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Le Maroc renforcera son système d’informations sur les ressources en eau

Le Maroc est sur un projet de développement d’un nouveau système de gestion des données sur les ressources hydriques. La plateforme en projet devrait permettre une consolidation «simple et efficace» des informations entre les Agences du bassin hydraulique et le département chargé de l’Eau. Le pays entend ainsi perfectionner son dispositif de données sur l’eau dans un contexte de raréfaction de ses ressources en or bleu.

Le Maroc renforcera son système d’informations sur les ressources en eau
Des «solutions d’ingénierie» devraient être associées à des politiques de gestion de la demande afin de garantir une utilisation durable de l’eau.

Le Maroc entend consolider son dispositif de gestion des données sur ses ressources en eau. Le département chargé de l’Eau planche, en effet, sur le développement d’un nouveau système de gestion de ces données. Cette opération portera sur une mise à niveau du système actuel pour pallier ses insuffisances et dysfonctionnements tout en améliorant ses fonctionnalités, ses performances et son déploiement. La nouvelle version devrait ainsi intégrer de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux modules traitant des nouveaux besoins avec l’adoption d’une architecture full web au niveau de la Direction générale de l’hydraulique ainsi qu’au niveau des Agences de bassins hydrauliques (ABHS). Notons que la consolidation des données à partir des ABHS vers la Direction de recherche et planification de l’eau se fait d’une façon semi-automatique.

Le volume réel d’eau stocké dans les principaux barrages du Maroc sur une tendance à la baisse

La dernière consolidation a été réalisée en 2007. Depuis cette date, aucune consolidation n’a été réalisée. Motif, la complexité de l’utilisation de ce module de transfert existant. Le processus de développement de la nouvelle version du système devra donner plus d’intérêt à ce module en concevant un nouveau qui permettra l’échange de données entre les ABHS et le ministère de manière «plus simple et efficace». Si le ministère entend perfectionner son système de données, c’est que le pays est entré dans un cycle de stress hydrique. En effet, bien que le Royaume ait doublé sa capacité de stockage d’eau depuis le milieu des années 1990, le volume réel d’eau stocké dans les principaux barrages du pays a suivi une tendance à la baisse pendant la majeure partie de la dernière décennie.

De plus, l’adoption généralisée de technologies d’irrigation a accentué les pressions sur les ressources en eau, car ces technologies ont modifié les décisions de culture, faisant plus que tripler les surfaces cultivées sous irrigation goutte à goutte, de manière à augmenter plutôt qu’à diminuer la quantité totale d’eau au-delà des niveaux durables. Dans son dernier rapport de suivi de l’économie marocaine, la Banque mondiale suggère que des «solutions d’ingénierie» devraient être associées à des politiques de gestion de la demande afin de garantir une utilisation durable de l’eau, comme le préconise le nouveau modèle de développement. De même, une révision de la tarification de l’eau pourrait être une exigence cruciale pour encourager une utilisation plus rationnelle de ce qui est clairement une ressource de plus en plus rare et pour le recouvrement des coûts. Selon l’institution de Bretton Woods, un autre mécanisme que le Maroc pourrait explorer est un système de quotas négociables, qui pourrait fournir la flexibilité nécessaire pour une allocation optimale de l’eau entre les utilisateurs. Une surveillance plus active de l’utilisation des eaux souterraines est également une priorité pour faire face à leur surexploitation.

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