Maroc-France : nous sommes prêts, on veut placer l'Afrique sur le toit du monde (Walid Regragui)

Le sélectionneur a commencé par reconnaître que la demi-finale face à la France sera difficile : « Plus on avance dans la compétition, plus les matchs sont difficiles. On va jouer l’équipe championne du monde avec des joueurs de qualité, un entraîneur de grande qualité, le meilleur sélectionneur au monde. Nous on va continuer sur ce qu’on sait faire avec beaucoup d’ambition pour essayer de créer la surprise et pourquoi pas aller en finale de la Coupe du monde ». Plus déterminé que jamais à faire mentir les pronostics, Walid Regragui, qu’il ne va pas se contenter juste d’arriver en demi-finale : « On est venu dans cette compétition avec beaucoup d’ambition. Et on est venu pour changer les mentalités notamment de notre continent. Et c’est ce que j’ai dit aux joueurs. Si on est content juste d’arriver en demi-finale et de se dire que quoi qu’il arrive on aura réussi notre Coupe du monde. Il y en a beaucoup ici qui diront qu’on a réussi notre tournoi, mais moi je ne suis pas de cet avis. On est dans les quatre meilleures équipes du monde. On n’est pas arrivé là par hasard. Et on a notre mot à dire demain pour aller en finale. On va être dans cet état d’esprit en espérant que notre adversaire ne va pas nous respecter comme beaucoup d’équipes parce que s’ils jouent à leur meilleur niveau et qu’ils nous respectent ça sera compliqué. Mais nous a confiance. On a peut-être le parcours le plus difficile et à chaque fois on nous prédit l’élimination, mais on est encore là avec nos valeurs. Non, non je disais en début de compétition que je rêvais de gagner la Coupe du monde, plus on avance et plus on est proche de notre rêve. Donc voilà, on va se battre demain pour aller plus loin ».

De bonnes nouvelles concernant les blessés

La grande équation inconnue avant cette demi-finale est l’état de forme des joueurs marocains surtout que plusieurs d’entres eux souffrent de pépins physiques. Le sélectionneur national se veut rassurant en déclarant que qu’il y a de choses positives qui viennent de son staff médical : « Comme tout le monde le sait. On a beaucoup de blessés, mais récupère bien. On a un staff médical de très haut niveau. Chaque jour, il y a des choses positives qui viennent. De bonnes nouvelles. On attend toujours jusqu’à la dernière minute pour prendre les décisions. Pour moi, il n’y a personne qui est out. On verra demain qui est prêt et qui ne l’est pas. En tout cas on mettra la meilleure équipe possible avec des joueurs qui sont à 100% pour débuter le match ».

Les Lions de l'Atlas sont prêts à se battre

Pour semer le doute et le trouble dans l’esprit du camp adverse Regragui a assuré que ses joueurs ont toujours faim et ne sont pas fatigués et donc prêts à se battre sur chaque ballon : « Quand on arrive en demi-finale de coupe de monde si ta pas faim à ce moment-là.. Faire une demi-finale, n’est pas donné à tout le monde. Il y a la meilleure équipe au monde qui est sortie qui est le Brésil. Ils ne vont pas avoir la demi-finale. On a une équipe ambitieuse. On a faim. Maintenant, est-ce que ça va suffire. Je pense que ça peut avec l’état d’esprit. On est confiant. On a envie de réécrire l’histoire. On a envie de mettre l’Afrique sur le toit du monde. Et ça, c’est une des valeurs qui va être importante pour demain parce qu’il faudra être fort pour nous sortir de la compétition même si je sais que tous les pronostics sont contre nous, mais nous on a confiance. Peut-être qu’on est fou, mais c’est bien d’être fou, mais nous on a confiance et on n’est pas fatigué. Je le répète aussi. Tu ne peux pas être fatigué à une demi-finale de la Coupe du monde. Don a faim et on n’est pas fatigué »

Regragui se moque de la possession

Critiqué à tort pour leur façon de jouer, Walid Regragui a dézingué ceux qui ose encore s’en prendre à la sélection nationale : « Cette possession de balle, mais c’est extraordinaire comment ça vous fait rêver. 70% de possession et tu tires que deux fois (une référence aux matchs contre l’Espagne et le Portugal, ndlr). Et les expected goals aussi : « on aurait dû gagner, on avait 4% d'expected goals ». Nous, on est là pour gagner, c’est tout. (…) Arrêtons avec les statistiques. Je vais demander à Gianni Infantino qu’il rajoute des points au-delà de 60% de possession. On tient un truc là. »