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Séisme : vertige, maux de tête, problèmes digestifs…faut-il avoir peur des réactions physiques ?

Au-delà de l’impact humain et psychologique du séisme, des internautes disent avoir ressenti des vertiges, des maux de tête, des nausées et une grosse fatigue juste après la secousse de vendredi soir. Comment gérer ces réaction ? Faut-il s’en inquiéter ? Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé se veut rassurant. « Ces réactions physiques sont normales par rapport à cette situation mais la vigilance est de mise », note-t-il. Explications et remèdes.

Séisme : vertige, maux de tête, problèmes digestifs…faut-il avoir peur des réactions physiques ?

Les Marocains sont toujours sous le choc après le séisme qui a frappé le Royaume dans la nuit du vendredi 8 septembre. En effet, la violente secousse ressentie à plusieurs centaines de kilomètres de l’épicentre du séisme a été intense. Il faut dire qu'un séisme de magnitude 7 ne passe pas inaperçu ! 

>>Séisme au Maroc : comment surmonter les crises émotionnelles après le choc

Sur les réseaux sociaux, des internautes témoignent de leur expérience et ne cachent pas la peur de voir l’événement se reproduire dans les jours à venir. Mais au-delà de cet effet psychologique, certains disent ressentir des réactions purement physiques. C’est le cas de Leila, une femme âgée de 40 ans qui dit avoir souffrir, depuis la catastrophe, de nausées et des maux de tête « graves ». Ahmed, un jeune homme qui habite à Casablanca souffre, lui aussi, de maux de tête et de problèmes digestifs accompagnés d’une perte d’appétit.

Faut-il s’inquiéter de ces symptômes post-séisme?

De l’avis de Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi, il n’y a rien à craindre. Joint par « Le Matin », le médecin explique que ces sensations sont normales. « Elles sont généralement ressenties au moment du tremblement de terre mais les gens n’y prêtent attention puisqu’ils sont portés par la panique », souligne-t-il. Et d’ajouter que ce n’est qu’après l’événement que l’on commence à en parler à ses proches.

Interrogé sur l’origine de ces réactions physiques, Dr Hamdi explique que le tremblement de terre, étant un événement traumatisant, engendre la panique et crée un déséquilibre corporel donnant lieu à différents symptômes physiques et à leur tête les vertiges, les nausées et les tensions musculaires. Dr Hamdi tient aussi à attirer l’attention sur le fait que chaque personne vit le sinistre de façon unique, d’où le fait que les réactions physiques soient diversifiées. D’ailleurs, ajoute-t-il, la liste des réactions physiques n’est pas exhaustive. « Certains ressentent des symptômes plus ou moins graves comme les tensions musculaires, les palpitations sévères ou encore les difficultés du sommeil et les maux d’estomac », révèle-t-il.

Comment gérer ces maux physiques ?

« Les réactions physiques ne sont pas propres au séisme. Elles peuvent avoir lieu après tout type de sinistre », note Dr Hamdi. Et d’ajouter que ces réactions, bien qu’elles soient gênantes, disparaissent naturellement dans le temps. « Pour le moment, les gens vont continuer à en souffrir du moment que nous n’avons pas encore tourné la page du séisme mais petit-à-petit ça va se calmer », note-t-il.

Dr Hamdi recommande, par ailleurs, le recours au médecin si ces sensations prennent de l’ampleur et éventuellement si la victime n’arrive plus à les tolérer. Il estime, par ailleurs, que « l’entourage a un grand rôle à jouer dans cette période mais encore faut-il que cet entourage soit lui-même calme ». Pour lui, les personnes anxieuses ont besoin surtout d’être rassuré. « C’est le seul et unique remède dans cette période où encore une fois la solidarité doit rester le maitre mot », note Dr Hamdi.

Le spécialiste met en garde aussi contre les fake news qui ne font qu’aggraver la situation pour les personnes anxieuses. Pour lui, les réactions physiques sont naturelles et finiront par disparaitre dans le temps, mais l’effet psychologique reste le plus dure à surmonter d’où l’intérêt de rester solidaires et d’éviter, coûte que coûte, de véhiculer les fake news.

 

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