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«Frontière liquide», une immersion historique dans la zone du protectorat espagnol

Du 25 septembre au 30 octobre, la Fondation des trois cultures organise, à Séville, une exposition photographique sur la mémoire visuelle maroco-andalouse.

Dans un monde où les frontières sont plus poreuses que l’on s’entête à penser, la Fondation des trois cultures de la Méditerranée s'est associée au Centre andalou de la photographie (CAF) pour présenter une exposition unique au titre évocateur : «Frontière liquide : mémoire visuelle Andalousie-Maroc».

>> Lire aussi : Lorena Garcia de Izarra nommée DG de la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée

Cette exposition, qui s'inscrit dans le cadre d'un plus ample projet de coopération culturelle, représente une collaboration exceptionnelle entre différentes entités, dont l'Institut andalou du patrimoine historique (IAPH), la Direction régionale de la culture Tanger-Tétouan du ministère de la Culture du Royaume du Maroc, l'Union européenne par l'intermédiaire du Programme de coopération transfrontalière Espagne – Frontières extérieures (POCTEFEX) et le Fonds européen de développement régional (FEDER). Ce projet conjoint a permis une réalisation majeure : mettre à la disposition du public un trésor documentaire d'une valeur historique et anthropologique inégalée.

L'exposition «Frontera Líquida» est une fenêtre sur le passé, offrant un aperçu unique de la vie sociale et politique de la région pendant une période clé allant de 1860 à 1956. Le cœur de cette exposition réside dans la sélection de collections photographiques historiques conservées à la Bibliothèque générale et aux Archives de Tétouan, au Maroc. Avec plus de 45.000 photographies, les archives documentent de manière exhaustive les paysages, les personnes, les travaux publics et les événements culturels et politiques, avec une attention particulière pour la zone du protectorat espagnol et, en particulier, pour Tétouan et ses environs. L'exposition est organisée en trois sections principales qui abordent des thèmes essentiels de l'histoire de la région : «Politique et administration», «Architecture et urbanisme» et «Société et coutumes». À travers ces thématiques, le visiteur est guidé dans un voyage à travers le temps, explorant les différentes facettes qui ont façonné l'identité de l'Andalousie et du Maroc. Le fil conducteur de «Frontière liquide» est principalement nourri par le travail des photographes qui se sont aventurés au Maroc en tant que correspondants de presse entre 1913 et 1939.

À travers leurs images et leurs chroniques, ces capteurs d’instants ont non seulement documenté le territoire et la vie marocains, mais ils ont également enrichi la compréhension globale de cette région diverse et culturellement riche. Ces photographes, dont beaucoup ont créé leur propre studio, ont capturé l'essence de la société de l'époque et de son patrimoine dans un nombre incalculable de clichés, que l’exposition insère dans le rayon «Photographies de famille». L'ouverture officielle de l'exposition est prévue pour le 25 septembre, un événement qui coïncidera avec l'inauguration du cours d'été intitulé «L’expansion espagnole de Tétouan : patrimoine commun, patrimoine mondial». Organisé en collaboration avec l'Université internationale d'Andalousie, l'Institut andalou du patrimoine historique et l'Université de Séville, ce cours de 25 heures aura pour objectif principal d’échanger les expériences entre professionnels d'Andalousie, d'Espagne et du Maroc afin de contribuer aux travaux en cours pour l'inscription de l’Expansion espagnole de Tétouan à la Déclaration du patrimoine mondial de l'Unesco.

Rappelons que la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée a été créée en 1999 par le Royaume du Maroc et la Junta de Andalucía, à la suite d’un forum organisé une année auparavant à Séville et qui fut basé sur les principes de paix, de dialogue et de tolérance, afin de favoriser la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée. Le Centre Peres pour la paix, l’Autorité nationale palestinienne et d’autres personnes et institutions engagées dans les mêmes valeurs se sont aussitôt joints à l’initiative.

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