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Levée de fonds pour une startup : comment ça marche

Pour donner une nouvelle dimension à ses activités, chaque startup se lance, à un moment donné de sa vie, dans la recherche de financements auprès des investisseurs. Mais si pour la jeune entreprise ce passage est obligatoire pour faire décoller son activité, les investisseurs, eux, ne se bousculent pas ! C’est pour cela qu’il faut bien préparer cette étape, choisir le moment propice pour y aller et surtout gérer l’après-levée de fonds pour atteindre les objectifs visés.

Les levées de fonds ont atteint 26 millions de dollars au Maroc en 2022 selon le dernier rapport du Fonds d’investissement VC Partech. En 2021, les financements s’élevaient à 33 millions de dollars. Le Maroc a donc régressé dans le classement des pays africains en termes de financement des startups et se place désormais à la 15e place, loin derrière le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Kenya et le Ghana qui forment le top 5 de ce classement. 

Ce n’est donc pas chose aisée au Maroc de trouver un investisseur qui va adhérer à un projet d’entreprise pour l’aider à se développer. Pourtant, pour une startup, il s’agit d’un tournant important dans sa vie qui va l’aider à se positionner sur le marché. La levée de fonds est donc une étape importante qui doit être préparée minutieusement avant de se lancer dans ce processus de recherche de financement auprès d’investisseurs, qu’ils soient des particuliers, des professionnels ou des institutions. Ce financement permet, d’une part, à la startup de consolider ses activités et, d’autre part, à l’investisseur d’avoir des parts de l’entreprise et détenir ainsi une partie du capital de la startup. 

Autre statistique à retenir, celle contenue dans le dernier rapport de l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), qui révèle qu’en 2022, six fonds d’investissement ont levé 1,159 milliards de DH de capitaux destinés à l’investissement au Maroc. L’AMIC indique qu’un montant global de 8,180 milliards de DH a été levé sur la période 2017-2022. Ces levées ont été réalisées par 6 fonds en 2022 et 23 entre 2017 et 2022. Les fonds transrégionaux accaparent 77% des levées pour le Maroc depuis 2012. 

Quand et comment réaliser une levée de fonds ? 

Farid Benlafdil, administrateur de l’AMIC, indique qu’avant d’entamer la levée de fonds, l’entrepreneur devra confirmer avec ses conseillers trois points importants : répondre à la question de savoir si le projet présente un potentiel de croissance, si ses ressources humaines sont en mesure d’accompagner la croissance du projet et si le produit ou le service proposé possède un avantage compétitif. «Il existe plusieurs manières d’approcher un fonds d’investissement : participation à des événements dédiés à la présentation des projets d’investissement (pitch days, demo days, concours…), la soumission d’un dossier directement sur le site des gestionnaires de fonds ou enfin la réponse aux requêtes d’investisseurs préalablement renseignés sur votre projet», souligne l’expert. 

Dans le «Guide des fondateurs pour la levée de fonds au Maroc», initié par la GIZ en association avec Impact Lab, il est indiqué que le point de départ pour déterminer si c’est le bon moment de lever des fonds est d’évaluer où vous en êtes dans votre parcours startup. «La meilleure façon de procéder est de comparer votre startup aux différents stades d’investissement et aux exigences et attentes des investisseurs : pré-amorçage, amorçage, maturité…». L’étape suivante du processus consiste à déterminer l’objectif de cette levée de fonds. «Comme pour déterminer où vous en êtes dans votre parcours startup, l’objectif de votre levée de fonds est souvent associé à des jalons spécifiques que vous voulez atteindre», souligne le guide. Ces objectifs vont donc différer si l’on est une startup en phase de démarrage ou de croissance. 

Après ces étapes, il est important de se poser la question : est-ce le bon moment pour lever des fonds ? Le guide de la GIZ résume cette étape comme suit : «Le moment de la levée de fonds doit être aligné avec les cycles d’investissement des investisseurs ciblés, votre marge de manœuvre financière (runway) et le temps moyen nécessaire pour lever selon le stade de votre entreprise. Pour simplifier, on peut dire que le moment de la levée des fonds correspond au moment où votre marge de manœuvre financière est inférieure au financement dont vous avez besoin pour atteindre votre prochain jalon de croissance». Il faut également prendre en compte le temps moyen nécessaire pour réaliser la levée des fonds. La durée moyenne d’une levée de fonds diffère selon les tours et est généralement associée à la taille du financement requis. 

