Les grandes entreprises possèdent généralement assez de ressources pour accorder à la gestion et la prévention des risques professionnels toute la place qui leur revient dans leurs stratégies. Au-delà des préoccupations d’ordre humain, celles-ci appréhendent la santé et la sécurité au travail (SST) comme un investissement et un facteur clé de la performance durable. C’est le cas aussi pour nos compagnies nationales qui n’hésitent pas à investir dans leur sécurité et celle de leurs collaborateurs. Les retours d’expérience partagés à l’occasion du Salon Préventica témoignent en effet que ces entreprises ont parcouru un bon bout de chemin dans ce domaine.
Bien que les risques et les enjeux de sécurité diffèrent d’un secteur à l’autre, ces entreprises ont toutes en commun une démarche de prévention organisée et suivie qui va au-delà des obligations légales. «L’OCP, c’est à peu près 20.000 personnes avec autant de sous-traitants. Partant de là, la sécurité pour nous est avant tout une question humaine. C’est également une question morale», avance Hassan Chadli, Head HSE & Well Being Mining à l’OCP (Office chérifien des phosphates).
Intervenant à l’occasion de la conférence inaugurale de l’événement lancé mardi dernier à Casablanca, le responsable a livré les grandes lignes du plan d’action de l’entreprise en matière de sécurité et de prévention des risques. Un plan où la formation des collaborateurs constitue l’un des principaux piliers. «En 2023, nous avons dépassé 40.000 jours-hommes de formation dans tous les domaines de la sécurité, incluant toute la chaîne de valeur. Nous avons également mis en place un système de management basé sur trois volets. Un volet axé sur la politique sécuritaire et l’organisation, un deuxième volet sur la gouvernance et un troisième volet lié à la maîtrise des risques», fait savoir M. Chadli.
Si l’humain est le point de départ incontournable pour les entreprises disposant aujourd’hui de systèmes de sécurité et de prévention des risques bien installés, celles-ci s’inscrivent aussi dans une démarche d’amélioration continue basée sur une remise en cause perpétuelle. «La sécurité est un processus qui se construit graduellement au fil des années.
C’est aussi une démarche qui doit être basée sur l’amélioration perpétuelle», affirme Salma El Majaty, directrice de la sécurité et de la sûreté au sein de Lydec. Le gestionnaire délégué de l’eau et de l’électricité à Casablanca est aujourd’hui loin des 200 accidents de travail enregistrés en 1997 dans une entreprise de 3.000 employés. La responsable a également évoqué un élément qui, au-delà des procédures, a constitué un point d’inflexion majeur dans la réussite de l’approche de l’entreprise, à savoir «la diffusion de la culture de la sécurité». Mais le plus important reste selon elle «le portage managérial» de cette question de sécurité. «Il est vrai que la sécurité est l’affaire de tous. Mais cette préoccupation doit être portée principalement par les managers. Le management de proximité doit être formé et sensibilisé pour qu’il soit une courroie de transmission au sein l’entreprise», relève Salma El Majaty.
Dans le secteur bancaire, les enjeux sont différents et les risques aussi. «À la banque, les choses se passent différemment. On est confronté à des problématiques liées plus au métier qu’aux personnes», souligne Mohammed Adnane Benhammou, directeur de la sécurité, du patrimoine et du multimédia chez Bank Of Africa. Il rappelle par ailleurs que ce sont les enjeux de sécurité qui ont motivé la création du concept bancaire. «On avait besoin de sécuriser des biens, des transactions commerciales, des transferts d’argent... c’est pour cela qu’on a créé les banques», explique-t-il.
«De ce fait, la sécurité est inscrite dans l’ADN même de la banque. Mais en tant qu’organisme soumis à un cadre réglementaire particulier, nos enjeux de sécurité sont transversaux. Nous avons ainsi une direction de sécurité qui est au centre, mais il y a aussi différentes directions qui agissent pour la sécurité», détaille-t-il. Le volet de la santé et la sécurité des collaborateurs par exemple est pris en charge par la direction des ressources humaines (DRH). «Les RH jouent un rôle très important dans la partie liée à la santé du personnel. Nous avons notamment un service médico-social, une cellule d’écoute, un département du bien-être... Nous avons également mis en place une série de mesures pour la préservation de la santé de nos collaborateurs, telles que les visites médicales qui sont planifiées sur toute l’année», assure M. Benhammou.
À L’Office national des chemins de fer (l’ONCF), on ne badine pas non plus avec la sécurité. «Notre métier est entièrement basé sur la sécurité. Le transport ferroviaire est reconnu comme le mode de transport le plus sûr par rapport à d’autres modes», rappelle Lahcen Achibane, directeur du capital humain à l’ONCF. «Notre priorité est de garantir la sécurité des passagers et des marchandises. Mais notre préoccupation est de garantir à nos collaborateurs et à nos partenaires de travailler dans des conditions saines et sûres. La sécurité est la première valeur de l’ONCF aujourd’hui», affirme-t-il. Toutefois, sur le plan organisationnel, l’ONCF appréhende séparément la santé et la sécurité au travail. «La sécurité de la circulation est portée par une direction dédiée, alors que la santé au travail est portée par la direction du capital humain. Mais vu la spécificité de nos métiers et de nos activités, chaque pôle opérationnels comprend une entité dédiée à la SST. Et notre rôle, c’est d’animer l’ensemble des relais pour permettre à nos collaborateurs de travailler dans des conditions saines et sécurisées», poursuit le responsable. L’ONCF mise également sur la formation et la sensibilisation de ses collaborateurs. «Aujourd’hui, on compte 60.000 journées de formation en moyenne, dont 70% sont liées à la sécurité», signale-t-il.
