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Lundi 06 Mai 2024
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Diplômes falsifiés à l’Université Ibn Zohr : Abdellatif Miraoui promet la tolérance zéro

Le scandale des diplômes falsifiés qui entache depuis quelque temps l’Université Ibn Zohr d’Agadir ne semble pas près de se tasser. L’affaire vient d’être tisonnée par l’Instance nationale de la protection des biens publics et de la transparence au Maroc (INPBPTM) qui a déposé une plainte devant la justice. Interpellé par «Le Matin» sur ce sujet, le ministre Abdellatif Miraoui a assuré suivre l’affaire de près, promettant une intransigeance sans appel quand la justice aura dit son mot.

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L’affaire de falsification de diplômes à l’Université Ibn Zohr d’Agadir a de nouveau refait surface suite à une plainte émanant cette fois-ci de l’Instance nationale de la protection des biens publics et de la transparence au Maroc (INPBPTM), à travers sa représentation régionale à Souss-Massa.

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Il faut dire que l’établissement traine des casseroles sur ce dossier depuis plusieurs années. D’ailleurs, il a déjà fait l’objet de plusieurs plaintes et enquêtes, dont la dernière en date, toujours en cours, a été déclenchée par un rapport de la Cour des comptes.

L’INPBPTM est ainsi entrée en ligne à son tour pour réclamer, auprès du procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Agadir, l’ouverture d’une enquête approfondie sur des diplômes falsifiés de type «master» et «master spécialisé», délivrés par l’université au mépris des normes pédagogiques et des fondements juridiques.

Interpellé sur ce scandale par «Le Matin», le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a assuré suivre l’affaire de près, au même titre que toutes celles qui sont sur sa table. «Nous traiterons ce dossier avec rigueur et nous aurons une tolérance zéro», promet le responsable. Il précise toutefois qu'il faudra laisser le temps à l’enquête et à la justice de creuser le dossier. «Je me prononcerai quand la justice aura dit son mot. Mais je serais sans concession et intransigeant sur cette affaire», insiste-t-il, soulignant qu’il faut dépassionner cette affaire pour qu’elle puisse être réglée sans préjudice ni laxisme.

Pour sa part, la Coordination régionale de l’Instance, qui affirme détenir des documents étayant ses dires, qualifie ces irrégularités présumées de «crimes dangereux» impliquant de «hauts fonctionnaires censés veiller à l’application de la loi». Des délits qui pourraient être considérés comme «une constitution de bande criminelle» et «faux et usage de faux», entre autres. La plainte précise que les faits concernent plusieurs dizaines de diplômes délivrés en 2011 et 2012, qui plus est ont été obtenus en une seule année.

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