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Pénurie d'eau : bientôt un nouveau règlement pour la plomberie sanitaire résidentielle

Dans un contexte alarmant de stress hydrique au Maroc et d'urbanisation rapide, le gouvernement s'engage dans un projet ambitieux visant à réglementer la plomberie sanitaire dans les bâtiments résidentiels. Cette initiative, qui se veut en ligne avec les Orientations Royales, vise à rationaliser la consommation de cette source vitale, à travers la limitation du gaspillage d'eau potable, qui dépend principalement de la qualité et du fonctionnement des dispositifs sanitaires ainsi que des habitudes des consommateurs.

Un robinet qui coule dans un logement peut représenter environ 35 m³ de déperdition par an. Ce chiffre peut atteindre plus de 100 m³ pour des fuites plus importantes.
Un robinet qui coule dans un logement peut représenter environ 35 m³ de déperdition par an. Ce chiffre peut atteindre plus de 100 m³ pour des fuites plus importantes.
Au Maroc, où les défis liés à l'eau sont de plus en plus préoccupants, la mise en place d'un règlement relatif à la plomberie sanitaire dans les bâtiments résidentiels prend une importance capitale. Alors que le pays fait face à une urbanisation galopante, à une rareté croissante des précipitations et aux conséquences du changement climatique, la gestion efficace de l'eau devient une priorité absolue. Dans cette optique, le ministère de l'Habitat prévoit de mener une étude destinée à l'élaboration de ce règlement, s'inscrivant ainsi dans la lignée des Orientations Royales qui ont élevé la gestion des ressources hydriques au rang de priorité nationale.



«Face à cette situation alarmante, tous les secteurs sont interpellés à adopter les mesures et les initiatives nécessaires pour une meilleure valorisation de cette source vitale. Pour ce qui est du secteur du bâtiment, il s'agit de rationaliser la consommation de l'eau à travers la limitation du gaspillage d'eau potable et la promotion des mesures d'efficacité hydrique», souligne le ministère l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville. Selon lui, la réduction de la consommation d'eau dépend principalement de la qualité et du fonctionnement des dispositifs sanitaires et des habitudes des occupants. D'ailleurs, les fuites d'eau ne sont pas rares dans un logement et un simple robinet qui coule, par exemple, peut représenter près de 3 m³ par mois de déperdition, soit 35 m³ par an. Ce chiffre peut atteindre plus de 100 m³ pour des fuites plus importantes, telles que la chasse d'eau ou le robinet d'entrée d'eau du logement.

Le volet plomberie et installation sanitaire est donc à réglementer afin d'établir les exigences relatives à la sécurité, la santé, la rationalisation de la consommation d'eau et la protection des bâtiments. Ainsi, le ministère s’apprête à recruter un expert pour la réalisation d’une étude visant l’élaboration d’un règlement relatif à la plomberie sanitaire dans les bâtiments résidentiels. Ce projet de règlement a pour vocation de régir la conception, la mise en place, la modification, et la rénovation ou la réparation de la plomberie dans les bâtiments à usage d'habitation et de développer un cadre légal des descriptions et caractéristiques des produits sanitaires. Ceci en vue de préserver l'eau potable, de maîtriser la consommation d'eau et de promouvoir les mesures d'efficacité hydrique et de réutilisation des eaux pluviales et des eaux usées.

Parmi les objectifs stratégiques de l’étude, fixer des prescriptions techniques en vue du respect de l'hygiène, de la sécurité, et la limitation de l'utilisation excessive de l'eau. En termes opérationnels, l’étude permettra notamment de proposer des solutions, adaptées au marché marocain, concernant le choix des appareils sanitaires, des robinetteries et des accessoires sanitaires dans le respect des dernières normes et des dernières innovations en matière de plomberie. Des solutions qui permettront donc d’économiser l'eau dans les nouveaux logements ainsi que le parc de logement existant. L’étude aidera aussi à définir les possibilités de l'utilisation des eaux non conventionnelles (eaux pluviale et grise) dans le secteur résidentiel.
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