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«Al Melouah» de Youssef Aït Mansour ou le vécu quotidien du village Amegriou

Le film «Al Melouah» de Youssef Aït Mansour, faisant partie de la compétition officielle de la sixième édition du Festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani, a mis le doigt sur le vécu amer des habitants du village de pêche Amegriou.

«Al Melouah» de Youssef Aït Mansour ou le vécu quotidien du village Amegriou
Al Melouah de Youssef Ait Mansour

Des souffrances inimaginables que vivent les familles du village Amegriou, se trouvant entre Tarfaya et Laâyoune, sur le littoral atlantique du Sahara marocain, dans des conditions de vie très difficiles endurées aussi bien par les parents que par leurs jeunes enfants en âge de scolarité. Techniquement bien mené, le film a pu attirer l’attention des spectateurs et des professionnels par sa sensibilité et son audace. Pour le scénario du film, le réalisateur a expliqué que pour faire un documentaire, on n’écrit pas de scénario. «L’idée du film s’est développée sur place.

Au début, c’était l’histoire d’une femme dont le mari est décédé laissant sa barque de grâce à laquelle il pêchait. C’est l’histoire que nous avons déposée au Centre cinématographique marocain (CCM). Mais, quand j’arrive sur les lieux pour tourner, la veuve ne voulait plus tourner avec nous, le fils, qui devait prendre le relais, a eu un problème, alors que moi j’avais quatre jours pour trouver un sujet. Et c’est par hasard que j’ai rencontré le chauffeur (le cheikh) du mini-bus qui transportait les élèves du village Amegriou à l’internat de Tarfaya. C’est là où m’est venue l’idée de faire quelque chose avec eux. Je leur ai expliqué ce qu’on voulait d’eux et ils ont accepté. On a fait rendez-vous le lendemain. Ils sont venus à l’heure et nous avons tourné ce que vous avez vu», explique le réalisateur Youssef Aït Mansour.

Un vrai challenge, selon lui. «C’était un cadeau de Dieu. On a fait le tournage sans aucun problème et dans une ambiance amicale. On a vu la réalité de plusieurs familles qui passent par des situations très difficiles, sans aucune condition de vie normale. Leur seul gagne-pain n’était autre que les algues du littoral». En effet, le film est plein d’émotions de ces jeunes et de leurs familles, avec l’espoir et le défi de changer un jour leur quotidien. Ils étaient prêts et bien à l’aise à livrer tout ce qu’ils avaient sur le cœur avec innocence et spontanéité. Ce qui a vraiment touché les spectateurs présents dans la salle, qui ont senti leur souffrance et leur réalité sombre. Ils étaient conscients de ce vécu où leur seul souci est d’avoir un morceau de pain quotidien. «J’ai voulu que ces histoires soient comme un recueil de nouvelles. Il a fallu, dans ce cas, voir comment les rassembler comme dans un livre. J’ai alors eu l’idée de les intercaler avec des arrêts sur image qui montrent des moments forts de chaque histoire». Mais, la question qui reste posée après avoir écouté ces histoires intimes et vu toutes ces souffrances est «Quel sera l’avenir de ce village, de ces familles et de ces jeunes ?»

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