En entreprise, l’innovation ne repose pas uniquement sur une vision stratégique ou sur un plan bien ficelé ; elle dépend avant tout de la capacité des collaborateurs à créer et à proposer de nouvelles idées. Sur le plan théorique, cette conviction est largement partagée et figure souvent au cœur des discours managériaux. Pourtant, sur le terrain, la réalité est toute autre. Dans de nombreuses organisations, les employés se contentent d’exécuter les tâches qui leur sont confiées, sans chercher à aller au-delà. Peu à peu, la routine s’installe et la créativité s’éteint. Ce recul de l’initiative n’est pas anodin : il reflète notamment un malaise plus profond dans la relation entre collaborateurs et encadrement. Plusieurs salariés affirment ainsi avoir perdu l’impulsion créative qui les animait à leurs débuts, estimant que leur hiérarchie ne valorise pas leurs idées et rejette systématiquement leurs propositions, par peur du changement, manque de confiance ou excès de contrôle.
Invitée de l’émission «Kifach Nja7 fkhdemti ?», Nabila Benohoud, professeure en communication et développement personnel à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agdal, nuance ce constat. «Certes, certains responsables bloquent les idées de leurs collaborateurs, mais réduire le blocage de la créativité à la seule responsabilité du manager serait une erreur», souligne-t-elle. Selon l’experte, le véritable frein peut aussi se situer à l’intérieur même du collaborateur, ce qui rend essentiel un travail personnel pour identifier ses propres points de blocage.
Invitée de l’émission «Kifach Nja7 fkhdemti ?», Nabila Benohoud, professeure en communication et développement personnel à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agdal, nuance ce constat. «Certes, certains responsables bloquent les idées de leurs collaborateurs, mais réduire le blocage de la créativité à la seule responsabilité du manager serait une erreur», souligne-t-elle. Selon l’experte, le véritable frein peut aussi se situer à l’intérieur même du collaborateur, ce qui rend essentiel un travail personnel pour identifier ses propres points de blocage.
Ces blocages invisibles qui brident la créativité
Les freins internes à la créativité sont souvent invisibles et agissent en silence, bloquant l’élan créatif à la source avant même que l’environnement ou le management n’intervienne, alerte Nabila Benohoud. Parmi ces obstacles, les plus fréquents sont le réalisme excessif, l’autocensure et le manque de confiance en soi.
• Le réalisme excessif limite la créativité en enfermant l’esprit dans les contraintes concrètes et en écartant d’emblée les idées trop ambitieuses, étouffant ainsi toute intuition.
• L’autocensure, quant à elle, par peur du jugement ou de l’échec, empêche de formuler ses idées et stoppe tout processus de réflexion.
• Enfin, le manque de confiance en soi fait naître cette voix intérieure qui répète que l’on n’a pas le bon profil ou la bonne place, et qui valorise les idées des autres au détriment des siennes.
Ces freins, insiste l’experte, nécessitent un véritable travail sur soi pour identifier ses blocages, reconnaître ses schémas limitants et apprendre à proposer sans craindre l’erreur. Selon Nabila Benohoud, cette démarche est indispensable pour renouer avec la créativité, en acceptant que l’erreur fasse partie intégrante du processus. Elle souligne également l’importance de développer ses compétences en communication pour pouvoir défendre ses projets : «Il ne suffit pas d’avoir une bonne idée, il faut savoir la présenter, convaincre et persévérer. L’échec ne doit jamais démotiver, car c’est la persévérance qui distingue ceux qui réussissent de ceux qui n’y parviennent jamais», rappelle-t-elle.
• Le réalisme excessif limite la créativité en enfermant l’esprit dans les contraintes concrètes et en écartant d’emblée les idées trop ambitieuses, étouffant ainsi toute intuition.
• L’autocensure, quant à elle, par peur du jugement ou de l’échec, empêche de formuler ses idées et stoppe tout processus de réflexion.
• Enfin, le manque de confiance en soi fait naître cette voix intérieure qui répète que l’on n’a pas le bon profil ou la bonne place, et qui valorise les idées des autres au détriment des siennes.
Ces freins, insiste l’experte, nécessitent un véritable travail sur soi pour identifier ses blocages, reconnaître ses schémas limitants et apprendre à proposer sans craindre l’erreur. Selon Nabila Benohoud, cette démarche est indispensable pour renouer avec la créativité, en acceptant que l’erreur fasse partie intégrante du processus. Elle souligne également l’importance de développer ses compétences en communication pour pouvoir défendre ses projets : «Il ne suffit pas d’avoir une bonne idée, il faut savoir la présenter, convaincre et persévérer. L’échec ne doit jamais démotiver, car c’est la persévérance qui distingue ceux qui réussissent de ceux qui n’y parviennent jamais», rappelle-t-elle.
Et si l’on élaborait la créativité autrement ?
Pour Nabila Benohoud, la créativité ne se limite pas à l’approbation d’un manager ou à une validation formelle. Elle peut s’exprimer dans un projet parallèle, une micro-initiative, un prototype discret ou une dynamique collective. Dans ce cadre, l’experte appelle les collaborateurs à élargir leur zone de confort : oser sortir de leurs habitudes, accepter l’incertitude, prendre le risque d’être mal compris ou jugé, et s’autoriser à explorer des chemins inhabituels ou audacieux.
En effet, insiste-t-elle, élargir sa zone de confort signifie dépasser la peur de l’échec et de la critique, se concentrer sur la valeur de l’idée elle-même et développer la persévérance, même lorsque les résultats ne sont pas immédiats. Autant dire que parfois, ce n’est pas l’idée qui doit changer, mais la façon de la concrétiser. Une proposition rejetée aujourd’hui peut ainsi semer la graine d’un succès futur.
En effet, insiste-t-elle, élargir sa zone de confort signifie dépasser la peur de l’échec et de la critique, se concentrer sur la valeur de l’idée elle-même et développer la persévérance, même lorsque les résultats ne sont pas immédiats. Autant dire que parfois, ce n’est pas l’idée qui doit changer, mais la façon de la concrétiser. Une proposition rejetée aujourd’hui peut ainsi semer la graine d’un succès futur.
