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Walid Regragui, c’est ce qu’on appelle un gagneur. Joueur, il était un défenseur infatigable, avec de la rage de vaincre. La donne est la même depuis qu’il est entraîneur. Champion du Maroc avec le FUS, champion du Maroc et champion d’Afrique avec le WAC, champion du Qatar avec Al Duhail, Regragui gagne partout où il passe. Désormais à la tête des Lions de l’Atlas, Regragui rêve plus grand. Le sélectionneur national a promis de rendre les Marocains heureux en Coupe du monde. «On va partir en Coupe du monde avec l’humilité d’une équipe qui va créer la surprise», a-t-il d’abord indiqué. Sachant qu’il est très attendu, l’ancien entraîneur du FUS a promis de rendre les Marocains heureux : «On va donner le maximum pour rendre les Marocains heureux. On va jouer au ballon comme on sait le faire pour ne pas avoir de regrets. On va mettre de l’intensité tout en préservant un équilibre en milieu de terrain pour aller titiller le haut niveau». Au-delà de la Coupe du monde, Regragui se projette déjà vers la CAN 2024 avec l’objectif de ramener le trophée au Maroc : «Je suis venu pour gagner. Je rêve de ramener la Coupe d’Afrique au Maroc. C’est un rêve. Je ferai tout pour que ce rêve devienne réalité», a-t-il souligné.
Un match amical au Qatar
Concernant la préparation pour la Coupe du monde, le sélectionneur national a confié que les Lions de l’Atlas effectueront leur préparation au Qatar et disputeront un match amical : «On va aller directement au Qatar pour s’habituer au climat qu’il fait sur place et disputer un match amical, le 17 ou le 18 novembre». Il n’a pas révélé le nom de l’équipe que le Maroc affrontera pour son dernier match test avant son premier match face à la Croatie le 23 novembre. À propos de sa liste, Regragui a indiqué qu’une liste de 55 joueurs présélectionnés serait envoyée à la FIFA et la liste définitive des 26 joueurs sera dévoilée 10 jours avant le coup d’envoi de la compétition.
La polémique Hamdallah éteinte
Omniprésent dans les débats autour de l’équipe nationale, Abderrazak Hamdallah était également au menu de l’entretien accordé à Radio Mars. Sur ce sujet, Regragui a troqué son costume d’entraîneur pour enfiler celui du pédagogue et éteindre cette polémique qui risque de créer un climat malsain autour des Lions de l’Atlas à quelques semaines du Mondial. Le sélectionneur a commencé par préciser que le joueur a été présélectionné pour le stage de l’Espagne au mois de septembre, mais qu'il n’a pas été retenu en raison de son manque de compétition, étant donné qu’il était suspendu à l’époque : «Hamdallah faisait partie des joueurs présélectionnés pour le stage d’Espagne, mais il se trouve qu’à l’époque, il était suspendu. La levée de sa suspension a été prononcée quatre jours avant le début du rassemblement, mais à ce moment-là, j’avais déjà publié ma liste», a-t-il d’abord expliqué.
Dans le souci de lever toute équivoque au sujet du joueur, l’ancien coach du WAC a confié qu’il a contacté le joueur juste après la levée de sa sanction pour lui demander de bien bosser et marquer des buts : «J’ai appelé Hamdallah après la levée de sa suspension. Je lui ai dit de m’aider en marquant des buts. J’ai ensuite vu son premier match après son retour de suspension, mais Je n’ai pas aimé sa prestation». Axant son travail sur la cohésion du groupe et l’esprit d’équipe, Regragui a clairement expliqué que ce n’est pas Hamdallah qui va résoudre les problèmes offensifs des Lions de l’Atlas : «Hamdallah est un buteur. Il ne travaille pas pour l’équipe. Il attend le ballon dans la surface. Si effectivement le ballon lui arrive, il peut te résoudre le problème. Par contre pour presser et pour faire du travail de haut niveau défensif, il ne faut pas compter sur lui. Ce que j’ai vu sur son match ne m’a pas plu et je ne l’ai pas convoqué. C’est mon choix et personne ne peut m’enlever ce choix. Je sélectionne les joueurs qui peuvent apporter un plus au groupe. Je veux créer un groupe où tout le monde se bat pour gagner», a-t-il asséné.
Agacé par l’ampleur du débat sur l’absence du joueur, Regragui s’étonne que personne ne parle ni du jeu du Onze national, ni de son projet : «Ce que je n’aime pas dans ce débat, c’est qu’il tourne autour de Hamdallah, comme si c'était lui le problème. On a un bon groupe. On a de la qualité. On a la Coupe du monde à court terme. Ensuite, la CAN en 2024. Les gens ne parlent ni du style de jeu ni de mon projet ni de la façon de faire évoluer cette équipe ni des objectifs fixés, ni des choix tactiques… que de Hamdallah. Dans les équipes nationales, il y a toujours des débats pour savoir pourquoi ce joueur est convoqué et pas celui-là. Mais je ne veux pas m’éterniser dans ce genre de débat.
Concernant la non-titularisation de Soufiane Rahimi lors des deux matchs amicaux de septembre, le coach national a souligné que Rahimi a été titularisé face à Madagascar. Un match joué au complexe Mohammed VI de football. Il a, en outre, expliqué que l’ancien joueur du Raja est arrivé au stage avec du surpoids et qu’il lui a conseillé de bien travailler s’il veut figurer dans la liste des 26 pour le Qatar.
Des faiseurs d’ambiance dans la liste finale
Concernant sa liste finale, Regragui a précisé qu’il choisira des joueurs capables de l’aider dans son système de jeu, mais pas que... «Je vais aussi prendre des joueurs qui peuvent m’aider à mettre de la bonne ambiance dans le groupe, mais qui ne vont jouer aucune minute. «Il y aura des joueurs dans le groupe de 26 qui ne vont pas jouer, comme c'était le cas d’Adil Rami en France en 2018. Il n’a pas joué la moindre minute, mais sa présence dans le groupe était importante. Deschamps l’a sélectionné parce que c’est un faiseur d’ambiance». Il ne faudra donc pas s’étonner de voir des joueurs qu’on n’attendait pas dans sa liste finale.
