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Education : les enseignants des académies perpétuent le bras de fer avec le ministère

La tension continue de monter entre le ministère de l'Éducation nationale et les enseignants des AREF. Ces cadres entament ce samedi leur dixième jour de grève pour protester contre les mesures disciplinaires prises à leur encontre par la tutelle, suite à leur refus de saisir les notes dans la plateforme «Massar». Cette grève traduit la détermination de ces enseignants à aller jusqu’au bout dans leur bras de fer avec le ministère, puisqu’ils annoncent qu’ils ne retourneront pas aux classes tant que les sanctions ne sont pas levées.

Education : les enseignants des académies perpétuent le bras de fer avec le ministère

Le bras de fer se poursuit entre le ministère de l'Éducation nationale et les enseignants des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) et rien ne laisse présager une éventuelle accalmie. En effet, en grève depuis plus de dix jours (début de la grève le 8 février), ces cadres refusent de suspendre leur mouvement de protestation et de retourner aux classes jusqu'à ce que les Académies annulent les mesures disciplinaires prises à leur encontre, mettant ainsi le ministère au pied du mur et prenant en otage des milliers d'élèves. À l'origine de cette crise, rappelons-le, le boycott par ces enseignants du système de gestion des notes Massar depuis le début de l'année.

Une mesure qui a eu pour conséquence de provoquer des retards dans la délivrance des bulletins du premier semestre et a déclenché une vague de colère chez les parents d'élèves, particulièrement ceux inscrits aux classes supérieurs (les première et deuxième années du baccalauréat). La tutelle elle, a réagi – après d'ultimes correspondances de rappel adressées aux réfractaires – par l'envoi d'avertissements qui ont été suivis de la suspension préventive de nombreux enseignants de leurs fonctions, ce qui a envenimé davantage les rapports entre les deux parties.

Les enseignants des Académies multiplient les formes de protestations

«Le conseil national de la Coordination nationale des enseignants contractuels se tient ce samedi pour décider des futures formes de protestation à entreprendre, mais toute possibilité de retour aux classes est pour le moment écartée, tant que les mesures disciplinaires prises à notre encontre ne seront pas annulées. Aujourd'hui, pas moins de 500 enseignants sont suspendus préventivement «de façon illégale», puisque le statut actuel des Académies ne prévoit pas des comités mixtes de discipline.

Ces enseignants ne peuvent pas être suspendus éternellement», explique Abil Saâd, membre du conseil national de la Coordination national des enseignants «contraints à la contractualisation». Si la tension atteint son paroxysme entre le ministère et les enseignants des Académies, les syndicats eux choisissent de temporiser et appellent le ministère à montrer plus de souplesse dans sa gestion de ce dossier. «C'est un véritable cercle vicieux et cette escalade n'est pas près de prendre fin, tant que les deux parties ne feront pas concessions.

D'une part, le ministère devra retirer ses sanctions contre ces cadres parce qu'elles sont illégales, du moment que le statut des AREF ne prévoit pas de comité de discipline mixte et, de l'autre, les enseignants devront adhérer au dialogue engagé autour du statut unifié des fonctionnaire de l'Éducation nationale», précise Younes Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement (SNE/CDT), l'un des syndicats ayant signé l'accord du 14 janvier relatif au statut unifié.

 

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