Réussir une levée de fonds 

Tous les experts le disent : une décision de lever des fonds ne doit pas être précipitée. Une fois la réflexion lancée et la décision prise, il est important de bien maîtriser la phase de préparation. De la pertinence de cette étape dépendra l’aboutissement ou non du projet. La prise de contact avec le ou les investisseurs ciblés doit être bien étudiée pour ne pas fausser le processus. Pour M. Benlafdil, la clé de la réussite réside dans une bonne présentation de son Business Plan. Ce document va devoir éclairer l’investisseur sur les atouts du projet, le marché et ses perspectives d’évolution, les perspectives de développement à court terme, les investissements souhaités et la rentabilité espérée ainsi que les éventuels paramètres pouvant influer sur le projet. «L’important ici est d’être transparent et le plus complet possible dans la communication de ces informations. En plus de ce document de présentation du projet d’investissement, il faut préparer également le pitch ou le discours devant les investisseurs. Il doit être synthétique, percutant et convaincant. Il est donc important de bien le préparer en amont», explique l’administrateur de l’AMIC. 

«L’une des parties les plus difficiles est d’approcher les investisseurs et de leur présenter votre «ask». Afin d’augmenter vos chances de succès et d’optimiser votre recherche, il est important de trouver les investisseurs qui expriment un intérêt pour votre activité et qui investissent à votre stade. Le catalogue des investisseurs fournit des informations utiles sur les investisseurs les plus actifs sur votre marché, y compris les stades dans lesquels ils investissent, les secteurs qui les intéressent, ainsi que leurs coordonnées et les liens vers leurs réseaux sociaux. Ces informations vous aideront à affiner votre recherche afin d’identifier l’investisseur qui correspond le mieux à votre besoin», indique le guide. 

Pour réussir sa levée de fonds, il faut d’abord réussir la prise de contact avec l’investisseur. De manière générale, les investisseurs n’acceptent pas toujours les candidatures spontanées. Il est fortement recommandé d’établir des relations et des connexions bien avant. Une fois que c’est fait, il faut décrocher une opportunité de pitch. 

Ce que vous devez inclure dans votre pitch 

Les séances de pitch sont le moyen classique qui permet de donner aux investisseurs un aperçu clair sur les différents aspects du business en question. La première impression est importante. Voici les conseils du guide de GIZ : Votre pitch doit être visuel, factuel, ciblé et pertinent. Utilisez votre pitch en tant que moyen pour raconter l’histoire derrière le lancement de votre entreprise, ceci permettra de susciter encore plus l’enthousiasme des investisseurs. La clarté est la clé. Bien que chaque pitch deck soit différent, les investisseurs s’attendent souvent à voir certaines diapositives au niveau du pitch deck. Les voici :

• Le problème que vous essayez de résoudre

• La solution que vous proposez

• Le marché cible

• Les concurrents

• La traction

• La stratégie de croissance

• L’équipe

• Les finances

• L’impact envisagé

• Les risques

• Les fonds nécessaires et leur distribution.

L’étape entre le pitch et le closing peut être fluide comme elle peut être compliquée pour le startuper. Souvent, en cas de refus, l’investisseurs s’abstient d’expliquer les raisons. Il ne faut surtout pas renoncer à comprendre les raisons, en allant notamment demander conseil aux collègues et/ou conseillers. Souvent, la raison est liée à la présentation du Business Plan. Toutefois, et bien qu’il faille être patient, les rédacteurs du guide de GIZ et d’Impact Lab conseillent d’éviter de consacrer trop de temps à la levée de fonds au détriment de l’entreprise. Structurer l’équipe de manière à pouvoir s’adapter à l’absence du fondateur dans les opérations quotidiennes peut être crucial pour assurer la pérennité de l’entreprise. 

Gérer la relation avec l’investisseur 

«Le fonds d’investissement et l’entrepreneur doivent d’abord être alignés sur les objectifs et la vision de l’entreprise à moyen terme, ils doivent également être engagés dans une démarche de co-construction et de partenariat. Le fonds d’investissement attend des entrepreneurs qu’ils soient transparents, réalistes et ouverts d’esprit», note Farid Benlafdil. 

