Plus de 20 millions de Soudanais, sur les 48 millions que compte le pays, font face à une situation de crise alimentaire à cause de la guerre, a averti l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
>>Lire aussi : Le Maroc appelle la communauté internationale à intensifier les efforts pour soutenir le processus de paix et de stabilité au Soudan"Plus de 20,3 millions de personnes, soit plus de 42 pc de la population du pays, font face à une insécurité alimentaire aiguë", a mis en garde l'organisation onusienne dans un communiqué, ajoutant que le nombre de personnes souffrant d'insécurité alimentaire aiguë a presque doublé par rapport aux derniers chiffres de 2022.
Pour la FAO, qui a qualifié la situation au
Soudan de "sans aucun doute critique", les déplacements causés par la guerre opposant l'armée régulière aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contribuent à aggraver l'insécurité alimentaire, faisant savoir que le nombre de personnes ayant fui à l'étranger les combats avoisine les 930.000, tandis que celui des déplacés dans le pays dépasse les 3 millions. Les régions les plus menacées par l'insécurité alimentaire sont notamment
Khartoum, le
Kordofan et le
Darfour, où plus de la moitié de la population est confrontée à une famine aiguë, souligne-t-on.
Cité dans le communiqué, le sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour le
Proche-Orient et l'
Afrique du Nord,
Abdelhakim Al-Waer, a affirmé que "le conflit au Soudan a eu de graves conséquences sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de millions de personnes". Il a relevé la nécessité pour la FAO d'aider plus d'un million d'agriculteurs cette saison à produire suffisamment de produits pour le peuple soudanais.
Le conflit armé au Soudan a éclaté mi-avril dernier entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, alors que le pays connaît un blocage politique. La signature d'un accord entre les deux parties pour mettre fin à la crise a été reportée en raison de désaccords sur les conditions d'intégration des forces de Soutien rapide dans l'Armée, un élément clé de l'accord de paix conclu.