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La réalisation du Grand Stade de Casablanca est sur la table depuis 15 ans. Le projet a même fait l’objet d’une convention-cadre signée en 2008. Mais depuis, il traîne pour plusieurs raisons, à commencer par la difficulté du choix du site. Annoncé à Bouskoura, puis à Dar Bouaaza, le Grand Stade de Casablanca serait finalement construit dans la commune de Mansouria, dans la province de Benslimane. C’est Rachid Talbi Alami, alors ministre de la Jeunesse et des sports, qui l’avait révélé en 2018. Faisant partie des 14 stades du dossier marocain pour la candidature à la Coupe du monde 2026, ce méga projet d’une capacité d’accueil de 100.000 places devait coûter plus de 2 milliards de dirhams et être opérationnel en 2025. Il doit accueillir le match d'ouverture et la finale de Coupe du monde si la FIFA porte son choix sur le Royaume. Force est de constater que l'échéance de 2025 ne sera pas respectée.
Avec autant de retard, c’est sûr que cette enceinte sportive ne pourra pas être prête à cette date, alors que Casablanca à plus que jamais besoin de ce grand stade. «Le Grand Stade de Casablanca est une nécessité absolue pour la ville. Il y a un consensus général pour la réalisation de ce stade, mais ça ne dépend pas du Conseil de la ville. Il faut une décision de l’État», a déclaré au «Matin» Abdellatif Naciri, vice-président du Conseil de la ville chargé du sports. Une nécessité absolue, oui, parce que le complexe sportif Mohammed V ne répond plus aux besoins des Casablancais. D’abord, il ne peut plus faire face à la grande affluence des supporters casablancais, en raison de sa capacité d’accueil limitée : 44.000 places, ce qui est loin de répondre aux besoins des supporters du Raja et du WAC. Ensuite, les fortes vibrations ressenties au niveau de sa zone 6 et dont les causes ne sont pas encore déterminées plaident en faveur de la construction d’un nouveau stade, sans oublier que sa présence en plein milieu de la ville, au cœur des habitations, constitue une gêne pour les populations limitrophes et crée des situations d’urgence à l’arrondissement du Maarif à chaque match. Autant de raisons en faveur de l’accélération de la réalisation du Grand Stade de Casablanca, à moins que ce chantier ne soit pas prioritaire pour les pouvoirs publics.
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