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État social : les constats et recommandations du Morocco Today Forum

Placer le citoyen au centre, garantir une convergence entre les politiques publiques relevant du champ de l’État social, se doter d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances et l’accessibilité à tous, avoir une approche systémique de la question de la protection sociale… Ce sont là autant de recommandations issues de la sixième édition du Morocco Today Forum (MTF) placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.

Un État social. C’est le désir et l’ambition du Maroc. Et c’est dans ce sens que vont les Orientations Royales. «Sa Majesté, Notre Roi, que Dieu l'assiste, a souligné à maintes reprises l'importance de la question sociale et des politiques d'inclusion sociale dans notre société. Le Souverain n’a cessé d’insister sur l’émergence d’un modèle social marocain et la création des conditions de réussite de ce dernier. C’est dans ce sens que le Souverain a lancé une vaste initiative inédite de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains», souligne Mohammed Haitami, PDG du Groupe Le Matin lors de la sixième édition du Morocco Forum Today (MTF), placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, et qui a avait pour thème «L’État social : en route vers le parachèvement du Maroc inclusif».

>>Lire aussi : Le Chef du gouvernement appelle à la consolidation des fondements de l'État social

Durant cette édition, qui a fait salle comble, d'éminents invités ont fait le point sur les avancées du Maroc et les chantiers à accélérer en conformité avec la Vision Royale. «La réforme de l’éducation et de la santé publique, la transformation structurelle de l’économie pour une plus grande création d’emplois et d’opportunités d’entrepreneuriat sont à cet égard des chantiers cruciaux portés par le Souverain et guidant les politiques publiques en marche. Un citoyen en bonne santé, bien formé et évoluant dans une économie prospère aura, en effet, bien moins besoin de filet social», note M. Haïtami.

Présent à cet événement à l’instar de plusieurs ministres du gouvernement, Kalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, a souligné que «pour contribuer à cet État social, plusieurs mesures ont été prises. Il s’agit en outre de l’adoption de la loi-cadre n°09.21 relative à la protection sociale qui constitue l’assise juridique de la mise en œuvre du système de protection sociale. Ce qui a permis d’élargir la protection sociale à 22 millions de bénéficiaires supplémentaires. Il est aussi question de généraliser les allocations familiales, dont bénéficieront environ 7 millions d'enfants, et d’élargir la base d'inscription dans les systèmes de retraite en intégrant environ 5 millions de résidents actifs et de généraliser l'indemnisation pour perte d'emploi à l’horizon 2025.

Les propositions du CESE pour un modèle d'Etat social réussi 

«En s'inspirant des modèles réussis, le Maroc est amené à construire son propre modèle d'État social qui reflète son histoire unique, sa culture propre, ses valeurs, ses ressources disponibles bien sûr et le contexte mondial dans lequel il évolue», estime Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ce dernier propose 4 grandes orientations pour la mise en place de l’État social marocain. Il s’agit de fixer les priorités du modèle d'État social en plaçant le citoyen au centre, de chercher des critères d'évaluation de ces priorités qui feront partie d'un processus d'évaluation indépendant pour juger de l'efficacité et de l'équité des politiques de l'État social, de garantir une convergence entre les politiques publiques relevant du champ de l’État social et la réduction de la multiplicité contreproductive des programmes et des acteurs et assurer des ressources financières. Pour le sociologue et fondateur et directeur executif de l’African Futures Institute, pour arriver à un État social, il est nécessaire d’avoir une approche systémique de la question de la protection sociale et d’assurer un leadership intellectuel dans ce domaine.

Le développement du capital humain, une nécessité

Le deuxième panel du MTF a porté sur l’État social visionnaire aux politiques publiques efficientes. Les participants à ce débat ont évoqué des questions relatives à l’importance d’élaborer des politiques publiques efficientes et pérennes dans le domaine social et l’efficacité des réformes des secteurs qui touchent le citoyen de façon directe.

Chakib Benmoussa, ministre de l'Éducation nationale, du préscolaire et des sports, a ainsi souligné que «le développement des capacités est un levier important pour répondre à la situation d’inégalité sociale et territoriale, mais aussi pour créer de la valeur et s’assurer que cette valeur est équitablement répartie sur l’ensemble des citoyens».

De son côté, Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, a indiqué qu’«il est nécessaire aujourd’hui de se doter d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances et l’accessibilité à tous».

Pour sa part, Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, a souligné que «le rôle de l’université ne doit pas se limiter aux études et au diplôme qui vont permettre l’insertion des jeunes dans le monde de l’emploi, cet espace doit offrir aux jeunes une expérience de vie pour qu’ils puissent développer davantage de résilience et d’adaptabilité».

Le nœud de la gouvernance est le digital

Le troisième panel, qui s’est tenu sur le thème «L’état social face aux défis du financement, de la gouvernance et de la digitalisation», a permis aux intervenants de partager leurs expériences respectives. Ainsi, pour Khalid Safir, directeur général du groupe CDG, il y a un équilibre à maintenir entre dépenses et recettes, pour garantir l’équilibre de l'État social. «L’équilibre des régimes est plus important», a-t-il souligné. Et d’ajouter, «le nœud de la gouvernance est le digital».

Al Amine Nejjar, président du directoire d'Al Barid Bank, abonde dans le même sens en rappelant que sa banque a investi massivement dans le digital, ce qui a facilité l’accès aux aides et subventions. 

Cette inclusion financière des populations, Attijariwafa bank y participe et a même pris la décision de «davantage orienter ses efforts vers l’appui des projets dans l’économie sociale», a révélé Hassan Bertal, directeur général délégué du Groupe Attijariwafa bank. Il a, par ailleurs, rappelé l’exemple de Dar Al Moukawil, initiative de la banque pour accompagner les TPE et porteurs de projets.

 

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