La technologie fait partie des révolutions les plus marquantes de notre époque. De plus en plus présente dans notre quotidien, elle fait également son entrée dans les écoles et les universités, suscitant de nombreuses interrogations concernant l’avenir du métier d’enseignant. La question principale qui se pose est la suivante : L’intelligence artificielle (IA) va-t-elle remplacer les enseignants ou, au contraire, enrichir leur rôle ? Pour Mohammed El Rhabi, directeur général du Groupe École marocaine des sciences de l’ingénieur (EMSI), il est clair que l’IA ne viendra pas supplanter les enseignants. Au contraire, elle leur permet de se réinventer et d’amplifier leur impact pédagogique. M. El Rhabi compare l’IA à un télescope : «Dire que l’IA remplacera les professeurs, c’est comme dire qu’un télescope remplace un astronome. Un télescope permet d’observer plus loin, plus précisément, mais c’est toujours l’astronome qui formule les hypothèses, interprète les observations et donne du sens aux découvertes.» De la même manière, l’IA, bien qu’elle offre des outils puissants pour enrichir l’enseignement, ne peut remplacer l’expertise et la capacité humaine à inspirer, questionner et transmettre un esprit critique.
Hicham Sebti, directeur adjoint de l’ESSEC Afrique, met également l’accent sur le rôle central des enseignants. Selon lui, l’IA ne remplacera pas les enseignants, mais elle jouera un rôle important en tant qu’outil complémentaire. «L’enseignement ne se résume pas à la transmission de savoirs ; il repose aussi sur l’interaction humaine, l’accompagnement personnalisé et le développement de l’esprit critique — des dimensions que l’IA, aussi avancée soit-elle, ne peut pas reproduire pleinement», précise-t-il. L’IA peut toutefois automatiser des tâches comme la correction de devoirs ou la personnalisation des supports pédagogiques. Elle peut également enrichir l’apprentissage en proposant des expériences immersives et des retours instantanés.
Pour Sebti, l’essentiel réside dans la complémentarité entre l’humain et l’IA. «Le rôle des enseignants évoluera vers celui de facilitateurs et de mentors, capables d’aider les étudiants à interpréter, questionner et mettre en perspective les informations générées par l’IA.» L’humain restera ainsi au centre du processus éducatif, l’IA renforçant ses capacités plutôt que le remplaçant.
À l’ESSEC, cette approche hybride est au cœur de leur stratégie pédagogique, où l’IA vient renforcer — et non remplacer — l’intelligence humaine.
Les experts sont unanimes : l’IA et l’humain doivent collaborer pour créer un modèle éducatif où la technologie n’éclipse pas l’éducation, mais l’amplifie, la rend plus accessible, inclusive et innovante. L’avenir de l’enseignement ne sera pas marqué par une confrontation entre l’homme et la machine, mais par une cohabitation harmonieuse où chaque acteur, qu’il soit humain ou technologique, joue un rôle clé dans l’élaboration de solutions pédagogiques efficaces et éthiques.
