En somme, le Festival International du Film de Salé met la femme à l'honneur. C’est ce qui fait la fierté de la ville, comme l’a souligné le Maire de Salé, Jamaâ El Mouatassim. « Nous sommes à chaque fois fiers d’accueillir tous ces beaux visages d’artistes et invités à ce festival. Et ce, grâce à l’Association Bouregreg qui ne ménage aucun effort pour réaliser cet événement. D’où notre soutien de plus en plus grandissant et notre souhait de voir cette ville s’épanouir davantage avec l’ouverture l’année prochaine de deux centres culturels, ainsi que du Grand Théâtre ». De son côté, le président de l’Association Bouregreg n’a pas manqué de rappeler la ligne éditoriale du festival à laquelle il est resté fidèle, afin d’encourager la créativité cinématographique féminine, que ce soit au Maroc ou dans d’autres pays du monde. « Nous tenons toujours à notre concept de départ sans jamais le lâcher. C’est ce qui fait la particularité de ce festival et sa réussite à tous les points de vue », précise-t-il. Le festival veille également à rendre hommage aux hommes du cinéma qui ont marqué cet art, comme le cinéaste feu Abdellah Bayahia que la famille du Centre Cinématographique Marocain (CCM) a tenu à consacrer par un hommage posthume, rappelant son parcours à travers de forts témoignages comme le réalisateur Abderrahmane Tazi ou encore l’ancien directeur du CCM Kouider Bennani. D’autres hommages ont suivi, mais cette fois-ci avec des femmes qui sont toujours dans la course, à savoir l’actrice égyptienne Rogena et la comédienne engagée Defne Halman.
Trois forums sont programmés à ce propos où il est question de discuter de « L’industrie cinématographique : chosification des femmes à la parité » ; « La production : problèmes et aléas, approche comparative des expériences marocaine et turque » et « Discours du corps au cinéma : paroles aux femmes ». En parallèle, des ateliers seront à la disposition de tous ceux qui souhaitent s’initier à l’écriture du scénario, animés par la Française Danièle Suissa, l’Iranien Reza Serkanian et le Marocain Mohamed Arious.