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Après plus de trois mois d’attente, les patients pourraient désormais acquérir les immunoglobulines auprès du Centre national de transfusion sanguine à Rabat. Des sources ont confirmé à « Le Matin » que le ministère de la Santé et de la protection sociale vient d’acquérir une quantité importante de ces médicaments indispensables pour la survie des patients, particulièrement des enfants souffrant de problèmes immunitaires.
Cette nouvelle mesure du ministère de tutelle, après celle de l’approvisionnement en mi-mars, des hôpitaux et des cliniques pour les cas d’extrême urgence, vient sauver la vie d'une centaine d’enfants qui, faute d’administration de ces médicaments, courent le risque de voir leur situation sanitaire se dégrader. A cet égard, Dr Ahmed Bousfiha, médecin spécialiste des maladies des enfants, des nourrissons et des nouveau-nés, confirme que les immunoglobines sont d'un enjeu vital puisque si les enfants ne les reçoivent pas à temps, ils risquent une aggravation de leur situation, voire leur décès. A noter que ces médicaments sont généralement disponibles, soit au Centre national de transfusion sanguine à Rabat (CNTS), soit en pharmacies.
Pour rappel, le problème des perturbations d’approvisionnement en immunoglobulines a été soulevé par « Le Matin » en mars dernier. Le quotidien avait tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation, surtout que ces médicaments, connus pour leurs prix élevés, n’étaient disponibles, ni dans le CNTS, ni en pharmacies.
D’après les investigations menées par « Le Matin », ce manque d’immunoglobulines au niveau du CNTS était dû principalement aux difficultés de collecte de sang à cause de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Les immunoglobulines sont d’ailleurs des médicaments dérivés du sang, fabriqués à partir du plasma humain provenant d’un grand nombre de donneurs. Le plasma est envoyé à un laboratoire étranger qui procède à l’opération de fractionnement pour le revendre au Maroc à un prix élevé. Ces deux dernières années, le Maroc, à l’instar d’autres pays, a rencontré des difficultés de collecte de sang et était donc incapable d’envoyer une quantité suffisante de plasma, d'où donc l'absence des immunoglobulines au CNTS. Ce dernier est d’ailleurs le seul centre de transfusion sanguine à avoir l’autorisation de vendre ce médicament.
