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Covid-19 : Les services hospitaliers reprennent leur rythme normal

Les services de réanimation des hôpitaux au Maroc sont de plus en plus soulagés des cas de la Covid-19. D’après les spécialistes contactés par «Le Matin», la prise en charge médicale est en train de retrouver son rythme normal dans les différents services des hôpitaux. Les professionnels peuvent enfin pousser un ouf de soulagement, mais encore faut-il que la situation ne soit pas déstabilisée par l’apparition d’un nouveau variant plus transmissible que l’Omicron.

Covid-19 : Les services hospitaliers reprennent leur rythme normal
Actuellement, seulement deux cas sont admis en réanimation au Centre hospitalier universitaire de Casablanca.

La situation dans les services de réanimation est en nette amélioration. En une semaine, le taux d’occupation des lits de réanimation Covid dans le Royaume est passé de 8,6% (15 février) à 5,7% (22 février), d’après les chiffres annoncés quotidiennement par le ministère de la Santé et de la protection sociale. Cette baisse a été constatée dans toutes les villes du Royaume. À titre d’exemple, au niveau de Casablanca, une source autorisée nous apprend que le Centre hospitalier universitaire de la ville (CHU) enregistre de moins en moins de cas de la Covid-19. «Actuellement, seulement deux cas sont admis en réanimation», confirme-t-il. Idem pour la ville de Marrakech, la destination préférée des touristes autorisés à y accéder après l’ouverture des frontières.

Pr Mohammed Khallouki, chef de Service anesthésie-réanimation à l’hôpital Ibn Tofaïl-CHU Mohammed VI de Marrakech et responsable réanimation Covid au sein de la ville, nous confirme cette tendance à la baisse. Dans une déclaration accordée au journal «Le Matin», le responsable indique qu’actuellement 5 patients sont hospitalisés en réanimation dont une personne est sous ventilation non invasive. «L’état de santé des quatre autres patients a évolué favorablement sous masque à haute concentration», souligne-t-il. À propos des profils des personnes admises en réanimation, Khallouki précise que ceux-ci sont âgés de 58 à 67 ans. «Trois patients ne sont pas du tout vaccinés alors que les deux autres n’ont reçu qu’une seule dose», ajoute-t-il. Un tel constat vient appuyer les appels des scientifiques qui ne cessent de rappeler la nécessité de la troisième dose.

À ce titre, Dr Said Afif, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, souligne que la vaccination reste notre principal allié durant cette période où le Maroc, à l’image d’autres pays, se prépare au retour à la vie normale. «La vague d’Omicron est derrière nous et l’injection de la troisième dose, particulièrement aux personnes vulnérables, reste le seul et unique moyen pour préserver les acquis et maintenir la stabilité observée au niveau des services de réanimation Covid», déclare-t-il. Et d’ajouter que les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques courent toujours le risque de développer des formes graves de la Covid-19 en cas d’infection et c’est par le biais de la troisième dose qu’on pourrait les protéger et éviter ainsi tout retour en arrière en matière de gestion de la pandémie. Le membre du Comité scientifique estime qu’à ce stade de la gestion de la pandémie, la protection contre la Covid-19 demeure une question de responsabilité individuelle.

Un avis qui a été partagé aussi par Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé. Ce dernier souligne que le retour à la normale est à nos portes et que le succès de cette transition dépend, entre autres, de l’engagement de tout un chacun. L’expert ne manque pas de noter à cet égard que la baisse des cas de réanimation Covid permettra aux professionnels de la santé de se libérer et de reprendre leur rythme habituel de travail pour se focaliser sur d'autres pathologies tout aussi importantes et inquiétantes. Les avis des spécialistes contactés par «Le Matin» vont donc dans le même sens : la situation épidémiologique est en nette amélioration. Un discours positif qui ne doit surtout pas nous amener au relâchement à tous les niveaux. La vigilance est toujours de mise et le risque d’apparition d’un nouveau variant plus transmissible que l’Omicron n’est pas exclu.

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