Leadership : Les ingrédients pour atteindre l’équilibre Homme-Femme

«Leadership équilibré : la clé du succès», tel est le thème retenu par l’Association nationale des gestionnaires et formateurs des ressources humaines au Maroc (AGEF) pour son événement du 13 mars 2023. Il s’agit d’une table ronde qui a réuni une panoplie d’experts impliqués de près ou de loin dans la réflexion sur le sujet de l’égalité des genres, notamment au sein des entreprises. La rencontre a été initiée par l’AGEF à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars. Donnant le coup d’envoi de cette rencontre, la présidente de l’AGEF, Bouchra Nhaili, a tenu à souligner que «la célébration de la Journée internationale des droits de la femme doit nous amener à réfléchir sur la position de la femme dans notre société. C’est aussi l’occasion, ajoute-t-elle, d’évaluer les réalisations et les acquis, mais aussi et surtout de fixer de nouveaux objectifs et challenges individuels et collectifs pour un Maroc avancé et fort.

Prenant part à cet événement, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné que le changement peut se faire à travers des actions dans différents niveaux comme la récompense des entreprises et des initiatives qui donnent à la femme la place qu’elle mérite. «Il faut qu’il ait un cadre qui rétribue et récompense les initiatives menées dans ce cadre», a-t-il précisé. Et de souligner, en outre, que l’échange sur le Code du travail, prévu en juillet 2023, sera une occasion «de se pencher avec beaucoup de sérénité, sur la question du travail de la femme qui doit intégrer le leadership équilibré».

L’égalité des genres, un état d’esprit à inculquer dès le jeune âge

S’exprimant à cette occasion, la sociologue et militante des droits des femmes, Soumaya Naamane Guessous a insisté sur l’importance d’inculquer l’esprit de l’égalité des genres aux enfants dès le jeune âge. Elle a également souligné la nécessité d’apprendre aux filles, que ce soit dans la maison ou à l'école, à «prendre le risque pour atteindre le leadership dans leur vie personnelle et professionnelle». Ce point de vue a été partagé également par le wali-coordinateur national de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), Mohamed Dardouri. Ce dernier est quasi convaincu que le développement de la condition de la femme et de la famille nécessite une nouvelle génération d’initiatives et de programmes plus impactants et plus efficaces. Mohamed Dardouri a tenu à noter également que le problème d’accès au préscolaire est l’une des difficultés qui entravent le développement des compétences des jeunes dans le milieu rural. À cet égard, il a souligné que «l’INDH s’occupe de la généralisation du préscolaire au niveau des endroits où il n’y a pas d’école, notamment à travers des associations qui se chargent du recrutement du personnel et de l’équipement des établissements dans les différents douars du Royaume».

Rappelons, par ailleurs, que plusieurs initiatives ont été prises récemment au Maroc pour améliorer les conditions de la femme, non seulement dans l’entreprise, mais aussi dans la société. La dernière en date est l’organisation d’un Colloque national de la femme et la famille par le ministère de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille. L’événement a permis de formuler une série de recommandations pour améliorer la place de la femme dans la société.