Éco-Conseil : Pourriez-vous nous expliquer le cercle d’excellence et son apport à la performance aussi bien des collaborateurs que de l’entreprise ?
Sara Naït Slimane : Une entreprise se voulant performante et productive doit avoir des collaborateurs motivés et déterminés, ayant confiance en eux-mêmes et capables de surmonter les situations les plus complexes avec une grande flexibilité. C’est dans ce cadre que le cercle de l’excellence trouve toute son importance. Issue de la programmation neurolinguistique (PNL), la technique est efficace dans la mesure où elle permet à chaque collaborateur, entre autres, de se connecter à ses ressources, d’améliorer sa confiance en lui-même et d’être dans un état de bien-être. Le but étant de l’aider à réussir dans ses missions que ce soit en entreprise ou dans sa vie quotidienne.
Concrètement, quelles sont les étapes de cette démarche ?
La technique du cercle d’excellence passe par plusieurs étapes, notamment :
• État des ressources : la première étape consiste pour la personne à choisir un moment, une expérience ou une situation d’excellence où elle était en contact avec toutes ses ressources, où la personne se sent confiante, dynamique et totalement sûre d’elle-même. En y pensant, son corps l’amène automatiquement dans un état de bien-être total.
• L’ancrage : dans cette étape, le travail du coach consiste à calibrer l’état du coaché. Au moment où ce dernier vit son expérience de ressources à son maximum, pleinement et intensément, le coach l’invite par exemple à serrer le pouce et l’index tout en continuant à amplifier l’expérience.
• Prendre une physiologie d’excellence: toujours dans cette même expérience, le corps de la personne agit, elle est en connexion avec son potentiel, son corps prend la posture de l’excellence.
• Créer un espace d’excellence : il s’agit là de tracer un espace imaginaire, d'aménager son espace d’excellence à sa guise, de créer son propre espace propre et d'y intégrer tout ce qui peut représenter pour lui son état de ressources.
• Entrer à l’intérieur du cercle : il s’imagine et se voit mentalement dans ce cercle et vit intensément son état de ressources. Il entre en contact avec ses ressources en réactivant son ancre (pouce et index), prend sa posture d’excellence en prenant le temps de s’imprégner de l’expérience, refait la démarche deux à trois fois jusqu’au moment où il arrive au maximum de son excellence.
• Revivre une expérience limitante à l’intérieur du cercle : le coaché identifie une expérience récente où il n’avait pas toutes ses ressources et au moment où il déclenche cet état de dérangement, le coaché reprend contact avec son espace d’excellence et identifie comment cette expérience désagréable aurait pu se dérouler différemment.
• Faire un pont vers le futur : le coaché prend le temps de bien vivre de nouveau une toute nouvelle expérience similaire à l’expérience désagréable. Il doit faire quelques ponts vers le futur (une semaine, un mois…). Le coach à ce niveau renforce l’impact de l’ancrage sur le coaché.
• Rentrer dans son espace d’excellence puis imaginer que le cercle rapetisse et qu’il est possible de le placer à l’intérieur de soi, à un endroit spécial. il lui sera disponible à tout moment et facile à retrouver.
Peut-on utiliser cette technique pour s’auto-coacher ou faut-il impérativement faire appel à un coach professionnel ?
Le cercle d’excellence peut être utilisé pour réactiver ses ressources internes, surtout dans des situations professionnelles difficiles, notamment l’entretien d’embauche ou la prise de parole en public. Certes, cette technique est applicable chez soi à tout moment, mais l’apport du coach reste très important dans la démarche. De par son expérience professionnelle, le coach est capable d’aider le coaché à identifier ses vrais points de blocage et à les dépasser dans une durée bien déterminée.