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Vaccin contre la variole du singe : Pourquoi le Maroc n’est pas concerné pour le moment

La vaccination contre la variole du singe n’est pas à l’ordre du jour des autorités sanitaires marocaines. Les spécialistes contactés par «Le Matin» sont quasi convaincus que, dans l’état actuel des choses, cette mesure n’a pas lieu d’être, d’autant plus que le Royaume est doté d’un système de veille sanitaire performant. À l'évidence, si la situation change, les autorités prendront les mesures qui s'imposent.

Vaccin contre la variole du singe : Pourquoi le Maroc n’est pas concerné pour le moment

Face à la montée des cas de la variole du singe et aux difficultés à retracer les chaînes de contamination, des pays ont décidé de recourir à la vaccination. Qu’en est-il pour le Maroc ? Une source du ministère de la Santé et de la protection sociale, qui a requis l’anonymat, affirme à «Le Matin» que la vaccination contre la variole du singe n’est pas à l’ordre du jour des autorités sanitaires compétentes et que les efforts sont concentrés sur la vaccination anti-Covid-19. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché, samedi 23 juillet, son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de cette maladie, sachant qu’elle a frappé, à ce jour, près de 17.000 personnes dans 74 pays. Joint par «Le Matin», Pr Jaâfar Heikel, épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses, estime que la situation est, pour l’heure, maîtrisée au Maroc et que l’alerte de l’OMS ne doit pas prêter à confusion.

«La décision de l’OMS implique tout simplement que les pays doivent mettre en place les systèmes de surveillance adéquats et préparer les mesures préventives comme le dépistage précoce afin de faire face à tout risque de propagation de la maladie», explique-t-il. Et d’ajouter que la vaccination ne s’impose que lorsqu’il y a un risque majeur sur la population, «ce qui n’est pas le cas au Maroc en tout cas pour le moment». Le spécialiste note, en revanche, que l’observation épidémiologique reste fondamentale afin d’anticiper tout risque de propagation et agir en amont. «Bien évidemment, si le visage épidémiologique change au Maroc et si on commence à enregistrer des cas de la variole du singe, les autorités sanitaires compétentes prendront les mesures nécessaires», souligne-t-il.

Dr Said Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid-19, confirme, à son tour, que la situation est sous contrôle grâce, essentiellement au système de veille sanitaire dont dispose le pays et que tout le monde qualifie de «performant». Pour lui, la vaccination anti-Covid-19 reste aujourd’hui la priorité afin de permettre à tout un chacun de se protéger essentiellement contre les formes graves de la maladie. Il réitère son appel, particulièrement aux personnes âgées et souffrant de maladies chroniques pour compléter leur schéma vaccinal «dont l’utilité n’est plus à démontrer».

Le spécialiste confirme à ce niveau que le virus du Sars-Cov-2 circule toujours parmi nous et qu’il ne faut surtout pas le sous-estimer. Par ailleurs, les spécialistes contactés par «Le Matin» tiennent à préciser que la variole du singe est une maladie infectieuse très contagieuse certes, mais qui est très peu létale au vu des données scientifiques actuelles. Ils sont quasi convaincus que les informations impliquant que le virus se propage chez une population plutôt qu’une autre doivent être prises avec des pincettes. Les scientifiques estiment d’ailleurs que nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour se prononcer sur la dangerosité de la maladie et la menace qu’elle peut constituer pour la population.
 

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