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Séquelles neurologiques de la Covid-19: Le risque est présent mais pas très confirmé (scientifiques)

Les personnes contaminées par la Covid-19 auraient plus de risques de développer à termes des maladies neurologiques comme l’Alzheimer, le parkinson ou l’AVC. C’est ce qu’a révélé une récente étude danoise réalisée sur plus de 900.000 danois, dont 43 375 ont été testés positifs à la Covid-19. De l’avis des médecins contactés par « Le Matin », des études encore plus poussées sont nécessaires pour confirmer ces constats. A défaut, « ces chiffres peuvent créer de la panique chez les populations », alertent-ils.

Séquelles neurologiques de la Covid-19: Le risque est présent mais pas très confirmé (scientifiques)
Les médecins ont déjà constaté que des patients guéris de la Covid-19 ont eu le brouillard cérébral. Une maladie qui se manifeste souvent par un manque de concentration.

Le lien entre le virus de la Covid-19 et le risque de développer à termes des maladies chroniques constitue toujours l’objet des recherches scientifiques. La dernière en date a été réalisé sur plus de 900.000 danois, dont 43 375 ont été testés positifs à la Covid-19. Il en ressort que les personnes ayant contracté la Covid-19 auraient plus de risques de développer à termes des maladies neurologiques. Les chercheurs avaient, en effet, constaté que les personnes testées positives à la Covid-19 avaient un risque 3,5 fois plus élevé d'être atteint de la maladie d’Alzheimer et 2,6 fois plus important de développer la maladie de Parkinson, en comparaison aux autres patients négatifs. Leur risque d’AVC était 2,7 fois supérieur et celui d’hémorragie intracérébrale était 4,8 fois plus important.

Commentant ces résultats, Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que la relation entre l’infection virale et le développement de maladies chroniques, particulièrement neurologiques ne date pas d’aujourd’hui. Il rappelle, à cet égard, que plusieurs personnes, y compris des jeunes, ont eu la maladie du Parkinson, quelques années après la pandémie grippale de  1918. Et d’ajouter que les scientifiques savaient, dès l’apparition de la Covid-19, que ce virus pourrait être à l’origine d’atteintes neurologiques et cérébrales. « Leurs prévisions ont été appuyés par la détection chez certains patients gués de la Covid-19 de ce que l’on appelle le brouillard cérébral. « Une maladie qui se manifeste souvent par un manque de concentration, un sentiment d’être constamment ailleurs ou de ne plus être aussi vif d’esprit qu’auparavant », explique le médecin chercheur.

Des résultats à prendre avec des étincelles

Dr Hamdi tient à préciser que, parallèlement, les chercheurs se penchent de plus en plus sur les séquelles respiratoires de la Covid-19. Les études se multiplient pour vérifier si le virus favorisait des maladies comme l’asthme ou la tuberculose. Interpellé sur ce volet, Dr Nadia Chafli, pneumologue note que, certes des guéris de la Covid-19 ont eu des séquelles respiratoires, mais rien n’a été confirmé. « Les études se multiplient mais nous n’avons pas aujourd’hui le recul nécessaire pour confirmer les constats des chercheurs et avancer que la Covid-19 favoriserait des maladies, qu’elles soient respiratoires ou neurologiques ». Et d’ajouter que pour avoir des conclusions plus sûres, il faut se baser sur des études transversales, analytiques et comparatives.

La pneumologue tient, par ailleurs, à noter que les études, dont les chiffres et les données sont très souvent partagés par les laboratoires, risquent de créer de la panique chez les populations. Pour l’heure, ajoute-t-elle, les efforts doivent être convergés pour assurer la protection contre le virus. Ce point de vue a été appuyé par Dr Hamdi qui note la nécessité de prendre avec des étincelles toutes les données qu’on retrouve sur les réseaux sociaux, citant des études internationales.

L’expert pense que les citoyens doivent plutôt être davantage sensibilisés à l’importance de se protéger contre le virus en ayant des réflexes comme le port du masque dans les espaces clos, le lavage fréquent des mains et l’évitement des rassemblements. Ces réflexes, qui s’ajoutent à la vaccination dont le rôle n’est plus à démontrer, sont extrêmement importants pour pouvoir vivre avec le virus sans avoir à subir plus de restrictions sanitaires.

 

 

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