Inventer c’est bien, inventer utile c’est encore mieux ! C’est en somme l’idée que défend Rafiq El Alami, directeur du Centre d’excellence en innovation digitale à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Selon lui, une technologie, même brevetée, n’a de valeur que si elle est déployée sur le marché, adoptée par le public cible et qu’elle génère de l’impact pour la société. «On peut inventer et breveter plein de choses. Mais la valeur d’un brevet est vraiment dans l’applicabilité de la technologie. Le meilleur critère pour évaluer la valeur de la propriété intellectuelle, c’est le transfert», relève-t-il lors de l’émission «L’Info en face», diffusée sur la chaîne «Matin TV».
D’ailleurs, cette règle s’applique bien au cas de la technologie T3 développée par la startup deep-tech «Sens-Things», une spin-off de l’UM6P qui développe des solutions clés en main basées sur des capteurs intelligents alimentés par l’IA. Cette startup a en effet lancé en 2023 le premier diplôme de baccalauréat phygital au monde, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale. Cette innovation, explique Rafiq El Alami, relie les mondes numérique et physique en créant une identité numérique unique pour chaque diplôme. Elle permet l’authentification des diplômes en un clic, en plus de réduire sensiblement les délais d’obtention du diplôme.
«L’un des premiers impacts, le fait de pouvoir produire un diplôme digital authentifié qui peut être partagé en toute sécurité», assure le président de Sens-Things. «L’autre impact est que l’étudiant peut avoir accès à ce diplôme pratiquement le jour de l’annonce des résultats du bac. De plus, cela lui permet de raccourcir le processus d’authentification qui peut prendre entre trois et cinq semaines, surtout quand il s’agit d’une inscription à une université étrangère. Aujourd’hui, on peut authentifier un document physique en un clic», ajoute-t-il.
L’utilité et l’impact de cette solution innovante 100% marocaine lui ont valu une reconnaissance internationale. En effet, grâce à la technologie phygital T3, l’UM6P a été primée aux «World Summit Awards» (WSA) dans la catégorie «Engagement du gouvernement et des citoyens». Ces Prix, rappelons-le, ont été lancés en 2003 dans le cadre du Sommet mondial des Nations unies sur la société de l’information. Ils récompensent les contenus numériques locaux qui ont un impact positif sur la société et contribuent aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
«C’est la première fois dans l’histoire des 21 ans d’existence de cette organisation qu’une compagnie marocaine remporte ce Prix», lance fièrement M. El Alami. «Nous avons été primés dans cette compétition pour l’innovation de la technologie, certes, mais il y avait une composante plus importante liée à l’impact et l’adoption de cette technologie. Le fait que le ministère l’Éducation nationale ait adopté cette solution a aussi joué en notre faveur», signale-t-il.
Il a, par ailleurs, souligné l’importance d’avoir un écosystème solide autour de la création d’entreprises pour lui assurer une pérennité. «Une startup est très fragile au début. S’il n’y a pas cet écosystème qui va la protéger, elle finira parmi les 90 ou 95% des startups qui disparaissent malheureusement. Et c’est cet écosystème que nous avons essayé de créer au niveau de l’UM6P», affirme-t-il.
La partie la plus difficile dans la vie d’une startup est l’acquisition des clients. «À ce niveau, il y a une question très importante qui se pose : est-ce que l’écosystème industriel et gouvernemental va faire confiance à cette startup et à son produit ? Car si l’écosystème national ne fait pas confiance à ces startups, il y a peu de chances que d’autres écosystèmes le fassent», fait remarquer l’ingénieur. «Dans notre cas par exemple, le ministère de l’Éducation nationale a cru en nous. Il y a eu de la clairvoyance sur l’importance de faire confiance à une technologie marocaine et une startup marocaine pour un sujet aussi critique que le bac national», poursuit-il.
«Le ministère nous a offert une nouvelle vie, car il nous a permis de disposer d’une référence de taille qu’on peut faire valoir au-delà de nos frontières. L’autre référence est le fait de pouvoir dire que le Maroc est le premier pays à adopter un bac phygital», avance Rafiq El Alami. Nous sommes en train de créer un nouveau chemin qui est celui de la phygitalisation. Et sur ce chemin, le Maroc, avec le ministère de l’Éducation nationale et notre startup, nous sommes actuellement numéro un. L’enjeu maintenant est de le rester», conclut-il.