Le guide du fondateur conseille par ailleurs d’élaborer une feuille de modalités ou Term Sheet pour clôturer le deal. «Une feuille de modalités est un accord non contraignant qui présente les conditions de base d’un investissement. L’objectif de ce document est de faciliter les discussions, les négociations et les accords de principe sur les termes clés. Si des accords sont conclus, les investisseurs et l’entrepreneur formalisent des obligations juridiquement contraignantes par le biais d’accords définitifs». Cette feuille de modalités servira donc de base pour assurer que les parties impliquées sont d’accord sur les aspects majeurs. Parmi les éléments de ce document, il y a la valorisation de l’entreprise, le montant du ticket, le pourcentage, les droits de vote, les préférences en matière de liquidation, les dispositions anti-dilution, et les engagements des investisseurs. 

Les structures de financement 

Le guide des fondateurs pour la levée de fonds au Maroc, dans son édition publiée en mai 2023, dresse un tableau des différentes options de financement au Royaume, y compris leur accessibilité, avantages et inconvénients pour les startups. 

• Les Business Angels : à ce jour, il existe 4 réseaux de Business Angels au Maroc. Ils investissent généralement en contrepartie de fonds propres dans des startups avec un produit adapté au marché, avec des tailles de tickets individuels comprises entre 10.000 et 50.000 dollars. «L’accès au financement des Business Angels au Maroc manque toujours de transparence et les transactions ne sont généralement pas divulguées, mais le nombre estimé de transactions par an serait inférieur à 10», note le guide. 

• Les sociétés de capital-risque (Fonds VC) : le financement early stage a commencé à se développer au Maroc en 2017 à travers le programme Innov Invest déployé par Tamwilcom. Aujourd’hui, 4 fonds de capital-risque locaux, ainsi que quelques acteurs internationaux tels que Plug & Play ou Y Combinator sont positionnés au stade de l’amorçage. Un autre acteur local clé du capital-risque est CDG Invest, qui est lié au programme d’accélération 212 Founders et qui investit en amorçage. Quelques fonds internationaux de capital-risque explorent désormais activement l’écosystème marocain, en mettant l’accent sur les startups en phase de croissance ayant un potentiel d’internationalisation démontré. 

• Les bailleurs internationaux : ils sont les principaux moteurs des programmes d’accompagnement de startups au Maroc. Ils représentent la principale source de financement des structures d’accompagnement des startups et orientent donc souvent l’agenda en termes de thèmes ou de secteurs verticaux de concentration des programmes de soutien aux startups. Il s’agit notamment de l’Agence française de développement, de la GIZ, de la Banque mondiale, de l’Union européenne ou d’Enabel. 

• Les banques : le financement bancaire n’est généralement pas accessible aux startups, mais plutôt aux PME ayant de solides antécédents et relations. Parmi les principales banques qui agissent dans l’écosystème startups figurent la BCP, Attijariwafa bank, BOA, le CIH et le Crédit Agricole. 

• Le gouvernement : l’État met en place des structures de financement public comme Intilaka, qui propose des prêts à faible taux d’intérêt et sans garantie aux entrepreneurs.

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Avis de l’expert

Entretien avec Farid Benlafdil, administrateur de l’Association marocaine des investisseurs en capital : «Le fonds d’investissement et l’entrepreneur doivent être engagés dans une démarche de co-construction et de partenariat»

Le Matin : La levée de fonds, qu’est-ce que c’est et comment procéder ? 

Farid Benlafdil : La levée de fonds consiste à ouvrir le capital de la startup pour un fonds d’investissement. Avant d’entamer la levée de fonds, l’entrepreneur devra confirmer avec ses conseillers si (i) son projet présente un potentiel de croissance (ii), si ses ressources humaines sont en mesure d’accompagner la croissance du projet (iii) et si le produit ou le service proposé présente un avantage compétitif. Plusieurs manières d’approcher un fonds d’investissement : participation à des événements dédiés à la présentation des projets d’investissement (pitch days, demo days, concours…), la soumission d’un dossier directement sur le site des gestionnaires de fonds ou enfin la réponse aux requêtes d’investisseurs préalablement renseignés sur le projet. 

Quand est-ce qu’une startup peut se lancer dans ce processus ? 

