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Bovins importés et prix des légumes : les précisions de Mohamed Sadiki

Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a balayé d’un revers de la main les rumeurs selon lesquelles les bovins importés seraient atteints du syndrome EBS communément appelé «la maladie de la vache folle». Tout en rappelant que le systéme de contrà´le établi par le Maroc est l’un des meilleurs au monde, il a annoncé l’arrivée de nouveaux lots de bovins en provenance d’Espagne et de France. S’agissant des prix des légumes, il a expliqué que la vague de froid a retardé leur mà»rissement, perturbant ainsi l’approvisionnement du marché, d’où la hausse de leur prix.

Bovins importés et prix des légumes : les précisions de Mohamed Sadiki
Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki.

Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a tenu à répondre mercredi dernier aux «moqueries» circulant depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux concernant les caractéristiques des bovins importés au cours de la semaine précédente du Brésil, notant que ces bêtes appartiennent à la génération Nelor connue pour la qualité de sa viande rouge, ce qui explique, selon lui, l’engouement affiché pour cette race à travers le monde. Intervenant dans le cadre du Forum de l’Agence marocaine de presse (MAP), le ministre a souligné que le choix de recourir à l’importation de cette race de bovins à partir du Brésil s’est fait suite à l’exploration de plusieurs marchés, y compris en Australie, en vue d’identifier une offre attractive en termes de rapport qualité/prix, rappelant que le prix de ces bêtes, dont le premier lot composé de 2.800 têtes est déjà arrivé au cours de la semaine dernière, était très abordable. 

Bovins importés : attention à la désinformation 

Sur le même volet, le responsable gouvernemental a mis en garde contre la diffusion et le partage de fausses informations concernant la santé de ces bovins, soulignant que le contrôle de la qualité du bétail importé est assuré par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) qui est un organisme reconnu sur le plan mondial. «Ce dernier avait d’ailleurs dépêché une délégation de vétérinaires au Brésil pour examiner la santé des bovins avant leur importation», a indiqué le ministre. Et d’ajouter qu’un deuxième lot composé de 3.000 bovins sera reçu cette semaine à partir de la France et de l’Espagne, dans le but de renforcer l’offre et faire fléchir les prix, avec l’objectif d’atteindre 20.000 têtes importées au cours de ce mois.

Les raisons de la hausse des prix des tomates et des pommes de terre

Sur un autre registre, le ministre de l’Agriculture a abordé la question de la hausse des prix des produits agricoles, particulièrement ceux de la tomate et des pommes de terre, qui coïncide avec l’avènement du Ramadan. Il a précisé à cet égard que ce phénomène est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs, notamment la hausse des prix des engrais à l’international, la succession des années de sécheresse et la baisse importante des températures. Une baisse qui s’est accentuée aux mois de janvier et février, ce qui a ralenti le mûrissement de ces deux produits, réduisant ainsi l’offre disponible. «Nous consommons chaque mois l’équivalent de 90.000 tonnes de tomates fournies majoritairement par la province de Chtouka Aït Baha, soit 3.000 tonnes par jour. Donc chaque jour de retard provoque un déséquilibre de l’offre et fait augmenter les prix. Il en est de même pour la pomme de terre fournie par les terres du Loukous et dont le mûrissement a été retardé d’un mois», a expliqué le ministre qui a annoncé une baisse prochaine de ces deux produits agricoles au cours de prochaines semaines.

Les grandes priorités de la stratégie Génération Green

Évoquant la stratégie Génération Green 2020-2030, le responsable gouvernemental a rappelé que cette nouvelle feuille de route vient consolider un ensemble d’acquis du Plan Maroc Vert, qui a réalisé des résultats remarquables en termes de croissance et de durabilité du secteur agricole et vise à garantir la sécurité alimentaire du pays. Le nouveau plan tend en outre à contribuer à l’émergence d’une nouvelle génération de classe moyenne agricole, en permettant à 400.000 ménages d’y accéder et en y stabilisant 690.000 ménages, et en fournissant la protection sociale à plus de 3 millions d’agriculteurs, sachant que 1,6 millions d’agriculteurs bénéficient déjà de ce service, souligne le ministre. Ladite stratégie vise également à créer une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs, notamment à travers la mobilisation et la valorisation de 1 million d’hectares de terres collectives et la formation de 150.000 jeunes aux services agricoles.  

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