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Botola : les arbitres avantagent-ils certains clubs ?

Depuis le début de la saison, les décisions arbitrales sont parfois litigieuses. Certains clubs auraient bénéficié d’un petit coup de pouce des hommes en noir. Les petits poucets, eux, crient au scandale. Récemment, certains «cadors» se sont également plaints des décisions arbitrales. Les exemples les plus éloquents sont ceux du WAC et de la RS Berkane. Le Raja, l’AS FAR, l’Ittihad de Tanger, l’Union Touarga… se sont plaints à leur tour à la Direction d’arbitrage (DNA). Peut-on encore parler de favoritisme ou s'agit-il de simples erreurs humaines ?

Botola : les arbitres avantagent-ils certains clubs ?
L'arbitre Nabil Benrokya (ici lors d'un match du Raja) a été la cible des critiques pour sa prestation lors du match RS Berkane-Wydad de Casablanca.

Malgré les moyens techniques mis à la disposition des arbitres (assistance vidéo à l’arbitrage, VAR) et supposés améliorer leurs prestations, les erreurs d’arbitrage n’ont pas diminué. La colère contre les juges de terrain ne faiblit pas. On dirait même qu’elle a atteint son paroxysme la semaine dernière avec la montée au créneau en même temps de la Renaissance de Berkane et du Wydad de Casablanca, à l’issue d’un match à rebondissements qui s'est soldé par le score de 3 à 3. Aucun des deux clubs n’a apprécié la prestation de l’arbitre du centre, Nabil Benrokya, et celle de Mohamed Belote au VAR.

Le WAC et le RSB dénoncent l'arbitrage dans deux communiqués incendiaires

Le WAC est même allé loin en parlant de l’existence d’un système voulant freiner le club de son élan et qui sert les intérêts de ses adversaires. Un niveau de critique jamais égalé auparavant parce qu’avec ce genre d’insinuation, on passe de «les arbitres sont nuls» à «les arbitres sont malhonnêtes». Les accusations du porte-parole du WAC, Mehdi Ezzouate à l’encontre des juges du match RS Berkane-WAC sont dangereuses : «Un système composé de l’arbitrage, de la programmation et la retransmission télé fait un bloc pour freiner la marée du WAC et servir les intérêts de ses adversaires», a-t-il écrit dans un post sur sa page Facebook.

Des accusations sans fondement qui risquent de polluer le reste de la saison. Qu’un arbitre siffle un pénalty peu évident en faveur d’une équipe ou accorde un but litigieux ne suffit pas à attester le privilège accordé à telle ou telle équipe en raison d’une cause déterminée. Le football a toujours connu des erreurs d’arbitrage. C’est humain, malgré le VAR. Il va falloir se montrer fair-play. En revanche, s’il s’avère qu’un arbitre malhonnête a faussé le résultat d’un match, il faut saisir le pénal et non pas se contenter de simples sanctions de la DNA. Dans le football, le principe de base est de respecter les décisions arbitrales. La théorie du complot véhiculée par certains clubs et reprise par leurs supporters est à bannir. Le climat de suspicion qu'elle nourrit fragilise les arbitres et fait d’eux les cibles privilégiées pour expliquer les échecs des clubs.

La Direction nationale d’arbitrage coupable aussi ? 

La Direction nationale d’arbitrage qui défend bec et ongles ses arbitres n’apaise pas les esprits. Ses séances hebdomadaires tenues pour justifier et discuter les décisions arbitrales ne font qu’exacerber la colère des clubs qui se sentent lésés parce qu’elle s’entête parfois à défendre des décisions litigieuses cherchant à justifier les erreurs. La DNA, a sa tête Yahya Hadka, doit changer de méthodologie de travail et surtout rendre publiques les sanctions prises à l’encontre des arbitres ayant commis des erreurs.

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