L’essence de l’éducation reste profondément humaine
L’IA devient ainsi un partenaire pédagogique, un assistant technologique qui facilite et optimise certaines tâches. «Ce que l’IA automatise, ce sont principalement les tâches répétitives et administratives : correction des copies, analyse des données sur la progression des étudiants, recommandations de contenus adaptés à chaque profil», explique-t-il. En automatisant ces tâches, l’IA permet de libérer du temps pour les enseignants, qui peuvent ainsi se concentrer sur ce qui fait la richesse de leur rôle : l’accompagnement, l’inspiration et le mentorat.L’émergence d’une pédagogie augmentée
À l’EMSI, cette vision de l’IA comme outil complémentaire se concrétise par une approche de pédagogie augmentée. L’idée est d’intégrer l’IA dans le processus éducatif de manière à alléger les enseignants des tâches répétitives, leur offrant ainsi plus de temps pour se concentrer sur l’aspect humain et créatif de l’enseignement. L’IA est utilisée pour enrichir les cours, analyser la progression des étudiants et personnaliser l’accompagnement pédagogique. L’enseignant, libéré de certaines contraintes administratives, peut ainsi devenir un véritable mentor, capable de guider les étudiants tout au long de leur parcours d’apprentissage. Ainsi, l’IA devient un instrument de transformation dans l’éducation. Elle ne remplace pas l’humain, mais l’aide à se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : stimuler la réflexion, encourager la créativité et éveiller la curiosité intellectuelle.Une vision partagée
Nicolas Arnaud, doyen et directeur de la Rabat Business School, partage cette vision. Selon lui, l’IA ne remplacera pas les enseignants, mais elle modifiera leur rôle, tout comme d’autres évolutions technologiques avant elle. Elle peut devenir un outil puissant pour enrichir l’expérience d’apprentissage, personnaliser les parcours, automatiser certaines tâches répétitives et libérer du temps pour ce qui compte vraiment : l’interaction humaine, le développement de l’esprit critique et l’accompagnement individualisé. «L’enjeu n’est pas de résister à l’IA, mais de l’apprivoiser pour renforcer la valeur ajoutée humaine dans l’enseignement», assure-t-il. De même, M’Feddal Hilali, directeur des services d’appui au College of Engineering & Architecture au sein de l’UIR, affirme que l’IA n’est pas un remplaçant des enseignants, mais un partenaire permettant de gagner en efficacité. Elle permet d’offrir un enseignement plus personnalisé et d’enrichir l’expérience d’apprentissage, renforçant ainsi le rôle de l’enseignant, qui peut se concentrer sur le développement de compétences créatives, critiques et analytiques essentielles dans la formation des étudiants.Hicham Sebti, directeur adjoint de l’ESSEC Afrique, met également l’accent sur le rôle central des enseignants. Selon lui, l’IA ne remplacera pas les enseignants, mais elle jouera un rôle important en tant qu’outil complémentaire. «L’enseignement ne se résume pas à la transmission de savoirs ; il repose aussi sur l’interaction humaine, l’accompagnement personnalisé et le développement de l’esprit critique — des dimensions que l’IA, aussi avancée soit-elle, ne peut pas reproduire pleinement», précise-t-il. L’IA peut toutefois automatiser des tâches comme la correction de devoirs ou la personnalisation des supports pédagogiques. Elle peut également enrichir l’apprentissage en proposant des expériences immersives et des retours instantanés.
Pour Sebti, l’essentiel réside dans la complémentarité entre l’humain et l’IA. «Le rôle des enseignants évoluera vers celui de facilitateurs et de mentors, capables d’aider les étudiants à interpréter, questionner et mettre en perspective les informations générées par l’IA.» L’humain restera ainsi au centre du processus éducatif, l’IA renforçant ses capacités plutôt que le remplaçant.
À l’ESSEC, cette approche hybride est au cœur de leur stratégie pédagogique, où l’IA vient renforcer — et non remplacer — l’intelligence humaine.
Une cohabitation harmonieuse entre l’Homme et la machine
Loin d’être une menace, l’IA est donc perçue comme un partenaire essentiel de l’éducation de demain. Elle transforme l’apprentissage tout en laissant une place centrale à l’humain. Plutôt que de remplacer les enseignants, l’IA leur offre des outils puissants pour optimiser leur pédagogie et personnaliser leur approche.Les experts sont unanimes : l’IA et l’humain doivent collaborer pour créer un modèle éducatif où la technologie n’éclipse pas l’éducation, mais l’amplifie, la rend plus accessible, inclusive et innovante. L’avenir de l’enseignement ne sera pas marqué par une confrontation entre l’homme et la machine, mais par une cohabitation harmonieuse où chaque acteur, qu’il soit humain ou technologique, joue un rôle clé dans l’élaboration de solutions pédagogiques efficaces et éthiques.