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Raja de Casablanca : les immenses chantiers qui attendent l’ancien nouveau président Mohamed Boudrika

Élu vendredi 26 mai président du Raja de Casablanca, Mohamed Boudrika a désormais la lourde tâche de redresser un club en perte de vitesse sportivement et en déroute économique. De nombreux et immenses chantiers l’attendent. Considéré par les supporters et même par les adhérents comme le grand responsable de la crise financière que traverse le club depuis 7 ans, Boudrika devra se racheter en remettant les Verts sur les rails.

Raja de Casablanca : les immenses chantiers qui attendent l’ancien nouveau président Mohamed Boudrika
Mohamed Boudrika a obtenu 117 voix lors de l'assemblée générale élective du Raja, contre 45 pour son rival Saïd Hasbane.

Résorber la dette

Si on se souvient de lui comme celui qui a emmené le Raja en finale de la Coupe du monde des clubs en 2013, Mohamed Boudrika reste aussi pour beaucoup de supporters celui qui a précipité la faillite économique du club. Il a quitté le club en 2016, laissant derrière lui un trou financier béant de quelque 21 milliards de centimes. Ce chiffre a été avancé par Saïd Hasbane, successeur de Boudrika lors de l’assemblée générale du club en 2018. Aujourd’hui, le flou entoure la dette du club. Mais elle serait abyssale. Boudrika devra faire le nécessaire pour l’apurer afin de permettre au club d’entrer sur le marché des transferts et surtout lui permettre de retrouver un équilibre financier pour redevenir viable économiquement.

Renforcer l’équipe

Englué au milieu du tableau, le Raja réalise l’une des pires saisons de son histoire. Une situation qui déplait énormément aux supporters. Le nouveau président est attendu encore plus sur le dossier des recrutements. L’effectif actuel du club a montré ses limites. Boudrika devra réaliser quelques bons coups lors du mercato estival pour permettre au club d’être compétitif.

En finir avec les litiges

Le Raja est l’un des clubs qui traînent énormément de litiges, à la fois au niveau des juridictions nationales et internationales. Le nouveau président devra tenter de négocier avec les joueurs ayant obtenu gain de cause ou ceux dont les dossiers sont en instruction pour arriver à des solutions à l’amiable afin d’alléger la dette du club. Il devra aussi gérer le dossier des joueurs appelés à quitter le club en fin de saison, mais qui sont toujours sous contrat, soit en les transférant s’il y a des clubs intéressés par leurs services, soit en essayant de les prêter pour ne pas avoir à leur verser leurs salaires et primes. Il faut surtout qu’il évite de rompre unilatéralement des contrats de joueurs, sinon il créera de nouveaux litiges dont le Raja n’a que faire.

Regagner la confiance des supporters

Le fait le plus saillant lors des élections au Raja est qu'aucun candidat (ni Hasbane ni Boudrika) n’a eu le soutien des Ultras du club. Ces derniers ont d’ailleurs publié un communiqué dans lequel ils ont écrit noir sur blanc que le Raja mérite mieux que lesdits candidats. Après avoir gagné la confiance des adhérents qui ont voté massivement pour lui (117 voix), Boudrika devra travailler pour regagner celle des supporters. Il va falloir qu’il reconstruise l’équipe, assainisse les finances et surtout qu'il laisse le club en dehors des enjeux politiques. S’il réussit à réaliser tout cela, c’est sûr qu’il regagnera tôt au tard la confiance des Ultras et du reste des supporters.

Lire aussi: Raja de Casablanca : Mohamed Boudrika succède à Aziz El Badraoui

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