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Lundi 06 Mai 2024
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Université : Abdellatif Miraoui suit de près l’opérationnalisation de sa réforme

L’université Hassan II de Casablanca entame la rentrée universitaire 2023-2024 sous le signe des transformations ambitieuses du «Pacte ESRI 2030». Pour l’occasion, l’université casablancaise a reçu la visite du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, chef d’orchestre de cette réforme qui veut rendre ses lettres de noblesse à l’université publique. L’occasion également pour son président, Houssine Azeddoug, de présenter les principales nouveautés de la rentrée 2023-2024.

Ph. Sradni
Ph. Sradni
À l’université Hassan II de Casablanca (UH2C), la rentrée 2023-2024 s’annonce fertile avec l’opérationnalisation de la réforme globale du système universitaire marocain. Des filières nouvelle génération, des parcours d’excellence, des modules de renforcement des compétences transversales... c’est une nouvelle ère qui se profile pour les 8 établissements à accès ouvert relevant de l’université.

>>Lire aussi : La rentrée universitaire verra le déploiement des chantiers prioritaires du Pacte ESRI-2030

«Cette rentrée est exceptionnelle puisqu’elle marque la mise en œuvre effective de la réforme globale du système universitaire», souligne Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Le responsable, qui effectuait une visite à l’Université Hassan II à l’occasion de la nouvelle rentrée, est revenu sur les principales nouveautés apportées par le «Pacte Esri 2030», notamment l’introduction de modules de power skills, la certification en langues étrangères, l’introduction du système des crédits, l’intégration d’activités para-universitaires et la mise en place de programmes de mobilité nationale. «C’est la première fois de notre histoire, et même celle de notre continent, qu’un programme de mobilité nationale est mis en place. Cette initiative, qui va consacrer 1.000 mobilités nationales, permettra aux étudiants de bénéficier d’une ouverture nationale enrichissante», explique le ministre.

L’autre première citée par le ministre concerne la création de départements transversaux. «Ces départements vont s’occuper uniquement des aspects de langues, des modules de culture générale et de power skills ainsi que des activités para-universitaires», détaille-t-il. «Aujourd’hui, on est en train de transformer l’université avec cette réforme. Mais une réforme ne se fait pas en quelques mois. C’est un processus qui se fait sur la durée et qui doit être régulé en permanence. Surtout avec les changements incessants qui soulèvent de grands défis et nous poussent à opérer des réformes continues», relève-t-il. «Certes, nous avons des contraintes, mais l’humain n’a jamais été aussi innovant que dans la contrainte», ajoute-t-il.

«Notre objectif est de rendre à l’université publique la place qui lui est due, de faire en sorte qu’elle devienne l’égale des établissements d’excellence», soutient M. Miraoui. «Le capital humain, le vrai, existe dans l’accès ouvert», insiste-t-il. Une vision que partage pleinement l’Université Hassan II qui veut préparer les étudiants à relever les défis de l’avenir à travers une «formation riche, diversifiée et innovante», dont les détails ont été présentés devant le ministre de l’Enseignement supérieur par Houssine Azeddoug, président de l’UH2C.

Filières d’excellence à l’UH2C: près de 20.000 candidatures pour 4.100 places

Pour l’opérationnalisation de la réforme du cycle Licence des établissements à accès ouvert, l’Université Hassan II, qui compte 153.607 étudiants (chiffre provisoire), a mis en place 136 filières de nouvelle génération, dont 14 d’excellence. Ces dernières, abritées dans 9 centres d’excellence, couvrent 3 champs disciplinaires, à savoir Lettres et sciences humaines (4 filières), Sciences juridiques, économiques et de gestion (9 filières) et Sciences et techniques (1 filière). «Ces filières d’excellence ont rencontré un réel engouement et devrons créer une nouvelle dynamique au sein des établissements à accès ouvert. Nous avons reçu 19.956 candidatures pour 4.100 places pédagogiques disponibles, soit près de 5 candidats pour chaque place», fait savoir Houssine Azeddoug.

Cette rentrée verra aussi l’introduction de modules de renforcement des compétences transversales (Power Skills) et langues. «Ces modules feront l’objet de certifications qui seront notifiées dans le supplément au diplôme», annonce-t-il. De plus, l’université veut faire profiter ses étudiants d’une vie universitaire enrichissante, grâce à la multitude d’activités parallèles proposées (activités sportives, culturelles...) qui offrent aux jeunes de nombreuses possibilités de s’épanouir.

Pour ce qui est des autres cycles universitaires, qui feront également l’objet de réformes pédagogiques imminentes, l’université offre une large palette de formations en cycle master et diplômes d’études Bac+5. Cette offre est composée dans sa globalité de 92 masters, 41 masters spécialisés, 7 masters en Sciences et techniques, 31 cycles d’ingénieur, 8 diplômes de l’École nationale de commerce et de gestion (ENCG) et 3 diplômes de l’École nationale supérieure d’art et de design (ENSAD).
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