Il n’y a pas une période recommandée pour lancer ce processus, chaque entrepreneur choisit le moment qu’il lui convient selon l’état d’avancement de son projet. Ça peut être avant le démarrage de l’entreprise «capital amorçage» ou après le démarrage pour financer la croissance «capital-risque». 

Quels sont les ingrédients pour réussir une levée de fonds ? 

Il est essentiel de bien se préparer avant d’entrer en contact avec un fonds d’investissement. Pour cela, il faut travailler son Business Plan, un document clé qui doit éclairer l’investisseur sur :

a. Les atouts du projet l’offre de produits ou services.

b. Le marché et ses perspectives d’évolution.

c. Le plan de développement du projet sur une période de 3 à 5 ans.

d. Les investissements souhaités et la rentabilité espérée.

e. Les paramètres qui peuvent influer sur le projet.

L’important ici est d’être transparent et le plus complet possible dans la communication de ces informations. En plus de ce document de présentation du projet d’investissement, il faut préparer également le pitch ou le discours devant les investisseurs. Il doit être synthétique, percutant et convaincant. Il est donc important de bien le préparer en amont. 

Quelle relation entreprise/investisseur par la suite ? 

Le fonds d’investissement et l’entrepreneur doivent d’abord être alignés sur les objectifs et la vision de l’entreprise à moyen terme, ils doivent également être engagés dans une démarche de co-construction et de partenariat. Le fonds d’investissement attend des entrepreneurs qu’ils soient transparents, réalistes et ouverts d’esprit. 

Citez-nous quelques success-stories marocaines... 

HPS: est une entreprise marocaine spécialisée dans les systèmes électroniques de paiement multicanal. Fondée en 1995 par un groupe de consultants et d’experts marocains, elle compte aujourd’hui près de 850 collaborateurs.  Marwa : après des années passées dans le milieu de la mode, Karim Tazi, industriel textile et autrefois agent de La Redoute au Maroc, crée sa propre marque de vêtements en partenariat avec un fonds d’investissement géré par AfricInvest. En 2003, deux magasins ouvrent simultanément à Rabat et à Casablanca, principales villes du Royaume. L’enseigne connaît un succès fulgurant auprès des jeunes femmes, de la lycéenne jusqu’à la mère de famille, ce qui lui vaudra ensuite de se développer au Maroc puis à l’étranger. L’entreprise compte actuellement plus 70 points de vente avec plus de mille emplois créés. 

BIO Express

Farid Benlafdil est membre du conseil d’administration et président de la Commission études et statistiques de l’Association marocaine des investisseurs en capital. Titulaire d’un Master en droit des affaires de l’Université Pierre Mendès-France et d’une maîtrise en finances, Farid Benlafdil a travaillé chez Axa Assurance Maroc en 1998 avant de rejoindre AfricInvest en 2000 où il est Partner et directeur d’Investissement. Pendant ses 22 années d’expérience dans le capital investissement, Farid Benlafdil a conduit la structuration et l’exécution d’une trentaine d’opérations d’investissement et de désinvestissement dans plusieurs secteurs d’activité.

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Avis de l’entrepreneur 

Majid Benslimane, entrepreneur, expert IT & fondateur de Presta Freedom : «Réussir une levée de fonds est une question de persévérance et de Networking» 

La startup marocaine Presta Freedom, plateforme de services à la maison, spécialisée dans les abonnements de ménage et autres services pour les particuliers, a réalisé une levée de fonds exceptionnelle de 11 millions de dirhams auprès d’Azur Innovation Fund. Grâce à son business model à fort potentiel de développement, Presta Freedom a réussi à lever plusieurs fonds permettant d’accompagner ses différentes phases de croissance. Aujourd’hui, la startup cherche à développer ses chaînes logistiques et technologiques et à élargir la palette de ses services. Son fondateur, Majid Benslimane, ambitionne une expansion régionale dans les grandes villes du Royaume, voire en Afrique à l’horizon 2024. 

Pour vous, la levée de fonds, c’est une question de chance ou de compétences ? 

Je préfère parler de persévérance, qui est un caractère de personnalité qui m’accompagne depuis des années, et de beaucoup de networking. Ce sont principalement ces deux éléments pour peuvent amener l’entrepreneur à créer cette opportunité. 

Quelle a été votre voie pour réaliser cette importante levée de fonds pour Presta Freedom ? 