D’ailleurs, cette règle s’applique bien au cas de la technologie T3 développée par la startup deep-tech «Sens-Things», une spin-off de l’UM6P qui développe des solutions clés en main basées sur des capteurs intelligents alimentés par l’IA. Cette startup a en effet lancé en 2023 le premier diplôme de baccalauréat phygital au monde, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale. Cette innovation, explique Rafiq El Alami, relie les mondes numérique et physique en créant une identité numérique unique pour chaque diplôme. Elle permet l’authentification des diplômes en un clic, en plus de réduire sensiblement les délais d’obtention du diplôme.
«L’un des premiers impacts, le fait de pouvoir produire un diplôme digital authentifié qui peut être partagé en toute sécurité», assure le président de Sens-Things. «L’autre impact est que l’étudiant peut avoir accès à ce diplôme pratiquement le jour de l’annonce des résultats du bac. De plus, cela lui permet de raccourcir le processus d’authentification qui peut prendre entre trois et cinq semaines, surtout quand il s’agit d’une inscription à une université étrangère. Aujourd’hui, on peut authentifier un document physique en un clic», ajoute-t-il.
L’utilité et l’impact de cette solution innovante 100% marocaine lui ont valu une reconnaissance internationale. En effet, grâce à la technologie phygital T3, l’UM6P a été primée aux «World Summit Awards» (WSA) dans la catégorie «Engagement du gouvernement et des citoyens». Ces Prix, rappelons-le, ont été lancés en 2003 dans le cadre du Sommet mondial des Nations unies sur la société de l’information. Ils récompensent les contenus numériques locaux qui ont un impact positif sur la société et contribuent aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
«C’est la première fois dans l’histoire des 21 ans d’existence de cette organisation qu’une compagnie marocaine remporte ce Prix», lance fièrement M. El Alami. «Nous avons été primés dans cette compétition pour l’innovation de la technologie, certes, mais il y avait une composante plus importante liée à l’impact et l’adoption de cette technologie. Le fait que le ministère l’Éducation nationale ait adopté cette solution a aussi joué en notre faveur», signale-t-il.
Après l’éducation, le smart packaging
De par leur expérience dans le monde éducatif, les concepteurs de la technologie T3 ont naturellement dirigé leur production vers le marché universitaire. Mais ils ne comptent pas s’y cantonner. «L’éducation est le premier axe que nous avons attaqué, parce qu’on travaille dans une université et qu’on connaît très bien le marché et les pratiques. Mais nous sommes en train de développer un deuxième projet, c’est tout ce qui est smart packaging. Notre technologie peut en effet être utilisée pour prendre un packaging standard et le transformer en smart packaging sans engager les dépenses d’investissement nécessaires pour monter une usine de smart packaging», annonce Rafiq El Alami.Il a, par ailleurs, souligné l’importance d’avoir un écosystème solide autour de la création d’entreprises pour lui assurer une pérennité. «Une startup est très fragile au début. S’il n’y a pas cet écosystème qui va la protéger, elle finira parmi les 90 ou 95% des startups qui disparaissent malheureusement. Et c’est cet écosystème que nous avons essayé de créer au niveau de l’UM6P», affirme-t-il.
La partie la plus difficile dans la vie d’une startup est l’acquisition des clients. «À ce niveau, il y a une question très importante qui se pose : est-ce que l’écosystème industriel et gouvernemental va faire confiance à cette startup et à son produit ? Car si l’écosystème national ne fait pas confiance à ces startups, il y a peu de chances que d’autres écosystèmes le fassent», fait remarquer l’ingénieur. «Dans notre cas par exemple, le ministère de l’Éducation nationale a cru en nous. Il y a eu de la clairvoyance sur l’importance de faire confiance à une technologie marocaine et une startup marocaine pour un sujet aussi critique que le bac national», poursuit-il.
«Le ministère nous a offert une nouvelle vie, car il nous a permis de disposer d’une référence de taille qu’on peut faire valoir au-delà de nos frontières. L’autre référence est le fait de pouvoir dire que le Maroc est le premier pays à adopter un bac phygital», avance Rafiq El Alami. Nous sommes en train de créer un nouveau chemin qui est celui de la phygitalisation. Et sur ce chemin, le Maroc, avec le ministère de l’Éducation nationale et notre startup, nous sommes actuellement numéro un. L’enjeu maintenant est de le rester», conclut-il.