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Après plus de 30 ans à sillonner le continent, plus de 15 Coupes d’Afrique couvertes et des expériences avec France Football, RFI, la BBC et Canal+ (en tant que consultant), Frank Simon a enfin éprouvé la joie de voir une nation africaine dans le carré final de la Coupe du monde. «J’en ai versé des larmes», confiait-il au «Matin» lundi, avant de livrer ses impressions sur la demi-finale devant mettre aux prises le Maroc et la France, mercredi au stade Al Bayt. «Le Maroc n’a aucune raison de changer sa stratégie, qui a porté ses fruits face à des adversaires réputés supérieurs. Regragui a vu qu’avec un bloc médian, ça passait bien, surtout avec des ballons pour nourrir les joueurs des couloirs. Vous savez que le problème de l’équipe de France vient des couloirs, qui ne sont pas super sécurisés ou sécurisants. Je pense qu’il va falloir aller les perforer, que ce soit avec Boufal ou Ziyech, Hakimi aussi, ou encore Aboukhlal. Il faut aborder le match avec le même sérieux, la même discipline collective sur le plan défensif», nous explique le rédacteur en chef de «2022mag.com». Frank Simon est aussi certain que les Bleus n’auront pas la tâche facile mercredi : «Je pense que ce sera un match serré, je pense que la France va souffrir et le Maroc a tout intérêt à aborder ce match comme il l’a fait avec les autres. Après, c’est la fraîcheur mentale et physique qui feront la différence».
Le match Maroc-France pourrait se jouer aussi sur un coup d’éclat
Le déclic pourrait donc avoir lieu sur une seule action décisive, comme ce fut le cas face au Portugal : «Je pense que ce match pourrait se jouer aussi sur un coup d’éclat, comme on l’a eu lors du précédent match avec ce centre de Attiat Allah pour En-Nesyri. Le Maroc devrait aussi préparer la séance des tirs au but». Après avoir relevé l’importance de Ziyech, Boufal et Ounahi au niveau de la transition offensive, Frank Simon n’omet pas de donner une mention spéciale à un joueur aux sacrifices multiples : «Je suis très admiratif devant le travail de couverture défensive d’En-Nesyri, qui n’est pas super récompensé d’ailleurs, malgré ses deux buts. Il a été quand même critiqué pour ne pas être efficace, mais moi je vois d’autres qualités aussi dans son jeu et je comprends que Walid fasse appel à lui». Face au champion du monde en titre, le Maroc aura donc intérêt à capitaliser sur ses points forts, en restant fidèle à son esprit défensif, qui lui a permis de déjouer les prévisions depuis l’entame du tournoi.
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