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Porteur d’un projet ambitieux à son arrivée à la présidence du Raja, Aziz El Badraoui s’est heurté à la dure réalité après seulement trois mois d’exercice. Jeudi au micro de «Sport Time», le nouveau patron du RCA a énuméré les obstacles rencontrés par son bureau dirigeant, une situation exceptionnelle «que les précédents bureaux du Raja n’ont jamais connue». Aziz El Badraoui a ainsi confié que le club n’a jamais dû gérer un nombre aussi élevé de plaintes et de jugements en faveur d’anciens joueurs, des litiges et des dettes qui ont quasiment laissé le club avec «zéro dirham dans les caisses».
Après avoir reconnu que le jeu développé par l’équipe mardi dernier face au MAS l’a aussi déçu, El Badraoui a émis des doutes sur la participation du Raja au prochain marché des transferts. «Nous avons des jugements définitifs à régler, pour une somme globale de 580 millions de centimes. Il y a aussi l’interdiction de recruter prononcée par la FRMF et l’interdiction d’enregistrer de nouveaux joueurs par la FIFA. Supposons que la somme de 580 millions de centimes est réglée, il faudra aussi payer de nouveaux contrats, les agents de joueurs, payer des tranches aux nouveaux joueurs… Je crois que la question des recrutements en janvier est très difficile à réaliser», a reconnu le nouveau président des Verts. Toutefois, il a notifié que le directeur technique du club, Patrick De Wilde, était en mission à l’étranger pour suivre deux profils intéressants.
El Badraoui fait cavalier seul
La situation financière du Raja est dans le rouge, selon El Badraoui, puisque le club n’a toujours pas perçu les subventions du Conseil de la ville de Casablanca et de la Fédération Royale marocaine de football, sans oublier les participations des sponsors. Le club n’a jusque-là touché que 400 millions de centimes de la part de son nouveau sponsor «1Xbet», en plus de 120 millions de centimes versés par l’agence TSM. L’équipementier du club, «One All Sports», a quant à lui fait faux bond aux Aigles et n’a pas versé les 3 millions de dirhams convenus avec El Badraoui en guise de première tranche, en plus de retarder la livraison des tenues et autres équipements. Le club se retrouve donc sans liquidités pour honorer ses dépenses courantes, alors que son président confiait jeudi qu’il «bataillait tout seul pour trouver des solutions».
Dans ce sens, Aziz El Badraoui a reconnu que certains membres du bureau dirigeant l’ont «trahi», puisqu’ils n’ont apporté aucune «plus value» depuis leur arrivée à la tête du RCA. S’il ne parvient pas à régler ses problèmes financiers et à renforcer son effectif en janvier prochain, le Raja se retrouvera dans une situation inextricable. En effet, l’équipe de Mondher Kebaier devra bientôt négocier la phase de poules de la Ligue des champions de la CAF, en plus de la nécessité de gravir les échelons en Botola D1. Le rythme des rencontres deviendra plus élevé et l’effectif montre déjà ses limites. Les actions entreprises par le président lors des prochaines semaines seront donc décisives pour le reste de la saison.
