La défaillance physique, les erreurs individuelles et une mauvaise gestion des temps forts ont coûté le titre au WAC. Avec un peu de recul, après le nul (1-1) dimanche face à Al Ahly, synonyme de perte du titre, après sa défaite au match aller (1-2) le 4 juin au stade international du Caire, on peut considérer que l’intensité des matchs en Botola a pesé lourd sur les jambes des joueurs du WAC, incapables de terminer la rencontre sur le même rythme.
Cette baisse de régime en seconde mi-temps a permis à Al Ahly de mettre le pied sur le ballon et de se montrer de plus en plus dangereux, alors que le club égyptien n’a existé en première mi-temps que par ses contestations. Sven Vandenbroeck a reconnu en conférence de presse d’après-match que cette baisse de régime a été fatale au club : «Al Ahly a augmenté son rythme en seconde période (…). De notre côté, nous avons essayé de remédier à cela, avec un milieu de terrain en plus pour trouver l’équilibre, mais le manque de fraîcheur physique en fin de match a été un handicap pour nous», a-t-il déclaré.
Wydad de Casablanca : Mauvaise gestion des temps forts
Le WAC a logiquement ouvert le score suite à sa belle entame de match sur un coup franc bien tiré par Yahia Attiat Allah. Cette ouverture du score n’a pas été suivie d’une avalanche d’attaques des Rouges pour corser l’addition. Les hommes de Sven Vandenbroeck donnaient l’impression de se contenter de ce minimum qui leur offrait le titre, sans penser à un possible retournement de situation. Autrement dit, les Rouges n’ont pas su profiter de leurs moments forts pour tuer le suspense.
Wydad de Casablanca : Erreur de marquage
Au fur et à mesure que les minutes s’égrenaient, la nervosité des joueurs augmentait et ils commençaient à manquer de lucidité. Le but de l’égalisation égyptienne est venu d’une erreur de marquage sur le joueur Mohamed Abdelmonem (78e), qui a eu tout le temps de reprendre de la tête un corner tiré par Ali Maaloul. Le but de l’égalisation a sapé le moral des joueurs du WAC, qui étaient incapables de réagir pour reprendre l’avantage. C’est dire que mentalement, ils n’ont pas été préparés à ce scénario. Après ce but fatal, c’est Al Ahly qui a eu de belles occasions pour tuer tout suspense. Trop d’erreurs qui ont coûté le titre à la formation marocaine, alors qu’elle n’a pas démérité sur l’ensemble des deux rencontres. Le haut niveau est cruel et comme l'a bien dit Vandenbroeck : une finale ça se joue sur des détails. Et dimanche, les détails ont offert le titre au club du Caire.