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L'Agence nationale des eaux et forêts attend 100 millions d’euros de la BEI

La Banque européenne d’investissement prévoit un financement de 100 millions d’euros en faveur de l’Agence nationale des eaux et forêts. Ce prêt est destiné à soutenir une gestion durable et inclusive des forêts, notamment la promotion de l'écotourisme et des filières forestières, pour renforcer le développement socio-économique des populations qui vivent autour de ces zones.

L'Agence nationale des eaux et forêts attend 100 millions d’euros de la BEI

Le partenariat vert Maroc-UE, acté en octobre 2022, se poursuit et se diversifie. Selon nos informations, la Banque européenne d’investissement (BEI) prépare un projet de partenariat avec l’Agence nationale des eaux et forêts, le bras armé de l’État pour la mise en œuvre de la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030».

>> Lire aussi : Maroc-UE : le processus d’opérationnalisation du Partenariat Vert lancé

Ce partenariat en cours de finalisation a pour objectif le développement des «Forêts inclusives et durables» via le soutien des investissements dans les parcs nationaux et la gestion des bassins versants, y compris les infrastructures et les capacités institutionnelles. Ceci en mettant l'accent sur les régions montagneuses. Il vise aussi à améliorer les conditions de vie de la population concernée en réduisant les risques d'inondations et d'érosion. Il renforcera également la résilience des écosystèmes face au changement climatique et atténuera ses effets grâce à la séquestration du carbone.

«L'objectif est de gérer durablement les ressources naturelles, de promouvoir l'écotourisme et les filières forestières, afin de réaliser le développement socio-économique de la population», souligne la BEI.

Ainsi, dans le cadre de ce partenariat, la Banque envisage d’accorder un financement de 100 millions d’euros à l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF). Celle-ci a démarré ses activités l’année dernière après sa création en 2021 pour un nouveau mode de gouvernance du domaine forestier qui implique les conseils régionaux et communaux forestiers, aux fins de répondre aux exigences de la gestion participative des divers écosystèmes forestiers du Royaume.

Selon la BEI, le partenariat avec l’ANEF constitue un projet phare qui contribue directement à l'Initiative Team Europe sur le Partenariat vert. Il viendra compléter le projet «Terre verte» financé par l'Union européenne. Pour rappel, en mars dernier, l’UE avait lancé avec le Maroc plusieurs programmes de coopération dont celui «Terre verte», doté d'un budget de 115 millions d'euros.

Ce programme a pour objet de soutenir les stratégies du Maroc pour l'agriculture et la sylviculture, tout en renforçant le nombre d'emplois décents et en améliorant l'entrepreneuriat vert et la couverture sociale des travailleurs. L’ANEF est partenaire de l’Union européenne dans ce programme «Terre verte» – Al Ard Al Khadraa.

Le secteur financier contribue de 1,5% au PIB national 

Selon le gouvernement, le secteur forestier est d’une importance stratégique. Il génère une valeur économique de 2,2 milliards de DH par an, soit une contribution de 1,5% dans le PIB national. Quant à la valeur des fonctions environnementales du secteur, elle est estimée à 5,4 milliards de DH par an.

De même, le secteur forestier génère plus de 9 milliards de dirhams par an dont l’impact socio-économique bénéficie à une population de près de 7 millions d’habitants, qui en tire un revenu par l’usage direct des espaces de parcours et par l’activité de ramassage de bois de feu.

Ainsi et pour préserver ces acquis et rendre le secteur plus compétitif, la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030» propose un modèle de gestion inclusif, durable et créateur de richesse, et qui place les populations usagères au cœur de la gestion des forêts. Elle vise également la création de plus de 27.500 emplois directs supplémentaires ainsi que l’augmentation de la valeur économique des filières productives et éco-touristiques de 2 milliards de DH à 5 milliards par an.

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