Plus que jamais le torchon brûle entre les Ultras Fatal Tigers et le président du club, Ismaïl Jamaï. Après une première salve à l’encontre du président du club en mai dernier, appelant ouvertement Jamaï à s’en aller, Fatal Tigers sont revenus mercredi à la charge en publiant un communiqué dans lequel ils réclament sa démission. «La situation du MAS va de mal en pis aux niveaux sportif et de la gestion. Rien n’incite à l’optimisme. Il n’y a que du noir qui se profile à l’horizon. Le MAS est devenu une proie pour les autres clubs. Il n'y a plus de place pour la patience et on ne veut pas que notre club soit encore le maillon faible la saison prochaine. Le club a besoin d’une opération d’assainissement global et une réorganisation avec un nouveau président compétent capable d’assumer la responsabilité, un entraîneur compétent et des joueurs qui connaissent la valeur du maillot», lit-on dans le communiqué.
Ultras Fatal Tigers : Une marche de protestation vendredi
Les Fatal Tigers annoncent aussi de l’organisation d’une marche de protestation vendredi 23 juin. celle-ci démarrera de la place de Florence et se dirigera vers le complexe de Fès, annoncent les Ultras de leur communiqué. Les relations semblent donc arriver à un point de non retour entre les deux parties et l’été s’annonce chaud dans la capitale spirituelle du Royaume. Les pouvoirs publics auront du pain sur la planche.
Maghreb de Fès : Ismaïl Jamaï ne compte pas lâcher prise
Contacté par le «Matin», le président du MAS, Ismaïl Jamaï ne compte pas céder d'un iota face à ceux qu'ils qualifient de «détracteurs» : «Il y a beaucoup de détracteurs qui veulent revenir aux affaires au MAS, mais nous ne permettrons pas cela», a-t-il déclaré. Jamaï a en outre assuré qu'il avait déposé sa démission à deux reprises, mais qu'elle a été refusée par le wali : «J’ai déposé ma démission en décembre et en mai, mais à chaque fois, le wali l'a refusée». À la question de savoir qui sont les détracteurs auxquels il fait allusion et qui veulent revenir aux affaires, Jamaï a cité nommément «Zaïm, Akesbi, Mernissi et Douiyeb». Pour ne pas rester sur le devant de la scène et éviter le face à face avec les Ultras, Ismaïl Jamaï compte céder la présidence de l’Association à une autre personne et garder la présidence de la société sportive, citant l’exemple du Chabab de Mohammedia.
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