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Grève des étudiants en médecine : une guerre d’usure s’installe progressivement

La tension est montée d’un cran au sein des Facultés de médecine et de pharmacie, paralysées par une grève qui dure depuis près de trois mois. Dans leur bras de fer avec les étudiants contestataires, les présidents des Universités Hassan II à Casablanca et Mohammed V à Rabat ont annoncé, dans une décision publiée mercredi dernier, la dissolution des bureaux des étudiants en médecine et pharmacie et l’interdiction de toutes leurs activités dans l’enceinte universitaire.

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Nouveau développement dans le bras de fer opposant les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie et les deux départements de tutelle. Les présidents des Universités Hassan II à Casablanca et Mohammed V à Rabat ont annoncé, dans une décision publiée mercredi dernier, la dissolution des bureaux des étudiants en médecine et pharmacie et l’interdiction de toutes leurs activités dans l’enceinte universitaire.



S’agissant des instances concernées, on apprend qu’il s’agit du Bureau des étudiants en médecine (BDEM) et du Conseil des étudiants en pharmacie (CEP) à Rabat et du Conseil des étudiants en médecine (CEMC) et du Bureau des étudiants en pharmacie à Casablanca (BDEPC). Cette annonce intervient quelques jours après la décision des étudiants de mener une nouvelle série de protestations dans différentes villes du Royaume.

Des étudiants devant les conseils disciplinaires

Face à cette mesure, les étudiants ne comptent pas se laisser intimider. Le Conseil des étudiants en médecine de Casablanca et celui de Rabat ont appelé hier les étudiants à participer à un sit-in de protestation local devant la Faculté de médecine. Les deux instances ont appelé par ailleurs leurs troupes à resserrer les rangs et à rester mobilisés en vue de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à l’ouverture d’un dialogue avec les autorités concernées. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le Conseil des étudiants en médecine de Casablanca a dénoncé la convocation de certains membres du bureau administratif pour se présenter devant les conseils disciplinaires. À travers cette convocation, la présidence de la Faculté les accuse d’avoir «paralysé de la Faculté et entravé le bon déroulement des cours». Le Conseil a considéré cette nouvelle mesure comme tentative d’intimidation et de répression exercée sur les étudiants grévistes.

Le PPS et le MP pour une solution urgente afin de limiter les dégâts

Face à cette situation crispée, deux formations de l’opposition sont montées au créneau pour appeler à l’ouverture d’un dialogue urgent afin de désamorcer la crise. En effet, le groupe Haraki à la Chambre des représentants a appelé dans une correspondance adressée au président de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la tenue d’une réunion urgente en présence des deux ministres de tutelle, à savoir celui de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé en vue d’examiner la situation et de proposer des solutions pour sauver l’année universitaire. Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a exprimé lors de la dernière réunion de son bureau politique, tenu il y a quelques jours, son inquiétude de la montée de la tension dans les Facultés de médecine et de pharmacie, appelant le gouvernement à lancer un dialogue sérieux et immédiat afin de surmonter le climat de tension en identifiant des solutions urgentes à cette crise qui risquer de compromettre l’année universitaire.
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