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Moussem culturel international d'Assilah : une pépinière d'artistes

Assilah accueille depuis plus de 40 ans des ateliers culturels et artistiques qui favorisent la formation inter-générationnelle. Cette année encore, le Moussem international de la ville, qui s'achève aujourd'hui, a fait émerger le potentiel de ses habitants en tant que personnes et artistes.

Le Moussem culturel international d’Assilah (4-25 juillet) se veut un voyage au cœur d’une ville d’arts à l’histoire exceptionnelle. Cet événement fait émerger le potentiel de ses habitants en tant que personnes et artistes. Dans les différents espaces du Moussem, on voit des jeunes et moins jeunes impliqués dans l’organisation et l’animation de «leur» événement. Les zaïlachis assistent avec joie et attention à tous les ateliers, expositions, colloques… Toujours sur leur 31, enfants et adultes se précipitent à échanger avec les invités du Moussem.

>>Lire aussi : Moussem culturel international d'Assilah : Expositions de Narjiss El Joubari et Mohamed Anzaoui

Dans cette ville, l’art et la création sont une question vitale. «Comment créer une ville qui célèbre la culture et prend soin de l’art au point de le mettre au cœur de son programme quotidien, au même titre que le pain, le sucre et le thé ? C’est un problème extrêmement important.

Cela s’est nécessairement traduit par une multiplicité d’entrées pour atteindre cet objectif utopique. Dans ce contexte, l’idée est née de former une génération et des générations d’habitants de la ville d’Assilah, “Al Zaïlachiyines”, capables de ressentir ce rêve et de le transformer ensuite en une réalité tangible», expliquent la Fondation du Forum d’Assilah qui organise le Moussem culturel. Assilah est devenu au fil des années le théâtre de nombreux échanges dans le domaine de la formation des artistes, et notamment des peintres. Ses enfants, diplômés d’écoles d’art ou pas, gravent leurs noms ans les circuits artistiques au Maroc et ailleurs. Ce projet citoyen continue d’évoluer et se nourrit chaque année de nouvelles initiatives.

Selon ses initiateurs, la formation d’une communauté se souciant de l’art et de la culture «ne se fera pas du jour au lendemain, ni par un discours, quelles que soient sa puissance argumentative et sa crédibilité réaliste. Cela ne pourra se faire qu’en adoptant une approche basée sur la formation continue d’enfants d’Assilah, de génération en génération.» Dans son approche, la Fondation du Forum d’Assilah compte surtout sur la formation intergénérationnelle. Des ateliers de peinture sont organisés tout au long de l’année sous la direction de l’artiste-peintre Kawtar Chrigui.

Ces workshop représentent une véritable pépinière de jeunes talents. Les jeunes stagiaires organisent chaque année à l’occasion du Moussem culturel une exposition représentant le résultat de leur formation. De même, des ateliers de littérature réunissent chaque saison les élèves intéressés par l’écriture. Cette année c’est Mustapha Baalich, enseignant d’arabe et d’éducation islamique qui a encadré la formation. Les lauréats des ateliers des ateliers d’écriture et d'expression littéraire laissent libre cours à leur imagination pour créer des textes, poésies ou livres prêts à la publication. Cette année, le Moussem culturel a introduit en partenariat avec le ministère de la Culture un atelier de formation cinématographique.

L’objectif est d’initier les jeunes aux techniques de montage et d’écriture de scénario et leur donner une idée sur les différentes étapes de réalisation d’un film. Selon la Fondation du Forum d’Assilah, la formation se fait par la création de situations qui placent l’enfant dans un dialogue direct avec la littérature puis dans un dialogue avec soi-même, en étant à l’écoute de cette sensibilité qui aspire à la beauté, pour la transformer en une expression littéraire qui joint l’utile à l’agréable. «La Fondation ouvre ses portes aux enfants de la ville et aux enfants de ses visiteurs, afin de les entraîner à aimer les beaux discours, la délicatesse des sentiments et les idées créatrices». Dans l’atelier derrière le Palais de la culture, à la bibliothèque Prince Bandar Bin Sultan et au Centre Hassan II des Rencontres internationales, on crée une belle dynamique de groupe.

Ces espaces sont devenus des lieux de vie pour les jeunes talents. «Grâce à la Fondation d’Assilah, j’ai pu développer mon talent en arts plastiques. Les encadrants m’ont appris à travailler en groupe et à transcrire mes sentiments sur tableau», nous confie une jeune zaïlachi. Fiers de voir leurs noms sur les fresques murales, tableaux et textes publiés sur les réseaux sociaux de la Fondation, les jeunes de la ville persévèrent et multiplient leurs efforts afin de percer dans le domaine de l’art comme leurs prédécesseurs. À Assilah, la majorité des jeunes finit par établir un projet culturel et s’implique par la suite dans la formation des générations qui suivent. L’échange artistique est une tradition inter-générationnelle dans cette ville.

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