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La cinquième édition de l’African Digital Summit met en perspective les thèmes-clés de l’industrie digitale tels que l’IA, la publicité digitale, etc. Experts des médias, de la publicité, du marketing et de la communication sont au rendez-vous du 2 au 3 mars afin d’échanger leurs connaissances sur le sujet. Au total plus de 2.600 participants et 64 intervenants issus de 38 pays à travers le monde se sont réunis. Au programme : masterclass, panels, business forum et Moroccan Digital Awards.
Cet évènement a vocation à faire évoluer le domaine du marketing en adéquation avec la transformation digitale. « Les travaux de demain sont issus des efforts d’aujourd’hui », a souligné Youssef Chekhi, président du Groupement des Annonceurs du Maroc, lors de la cérémonie d’ouverture de l’ADS. Et de noter qu’on ne peut pas imaginer d’entreprise, de business, de communication ni de marketing sans digital.
L'intégration de l’intelligence artificielle est la clé
Afin de rester compétitif dans un contexte de transformation digitale, l’utilisation de l’IA dans son entreprise, sa communication, son business ainsi que son marketing est l’un des principaux axes de travail.
L’IA peut agir sur différents secteurs qui facilitent le travail de marketing, explique Amine Bentahar, directeur des opérations et du marketing chez AVX Digital. Il s’agit de l’analyse prédictive, de la personnalisation de contenu, de la segmentation des clients, de l’assistance virtuelle, de la création de contenu et du ciblage publicitaire. L’action de l’IA sur ces domaines vise non seulement à créer de la croissance mais également à optimiser les performances avec une offre adaptée aux clients. « Intégrer l’IA est la clé », confirme Karin De Chenne, chef du développement Afrique de l’Ouest chez Kantar.
D’après le COO et CMO d’AVX Digital, les entreprises doivent également travailler sur d’autres outils tels que le neuromarketing qui regroupe les neurosciences, la psychologie et le marketing. Ce levier permet de rassembler des données sur les clients sachant qu’elles sont de l’or, indique Ramla Jarra, directrice et co-fondatrice de Mass Analytics. Le neuromarketing utilise, entre autres, les données biométriques et le eye-tracking. L’objectif reste toujours le même : proposer un contenu ciblé, personnalisé et jouant sur les émotions du client pour davantage de performance. Autrement dit, « on est dans le business des sentiments », décrit Amine Bentahar.
Respect de la vie privée en ligne : plusieurs points de divergences
Face à une croissance digitale massive et omniprésente, certains sujets inquiètent les populations, à savoir le respect de la vie privée et le remplacement des humains par des machines. Sur ce dernier point, les intervenants se veulent rassurant : « La créativité des machines ne va pas prendre le dessus sur le travail des hommes, elle va simplement rendre l’Humanité plus créative et performante », affirme Achraf Faida, directeur marketing de Danone Maroc. « Le fondement du marketing en lui-même n’a pas changé et ne changera pas mais les moyens, les normes, les stratégies et les outils, si », explicite Mehdi Alami, directeur général de Coca-Cola Maroc.
Au sujet de la vie privée des utilisateurs, Ramla Jarra assure qu’il faut la respecter, tout en réaffirmant l’importance de la collecte de données. Promouvant ChatGPT, Amine Bentahar a, quant à lui, mis en avant le rôle fondamental des hommes : « On a besoin de personnes pour rendre le contenu plus humain, ce que ne peuvent pas produire les IA. » Deux dynamiques s’opposent alors : jusqu’où développer le digital tout en respectant la vie privée ? C’est pourquoi, la transparence et la création d’un climat de confiance font partie des priorités des entreprises des intervenants.
Margaux Nourry
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