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Les initiatives ne cessent de se multiplier pour faire face à la pénurie du sang. Une pénurie qui s’est accentuée durant ces deux dernières années à cause de la pandémie liée à la Covid-19 et aux restrictions sanitaires y afférentes. C’est dans ce cadre que le Centre régional de transfusion sanguine de Casablanca-Settat (CRTS) a décidé de lancer deux unités modulaires à Settat et à Dar Bouazza. «Les travaux sont menés d’arrache-pied pour que ces deux unités soient opérationnelles avant le mois du Ramadan», souligne Amal Darid Ibnelfarouk, directrice du Centre régional de transfusion sanguine de Casablanca. Cette initiative, ajoute-t-elle, rentre le cadre de la stratégie du CRTS visant à se rapprocher des citoyens qui souhaitent faire don de leur sang et à limiter ainsi leur déplacement vers le Centre régional.
À propos des objectifs fixés pour chaque unité, Dr Darid note que le Centre table sur 40 à 50 donneurs par jour, en temps normal. Elle invite ainsi les Marocains à se mobiliser davantage pour le don de sang pour sauver des vies. «J’appelle tous les Marocains à se mobiliser pour cette cause humaine et solidaire tout en gardant à l’esprit qu’il y a des personnes qui ont besoin de sang, notamment des enfants malades, des mamans qui accouchent, des patients qui font de l’hémodialyse de façon chronique et aussi, et surtout, des victimes des accidents de voie publique», souligne-t-il. L’appel de la responsable du CRTS intervient quelques semaines avant l’arrivée du Ramadan qui connaît habituellement une baisse du nombre des donneurs.
Sur un autre registre, Dr Darid insiste sur l’importance de la mise en place d’une stratégie nationale de communication sur le don de sang avec un plan d'action réel et concret visant à sensibiliser les citoyens à la nécessité absolue de cet acte humain et solidaire. «Le citoyen est généreux par nature, mais il doit être sensibilisé et surtout rassuré pour donner son sang», souligne-t-elle. Et de préciser que la stratégie de consommation doit aussi concerner les professionnels de la santé pour pouvoir rationaliser la consommation. La responsable du CRTS confirme ainsi que des réunions ont été menées avec les patrons des cliniques pour les sensibiliser, entre autres, à la nécessité de livrer leurs demandes de sang pour les opérations programmées deux à trois jours à l’avance afin de permettre aux professionnels du Centre de s’organiser, de gérer notre stock et de satisfaire ainsi toutes les demandes au quotidien. Rappelons, par ailleurs, que le CRTS est tenu de livrer quotidiennement entre 500 et 600 poches. Un défi de taille que le Centre tente de relever, entre autres, grâce à l’implication de la société civile