Bien que les risques et les enjeux de sécurité diffèrent d’un secteur à l’autre, ces entreprises ont toutes en commun une démarche de prévention organisée et suivie qui va au-delà des obligations légales. «L’OCP, c’est à peu près 20.000 personnes avec autant de sous-traitants. Partant de là, la sécurité pour nous est avant tout une question humaine. C’est également une question morale», avance Hassan Chadli, Head HSE & Well Being Mining à l’OCP (Office chérifien des phosphates).
Intervenant à l’occasion de la conférence inaugurale de l’événement lancé mardi dernier à Casablanca, le responsable a livré les grandes lignes du plan d’action de l’entreprise en matière de sécurité et de prévention des risques. Un plan où la formation des collaborateurs constitue l’un des principaux piliers. «En 2023, nous avons dépassé 40.000 jours-hommes de formation dans tous les domaines de la sécurité, incluant toute la chaîne de valeur. Nous avons également mis en place un système de management basé sur trois volets. Un volet axé sur la politique sécuritaire et l’organisation, un deuxième volet sur la gouvernance et un troisième volet lié à la maîtrise des risques», fait savoir M. Chadli.
Si l’humain est le point de départ incontournable pour les entreprises disposant aujourd’hui de systèmes de sécurité et de prévention des risques bien installés, celles-ci s’inscrivent aussi dans une démarche d’amélioration continue basée sur une remise en cause perpétuelle. «La sécurité est un processus qui se construit graduellement au fil des années.
C’est aussi une démarche qui doit être basée sur l’amélioration perpétuelle», affirme Salma El Majaty, directrice de la sécurité et de la sûreté au sein de Lydec. Le gestionnaire délégué de l’eau et de l’électricité à Casablanca est aujourd’hui loin des 200 accidents de travail enregistrés en 1997 dans une entreprise de 3.000 employés. La responsable a également évoqué un élément qui, au-delà des procédures, a constitué un point d’inflexion majeur dans la réussite de l’approche de l’entreprise, à savoir «la diffusion de la culture de la sécurité». Mais le plus important reste selon elle «le portage managérial» de cette question de sécurité. «Il est vrai que la sécurité est l’affaire de tous. Mais cette préoccupation doit être portée principalement par les managers. Le management de proximité doit être formé et sensibilisé pour qu’il soit une courroie de transmission au sein l’entreprise», relève Salma El Majaty.
Dans le secteur bancaire, les enjeux sont différents et les risques aussi. «À la banque, les choses se passent différemment. On est confronté à des problématiques liées plus au métier qu’aux personnes», souligne Mohammed Adnane Benhammou, directeur de la sécurité, du patrimoine et du multimédia chez Bank Of Africa. Il rappelle par ailleurs que ce sont les enjeux de sécurité qui ont motivé la création du concept bancaire. «On avait besoin de sécuriser des biens, des transactions commerciales, des transferts d’argent... c’est pour cela qu’on a créé les banques», explique-t-il.
«De ce fait, la sécurité est inscrite dans l’ADN même de la banque. Mais en tant qu’organisme soumis à un cadre réglementaire particulier, nos enjeux de sécurité sont transversaux. Nous avons ainsi une direction de sécurité qui est au centre, mais il y a aussi différentes directions qui agissent pour la sécurité», détaille-t-il. Le volet de la santé et la sécurité des collaborateurs par exemple est pris en charge par la direction des ressources humaines (DRH). «Les RH jouent un rôle très important dans la partie liée à la santé du personnel. Nous avons notamment un service médico-social, une cellule d’écoute, un département du bien-être... Nous avons également mis en place une série de mesures pour la préservation de la santé de nos collaborateurs, telles que les visites médicales qui sont planifiées sur toute l’année», assure M. Benhammou.
À L’Office national des chemins de fer (l’ONCF), on ne badine pas non plus avec la sécurité. «Notre métier est entièrement basé sur la sécurité. Le transport ferroviaire est reconnu comme le mode de transport le plus sûr par rapport à d’autres modes», rappelle Lahcen Achibane, directeur du capital humain à l’ONCF. «Notre priorité est de garantir la sécurité des passagers et des marchandises. Mais notre préoccupation est de garantir à nos collaborateurs et à nos partenaires de travailler dans des conditions saines et sûres. La sécurité est la première valeur de l’ONCF aujourd’hui», affirme-t-il. Toutefois, sur le plan organisationnel, l’ONCF appréhende séparément la santé et la sécurité au travail. «La sécurité de la circulation est portée par une direction dédiée, alors que la santé au travail est portée par la direction du capital humain. Mais vu la spécificité de nos métiers et de nos activités, chaque pôle opérationnels comprend une entité dédiée à la SST. Et notre rôle, c’est d’animer l’ensemble des relais pour permettre à nos collaborateurs de travailler dans des conditions saines et sécurisées», poursuit le responsable. L’ONCF mise également sur la formation et la sensibilisation de ses collaborateurs. «Aujourd’hui, on compte 60.000 journées de formation en moyenne, dont 70% sont liées à la sécurité», signale-t-il.