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Le crédit bancaire ralentit à 2,8% à fin novembre

Le crédit bancaire ralentit davantage. Il termine les onze premiers mois de l’année sur une hausse d’à peine 2,8% avec un encours de 965,346 milliards de DH, selon les chiffres publiés par Bank Al Maghrib (BAM). Il est tiré vers le bas notamment par le recul des crédits à l’équipement (-1,4%) et par le ralentissement des crédits immobiliers qui n’ont progressé que de 2,8% à fin novembre.

Le crédit bancaire ralentit à 2,8% à fin novembre

Le crédit bancaire perd davantage du rythme au fil des mois. Il est, en effet, contenté d’une croissance de 2,8% à fin novembre dernier, avec un encours de 965,346 milliards de DH, selon les derniers chiffres publiés par Bank Al Maghrib. Et ce après s’être accru de 4% à fin septembre et 3,1% à fin octobre.

Rappelons que le crédit bancaire a terminé 2020 sur un accroissement de 4,5%, sous l’effet des efforts consentis pour renforcer le financement de l’économie en pleine crise liée à la pandémie Covid-19, via notamment le dispositif de Damane Oxygène.

Le crédit bancaire est tiré vers le bas notamment par le recul des crédits à l’équipement (-1,4%) et par le ralentissement des crédits immobiliers qui n’ont progressé que de 2,8% à fin novembre. Pour ces derniers, les chiffres de BAM montrent une décélération des crédits à l'habitat à 5,2%, dont le financement participatif à l'habitat qui s’est accru de 45,1% à plus de 15,53 milliards, au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers ont chuté de 4,7%. Pour les crédits à la consommation, ils ont commencé à remonter la pente, enregistrant une hausse de 2,3%, après 1,5% à fin octobre dernier.

S’agissant des comptes débiteurs et crédits de trésorerie, ils continuent de monter, affichant une évolution à deux chiffres (10,3%) à fin novembre. Les statistiques de la Banque centrale ont montré également que le financement bancaire a profité surtout au secteur non financier avec des prêts qui se sont appréciés de 4,1% à fin novembre dernier, notamment au secteur privé (4,4%). Ainsi, les crédits aux sociétés non financières privées se sont accrus de 4% et les ménages de 4,9%. En revanche, les prêts accordés au secteur public ont davantage décéléré (0,4%).

À rappeler que la Banque centrale table sur un taux d’accroissement du crédit au secteur non financier de 3,7% en 2021 et de 3,8% en 2022, «tenant compte notamment des perspectives de l’activité économique et des anticipations du système bancaire». Créances en souffrance : la tendance au ralentissement se poursuit Les créances en souffrance restent leur tendance au ralentissement observée ces derniers mois.

Leur progression a, en effet, été ramenée à 5,8% avec un 84,79 milliards de DH à fin novembre. Et ce, après avoir connu un rythme de croissance de 6,9% à fin octobre dernier. Toutefois, le montant des créances reste important. Ce qui constitue un casse-tête pour les autorités monétaires qui veulent accélérer la mise en place un marché secondaire des créances en souffrance. En fait, Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM, a révélé à l’occasion de la quatrième réunion trimestrielle de la Banque centrale de l’année tenue le 21 décembre, que le processus d’élaboration du cadre juridique devant régir ce concept de «Bad Bank» est bien avancé avec un lancement de ce marché «avant la fin de l'année». L’accélération d’installation de ce marché figurait d’ailleurs parmi les recommandations du FMI (Fonds monétaire international) lors de sa dernière mission au Maroc.
 

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