Une montée exceptionnelle des engagements de prêt du Fonds d’équipement communal (FEC) au premier semestre. Ces derniers se sont appréciés de près de 72% sur un an pour atteindre 3,1 milliards de dirhams.
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La Banque spécialisée dans le financement des collectivités territoriales indique que cette évolution significative, à caractère exceptionnel, est liée essentiellement à l’engagement de deux prêts pour le financement d’un projet stratégique d’intérêt national, visant à lutter contre le stress hydrique et à atténuer les impacts liés au changement climatique. Le FEC ne livre toutefois aucun détail sur ce projet. De leur côté, les décaissements de prêts se sont établis à plus de 1,8 milliard de dirhams au terme du premier semestre, en hausse de près de 41% sur un an.
Ces fonds auront ainsi contribué au financement de plusieurs projets portés par les collectivités territoriales, notamment la réalisation du projet stratégique précité. Ces financements ont également porté sur la réalisation de projets d’infrastructures routières, d’aménagements urbains, d’équipements socioculturels et sportifs ainsi que d’établissements dédiés à l’enseignement et à la santé. À travers ces nouveaux financements, les créances sur la clientèle culminent à plus de 26,5 milliards de dirhams, soit une progression de près de 3% en glissement annuel, portées par les Conseils régionaux qui représentent une part de près de 40% à fin juin 2023, contre 9% en 2015. Ce qui confirme, du coup, leur montée en puissance au cours des dernières années, grâce à l’intensification de leurs projets d’investissement, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée.
Les résultats du rating E&S portant sur les 29 projets attribués au titre du premier semestre démontrent, selon le FEC, le niveau «maîtrisé» des risques E&S des projets évalués, dès lors que la majorité de ces projets sont classés dans les «catégories D ou C», soit près de 90%, et présentent des risques minimes et facilement maîtrisables. Le produit net bancaire de l’établissement a atteint 326 millions de dirhams, en légère hausse par rapport à celui enregistré à fin juin 2022, et ce malgré un contexte marqué par le renchérissement du coût de refinancement de l’institution sur les marchés national et international, en lien avec le resserrement des politiques monétaires, qui n’a pas été répercuté dans son intégralité sur les taux appliqués aux prêts accordés à la clientèle dans le cadre de la nouvelle production.