C’est le fruit d’une longue expérience dans le monde de l’entrepreneuriat et aussi de la persévérance. Quand on décide de rentrer dans cet univers extrêmement particulier de la startup, il faut en comprendre et en maîtriser les rouages. Il faut dire que je suis passée par plusieurs expériences comme la création, en 2007, de la première plateforme de livraison à domicile au Maroc, bien avant les deux opérateurs connus aujourd’hui. Ceci m’a permis de découvrir ce monde et de voir sa complexité de très près. Quand j’ai créé Presta Freedom, je savais donc à quoi m’attendre ! J’ajouterais aussi que l’idée de ce projet a bien muri dans ma tête puisqu’elle remonte à 2005. Le business plan je l’ai conçu et pensé en 2005, mais je n’ai démarré la startup qu’en 2020. 

Quelle a été l’idée derrière l’activité de votre startup ? 

L’idée m’est venu d’un besoin que tous les Marocains expriment. Le concept de «super Hadda», ou femme de ménage, que nous appelons dans notre société «technicien de surface», était en fait l’origine de mon idée. J’ai pensé à mettre en place une plateforme pour organiser les relations entre les prestataires de services à domicile et les ménages basées sur la confiance. Le modèle sur papier était bien, mais technologiquement parlant, nous n’étions pas encore prêts et les outils nous faisaient défaut. C’est pour cette raison que le démarrage du projet a pris du temps. 

Comment s’est déroulé le processus de levée de fonds pour vous ? 

Nous avons pu réaliser une levée de fonds exceptionnelle de 11 millions de dirhams auprès d’Azur Innovation Fund, un fonds d’investissement public-privé d’amorçage qui finance les startups innovantes au Maroc. Je tiens d’ailleurs à les remercier pour leur confiance. Cette ouverture de capital nous permettra d’accroître le développement de notre plateforme de services à la maison et d’accélérer la croissance au niveau national et régional. La startup 100% marocaine, fondée en 2020, ouvre son capital à Azur Innovation Fund. Pour en arriver là, le chemin était long. J’ai commencé par mes propres fonds en me positionnant au début sur un seul service. Après, j’ai pu bénéficier de l’accompagnement de plusieurs organismes et notamment Maroc PME et la CCG. Ce cheminement a été très bénéfique pour moi et je conseille également aux jeunes entrepreneurs de se faire accompagner. Nous avons des structures sérieuses, il suffit de les chercher. Dans mon Business Plan, je me suis basé sur un modèle d’investissement alternatif qui m’a permis de survivre et de développer mon activité petit à petit. 

Quels sont les attentes et objectifs ciblés par ce financement ? 

C’est investissement va nous permettre de développer nos services et surtout de renforcer notre capital humain qualifié. L’un des objectifs majeurs est celui de mettre en place une académie de formation, la première du genre pour encadrer les travailleurs qui exerçaient en majorité dans l’informel. Ce développement de notre activité devient nécessaire au vu du volume de la demande pour ce genre de prestations. Nous avons à ce jour quelques 100 collaborateurs, mais nous avons parfois du mal à répondre aux multiples demandes des citoyens. 

Presta Freedom, comment ça marche ? 

Nous opérons via des abonnements sur la base d’un forfait ménage/métrage. Nous insistons sur la qualité de la prestation et sur le fait qu’elle soit impersonnelle. Les collaborateurs qui assurent les prestations de ménage sont tous salariés de l’entreprise. Dans quelques mois, nous allons lancer de nouvelles plateformes pour de nouveaux services. 

Quels sont vos perspectives de croissance ? 

Aujourd’hui, nous sommes fiers de cette opportunité de croissance que nous offrent nos partenaires Azur Innovation Fund. C’est une étape décisive dans le développement de cette startup qui répond à un besoin spécifique et dont le succès dépasse aujourd’hui les prévisions les plus optimistes. C’est un nouveau métier centré sur l’humain et qui répond à des exigences majeures en termes de qualité, de sécurité et d’efficacité. Maintenant, nous avons pour ambition d’élargir davantage nos services. C’est d’ailleurs la raison d’être principale d’une startup : toujours innover et évoluer. C’est un travail continu et durable qui nécessite de la persévérance et de l’ambition. 

Lire aussi : Devenir entrepreneur au Maroc : les préalables !

 

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