Obligée de prendre effectivement les rênes du championnat, après la décision de Fouzi Lekjaa de redéfinir le domaine d’activité de la FRMF, la Ligue nationale de football professionnel vient de boucler la saison sportive avec un finish haletant. Mais cette belle image de la compétition nationale ne peut, à elle seule, faire oublier les problèmes de fond qui ne cessent de ralentir le développement des clubs marocains. Le nerf de la guerre reste évidemment la gestion des ressources financières et le surendettement chronique, entretenu par les sombres opérations de recrutement et de séparation avec les joueurs et les entraîneurs.
La LNFP devrait, dans ce cadre, annoncer une série de mesures pour en finir avec la témérité des dirigeants. Car le passif est déjà énorme : 250 millions de DH de dettes et entre 500 et 600 litiges à éponger. De l’aveu même du président de la LNFP, Abdeslam Belegchour, «seuls 4 clubs sont aujourd’hui en bonne santé financière», a-t-il déclaré lors d’une intervention sur «Radio 2M» récemment. La situation est alarmante et a poussé les responsables du football national à se réunir pour trouver une issue de secours. Désormais, le seul doute qui persiste est la capacité et/ou la volonté de la LNFP et de la FRMF de mettre en application ces mesures ou, comme lors de saisons précédentes, certains clubs vont continuer de bénéficier d’un traitement de faveur.
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