Interpelé par les multiples appels des citoyens sur les réseaux sociaux à propos de la disparition du Plaquenil 200 des officines, Le Matin a pris l'initiative de contacter Oualid Amri, expert pharmaceutique et premier vice-président du Syndicat des pharmaciens du Grand Casablanca, afin d'obtenir des informations concernant ce médicament et les raisons de la suspension de sa vente sur le marché marocain.
>> Lire aussi : Le lupus, une maladie féminine très complexe
Dr. Amri nous apprend d'emblée que ce n'est pas un fait nouveau ! "Le Plaquénil était interdit à la vente depuis l’apparition de l’épidémie de coronavirus », explique l'expert. Le médicament, dont la composition repose sur la chloroquine, a été utilisé pour lutter contre l’épidémie du Coronavirus. Le Maroc avait en effet misé sur le tout-chloroquine devenant le premier pays au monde à généraliser l’utilisation de ce médicament pour tous les malades touchés par le Covid-19. La demande accrue de cette substance a entraîné des pénuries dans de nombreux pays dans le monde. Mais, en mars 2023, l’Hydroxychloroquine a été retiré du protocole thérapeutique indiqué par le ministère de la Santé.
Le Plaquenil demeure toutefois utilisé dans « le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et des maladies du collagène, notamment le lupus érythémateux disséminé (maladie chronique rare) ou encore dans la prévention des lucites». Ces patients sont donc les principaux concernés par la disparition de ce médicament. A ce propos, Dr. Amri précise que pour les personnes souffrant de maladies auto-immunes, comme le lupus, qui peinent à trouver le Plaquénil 200, peuvent utiliser un équivalent. Il s'agit de l'Advaquenil 200 disponible dans les pharmacies, indique l'expert.
Les patients qui dépendent du Plaquénil 200 pour leurs traitements peuvent également être rassuré. Dr. Amri a affirmé que les médicaments à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine devraient réintégrer les rayons des pharmacies à partir du 1er décembre 2023.