Alors que la campagne de vaccination des 12-17 ans se poursuit pour immuniser les élèves avant la rentrée scolaire et universitaire, prévue le 1er octobre en présentiel, certains parents continuent d’exprimer leur réticence , et ce pour diverses raisons qu’ils justifient d’ailleurs de légitimes. Dans ce sens, sur les réseaux sociaux, certains parents d’enfants diabétiques ne cachent pas leurs craintes par rapport à cet acte médical qui, rappelons-le, demeure notre principal allié aux côtés des mesures barrières face à la Covid-19.
Contactée par « Le Matin », Dr Laila Tami, pédiatre, estime que la vaccination des enfants diabétiques est plus que nécessaire pour faire face à la pandémie. « Dans le contexte actuel où le virus est malheureusement présent en plus grande fréquence, la vaccination parait primordiale permettant d’éviter les formes graves de la maladie, de limiter les hospitalisations et, par conséquent, de prévenir la mortalité y associée », souligne-t-elle. Effectivement, ajoute notre experte, le diabète fait partie des maladies chroniques qui s’accompagnent d’un déficit immunitaire et/ou d’une susceptibilité accrue aux infections.
« Avoir un diabète expose l’enfant à une survenue de la maladie plus sévère en cas d’infection à la Covid-19 c’est-à-dire une forme plus grave. Cela dit, les diabétiques ont plus de risque d’hospitalisation pour la Covid-19 », explique Dr Tami. A titre d’exemple, avance-t-elle, les enfants atteints du diabète de type 1 pourraient subir une maladie plus grave et faire face à un plus grand nombre de complications de la Covid-19 s’il contractent la maladie. Pis encore, alerte notre experte, ces enfants sont aussi exposés à un risque de déséquilibre de diabète, ce qui fait augmenter le risque d’acidocétose aggravé en cas d’infection à la Covid-19 ».
Interrogée sur les effets secondaires de la vaccination, Dr Tami indique qu’il n’y a pas de particularité à relever dans ce sens. « En général, la tolérance au vaccin est bonne. Les effets secondaires ne sont ni plus fréquents ni plus sévères », précise-t-elle.
Rappelons, par ailleurs, que la campagne de vaccination des 12-17 ans, lancée le 31 août dernier, cible 3 millions d’élèves. A ce jour, plus de 500.000 élèves ont reçu la première dose du vaccin anti Covid-19, soit plus de 16% de cette population cible. Le rythme doit ainsi s’accélérer pour immuniser les élèves avant la rentrée scolaire et universitaire prévue en mode présentiel le 1er octobre prochain.