Conseil : Quelle place pour le bonheur au travail ?
Certaines entreprises font fuir les profils talentueux alors que leur principal objectif devrait être de les attirer. Pourquoi et comment ?
De nos jours, il est vrai que le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché d’emploi, les différents défis et les multiples contraintes, limitent le choix des collaborateurs et les obligent souvent à accepter des conditions de travail de plus en plus difficiles et de moins en moins avantageuses pour eux. N’empêche que le climat social joue un rôle primordial dans la réussite de l’entreprise à capter, fidéliser et retenir ses ressources humaines. En effet, pour un manager agile, il ne suffit pas de profiter de la conjoncture socioéconomique actuelle, et penser que le fait d’assurer un emploi salarié à ses collaborateurs est suffisant pour garantir leur fidélité, leur rendement et leur motivation. L’équation est beaucoup plus compliquée et l’enjeu largement plus complexe, car le plus grand problème qu’affrontent les managers n’est plus d’avoir les bons collaborateurs, mais d’assurer leur engagement et garantir un sentiment d’appartenance à son entreprise assez fort pour les empêcher de partir à la moindre opportunité plus avantageuse sur le plan matériel des fois, mais surtout et souvent sur le plan relationnel et comportemental. Le manager qui n’arrive pas à retenir ses ressources humaines suite à des comportements déplacés, un manque de reconnaissance ou une stratégie RH orientée vers le bénéfice de l’entreprise est un manager qui conduit son entreprise vers l’échec et la voue à un avenir où difficultés, problèmes et pertes seront surement au rendez-vous !Justement, quelle place pour le manque de reconnaissance dans la fuite des collaborateurs ?
La motivation des collaborateurs ne se fait plus et uniquement par la voie de l’encouragement financier, mais plutôt par l’instauration d’un climat social basé sur la transparence, l’équité et la reconnaissance des efforts fournis par les ressources humaines et par la bonne volonté de s’impliquer dans les actions pouvant motiver les collaborateurs et leur réserver toute l’attention, le respect et le soin qu’ils méritent en contrepartie de leur travail, leur sérieux et le dévouement qu’ils réservent à l’entreprise. Lorsque le manager ignore cette réalité et défaillit à son devoir de rendre ses collaborateurs heureux et satisfaits dans leur travail, il risque de payer cher cette attitude, pénaliser son entreprise et représenter un manque à gagner au niveau du rendement, de la performance et de la fidélisation des ressources humaines qu’aucune performance technologique, aucun investissement matériel ou encore stratégie managériale ne pourraient jamais compenser ou arriver à estomper les dégâts qui ne tarderont surement pas à survenir !Propos recueillis par Nabila Bakkass