phosphatier marocain de disposer d’engrais et d’ammoniac verts d’ici 2027, Loïc Jaegert-Hub explique qu’Engie «travaille depuis des années sur le sujet pour respecter ces objectifs» et rappelle que l’énergéticien français a cette «particularité de tenir ses promesses».
Par ailleurs, rassure l’invité de l’émission, chez Engie, «nous testons les technologies les plus récentes, à travers notre centre de recherche. Trois ou 4 technologies majeures le sont actuellement. De plus, la Recherche & Développement (R&D) avance rapidement sur ces sujets».
• Produire de l’électricité renouvelable en intégrant des solutions de stockage pour améliorer la flexibilité du réseau énergétique.
• Créer des infrastructures électriques intra-sites pour relier ces nouvelles sources d’énergie.
• Produire de l’ammoniac vert, tout en explorant la faisabilité d’autres dérivés de l’hydrogène vert, tels que l’e-méthanol.
• Développer des capacités de dessalement pour l’irrigation agricole dans les régions d’opération du Groupe OCP.
L’accord officialise ainsi un partenariat dans le domaine de la transition énergétique et concrétise une collaboration sur ce projet colossal qui dure depuis longtemps : «6 ans», a révélé Loïc Jaegert-Huber, directeur général Afrique du Nord d’Engie, lors de son passage à «L’Info en Face», émission de «Groupe Le Matin». Cette révélation venait en réponse à la question centrale de ce numéro : «OCP-Engie : le plus dur est fait ou le plus gros reste à faire ?» Plus tard, ce responsable d’Engie nous apprendra qu’il reste aussi beaucoup à faire dans le cadre de ce partenariat.
Ce qui a été fait jusqu’ici ?
D’emblée, Loïc Jaegert-Huber révèle que «c’est l’une des filiales d’Engie qui a accompagné l’OCP dans sa vision et sa stratégie». Et d’ajouter : «Il était donc normal de continuer en se positionnant comme partenaire multi-niveaux dans ce partenariat». Avec 110 ans d’existence, Engie dispose de l’expertise nécessaire pour accompagner de grands groupes, rappelle notre invité. Par ailleurs, l’énergéticien français est partenaire dans l’un des champs éoliens les plus grands d’Afrique (à Tarfaya). Il l’est aussi dans la première station de dessalement du genre au monde, dans les environs de Dakhla.Cette station durable, alimentée par un champ éolien, «permettra l’irrigation de 90% des terres agricoles et assurera 10% des besoins en eau potable dans la région», détaille notre invité. Une fois mise en service, la future station fournira 37 millions de mètres cubes d’eau par an, dont 7 millions spécifiquement pour l’eau potable à destination de Dakhla et ses environs.
Un deal stratégique et global, aux retombées à court et long termes
L’une des révélations, arrachées de la bouche de notre invité, donne une idée sur l’ampleur de ce méga deal : jusqu’à 4 milliards d’euros à court terme ! À long terme, ce chiffre pourrait probablement être multiplié par 2,5 ! En attendant, les réunions entre les équipes des deux partenaires s’enchaînent. Pour la partie Ammoniac/Hydrogène vert : il s’agira d’un partenariat durable, sur les infrastructures, notamment électriques. C’est-à-dire des contrats de vente d’électricité sur plusieurs années (20 à 25 ans). «La priorité, c’est la décarbonation. Cela passe par les énergies renouvelables, donc par des réseaux et de l’infrastructure, à travers l’installation de lignes électriques, principalement de la haute tension», nous explique notre spécialiste. Et d’ajouter que «ces infrastructures durables assurent une traçabilité qui permettra à l’OCP de prouver que son électricité est durable et de ne pas être concerné par la taxe carbone». En gros, la première étape de cet accord sera d’installer de l’énergie renouvelable et l’infrastructure qui l’accompagne.Mais l’électricité n’est pas le seul sujet d’actualité pour ces deux partenaires. «L’OCP a aussi une mission plus large, pour l’agriculture de manière générale, mais aussi pour ses process de production : l’eau. Et justement, nous sommes leader mondial dans le dessalement, avec des stations 100% décarbonées. C’est pour cette raison que l’OCP a fait appel à nous», partage notre invité. Pour Loïc Jaegert-Hub les stations réalisées ailleurs par Engie sont duplicables partout, notamment chez OCP Group.
Concernant l’objectif du phosphatier marocain de disposer d’engrais et d’ammoniac verts d’ici 2027, Loïc Jaegert-Hub explique qu’Engie «travaille depuis des années sur le sujet pour respecter ces objectifs» et rappelle que l’énergéticien français a cette «particularité de tenir ses promesses».
Pourquoi tant de projets ?
«L’OCP a compris qu’il valait mieux fonctionner en circuit fermé avec un écosystème indépendant et 100% décarboné», répond notre invité. Solaire, éolien, infrastructures électriques, hydrogène vert et dessalement ont été adoptés dans ce cadre, avec tous les objectifs annoncés par le groupe marocain.Choix technologique : une batterie de stockage 100% marocaine dans le pipe !
Pour notre expert, «réduire les risques avec des technologies matures» est important. À ce propos, il rassure immédiatement : «le renouvelable, c’est technologies matures, idem dans le dessalement». Pour toute installation, des conditions sont à respecter : rentabilité, efficacité, capacité à gérer les variations intermittentes. Pour ce dernier point, la gestion intelligente et la capacité de stockage restent les principales solutions. Quelle sera alors la technologique adoptée pour les batteries ? Le choix technologique a-t-il été arrêté ? La question s’impose si l’on ne veut pas reproduire les erreurs d’il y a quelques années. Il se trouve que, justement, «OCP Group travaille actuellement sur une batterie 100% marocaine», révèle notre invité.Par ailleurs, rassure l’invité de l’émission, chez Engie, «nous testons les technologies les plus récentes, à travers notre centre de recherche. Trois ou 4 technologies majeures le sont actuellement. De plus, la Recherche & Développement (R&D) avance rapidement sur ces sujets».