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Dialogue social : la CDT appelle le gouvernement à respecter ses engagements

Face à «l'impasse du dialogue social», la Confédération démocratique du travail (CDT) hausse le ton et interpelle directement le Chef du gouvernement pour exiger la reprise immédiate des négociations, conformément à l'accord du 30 avril 2022. Cette position, exprimée à travers une missive adressée à Aziz Akhannouch le 18 janvier, intervient alors que le gouvernement est également sous pression au Parlement concernant le projet de loi relatif aux organisations syndicales.

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Le blocage actuel du dialogue social ne cesse d'attiser les tensions entre le gouvernement et les principales centrales syndicales. Dans une lettre adressée le 18 janvier au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail, Abdelkader Zaïr, met directement en cause l'Exécutif, qu'il accuse «d'avoir mis en échec la session d'avril 2023 du dialogue social».

>> Lire aussi : PLF 2024 : le dialogue social et la négociation collective, priorités du ministère de l'Emploi

Dialogue social : Les griefs de la CDT

Le leader syndical énumère les principaux griefs de la CDT : non-respect des engagements gouvernementaux sur l'augmentation générale des salaires, la révision des tranches de l'Impôt sur le revenu et l'activation du nouveau grade, ainsi que les entraves persistantes et les atteintes à l'exercice des libertés syndicales.

Abdelkader Zaïr déplore également «la décision unilatérale du gouvernement de reporter la session d'octobre 2023» et «l'occultation des propositions des centrales syndicales concernant le PLF 2024». Il pointe encore «la poursuite des attaques contre les libertés syndicales» et «le sabordage de toutes les institutions et mécanismes du dialogue social». Partant de là, le secrétaire général de la CDT demande au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de convoquer rapidement une réunion pour relancer le dialogue social, conformément à l'accord conclu entre les partenaires sociaux le 30 avril 2022.

La pression parlementaire sur le projet de loi syndical

Cette «mise en demeure syndicale» intervient au moment où le gouvernement est interpellé au Parlement sur l'état d'avancement du projet de loi sur les organisations syndicales. Dans une question écrite adressée au ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, le chef du groupe parlementaire du Mouvement populaire à la Chambre des représentants, Driss Sentissi, s’interroge sur le «devenir de ce projet de loi», inscrit dans l'accord du 30 avril 2022 avec comme délai juillet 2024. Dans sa réponse, le ministre Younes Sekkouri confirme que le texte sera discuté au sein de la commission dédiée créée dans le cadre de l’accord du dialogue social. Il réaffirme que le gouvernement reste «ouvert à toutes les propositions» pour faire avancer ce dossier.

Entre les pressions de la rue et celles du Parlement, l'Exécutif semble donc de plus en plus acculé à réagir sur le front social. La reprise rapide des négociations apparaît comme la seule issue possible pour désamorcer les tensions. Mais le climat délétère actuel laisse peu d'espoir quant à l'émergence d'un compromis à court terme entre des interlocuteurs syndicaux sur les dents et un gouvernement avec une marge de manœuvre peu confortable.
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