En mettant un coup de projecteur sur la charge de travail importante et qui s’étale majoritairement sur deux ans, le site spécialisé invite «à bien réfléchir à l’opportunité de suivre ou non un cours préparatoire». Pour ceux qui décident de suivre cette voie, et sont sûrs de leurs choix, «ces formations exigeantes de haut niveau vous permettent de développer des compétences organisationnelles et de gestion du temps, en plus de toutes les connaissances que vous allez acquérir». De manière globale, pour les futurs bacheliers souhaitant intégrer une grande école et «évoluer dans des filières compétitives et bien rémunérées, les cours préparatoires restent le meilleur moyen d’atteindre vos objectifs», précise la plateforme consacrée aux Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE).
Visualiser son futur emploi avant de choisir sa prépa
La vocation de ces super-cursus est claire selon cpge.ma : «la formation d’une élite nationale douée des compétences et des savoirs de base poly-disciplinaires permettant au pays de gravir les échelons du progrès scientifiques et technologiques. Elles visent la réussite aux concours d’entrée des écoles de commerce et d’ingénieurs, mais aussi vétérinaires ou militaires». Les CPGE comptent deux branches principales : scientifique et commerciale. Avant d’opter pour l’une ou l’autre, il faut d’abord choisir son domaine d’étude et le secteur dans lequel l’on souhaite travailler plus tard. Pour avoir une idée plus claire sur le choix de la Prépa, cpge.ma invite à se déplacer dans les établissements concernés et à assister aux journées portes ouvertes.Les Prépas, qu’elles soient scientifiques ou commerciales, sont accessibles sur dossier après le baccalauréat. Le site spécialisé précise que les écoles de commerce sont proches des entreprises, et que leur objectif est de former des cadres polyvalents. «Si vous êtes à l’aise à vous exprimer en public, la Prépa commerciale vous est destinée, car la plupart des oraux d’admission des écoles de commerce accordent une place prépondérante à l’aisance orale».
Former l’élite
Pour y accéder, le dossier scolaire du candidat est examiné à la loupe. «Il faut avoir de bonnes notes et de bonnes appréciations. Il est aussi nécessaire de pouvoir faire toujours plus. Il ne faut pas rentrer en Prépa en se disant être au maximum de ses capacités». cpge.ma recommande par ailleurs d’adopter une méthode de travail sans faille et de s’aider de plannings. Et pour cause, ajoute la même source, «le stress en Prépa, vous ne pourrez pas y échapper. Avec la masse de travail et d’efforts à fournir, les coups de chaud seront nombreux».Les Classes Prépa marocaines sont considérées comme une fabrique de l’excellence académique et le niveau des étudiants, notamment en mathématiques, s’illustre à l’international. Rappelons à cet égard le record qu’ils ont atteint au concours d’entrée à l’École polytechnique de Paris en 2023 : 41 Marocains figuraient parmi les 60 élèves étrangers admis cette année-là. Une véritable consécration pour les CPGE nationales. Quant à l’idée reçue selon laquelle «la Prépa, c’est très difficile», il ne s’agit nullement d’une légende. «Quand on rentre en Prépa, il est nécessaire de s’accrocher», assure le portail électronique dédié. Persévérance et rigueur sont les maîtres mots.
Prépas scientifiques marocaines, une réputation qui se confirme
«L’Étudiant», magazine français de référence, a publié début février son classement des meilleures CPGE de l’année 2024. Le classement de la filiale MP englobe 145 Classes Prépas, françaises pour la plupart. Quelque 30 représentent le Maroc. Le Lycée Al Zahrawi de Rabat se classe 2e. Le Lycée d’excellence (Lydex) de Benguérir et Lycée méditerranéen (Lymed) de Martil sont respectivement en 8e et 9e position. Nous retrouvons également les CPGE Abulcasis de Rabat (51e), Al Qalam à Agadir (79e), Ibn Ghazi à Marrakech (88e), Ibn Al Ghazi à Rabat (96e) ou encore Omar Ibn Al Khattab à Meknès (99e).
Le système de contrôle pédagogique
Cours, Travaux dirigés (TD), Travaux pratiques (TP) et Travaux d’initiative personnelle encadrés (TIPE) ; ainsi se déroulent les cours en Prépa. Les évaluations se font au travers de contrôles continus. Ils comprennent les Devoirs surveillés (DS), les Devoirs libres (DL), les interrogations écrites de courte durée et les khôlles (ou colles) ? Ces dernières sont «la marque de fabrique du système Prépa», indique cpge.ma. «Il s’agit d’interrogations orales, plus ou moins fréquentes selon les matières, qui aident à assimiler le contenu des cours et apprennent à s’exprimer à l’oral et à gérer la pression et le stress». Nous sommes donc loin de la récitation. Il s’agira plutôt de traiter un sujet de réflexion. «C’est un véritable moyen de confronter ce que vous savez à ce que l’on attend de vous». L’exercice est aussi un bon moyen de ses points faibles. Quant à la note obtenue, elle doit être considérée «plus comme un indicateur de performance que comme une évaluation de vos connaissances».