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Grève nationale des infirmiers : les trois points de la discorde

Les hôpitaux publics connaissent, aujourd'hui et demain, une quasi-paralysie suite à une nouvelle grève nationale observée par les infirmiers. Ce nouveau débrayage, qui intervient quelques jours seulement après une première grève nationale observée les 28 et 29 février dernier, vise à jeter la lumière sur les points qui font encore l’objet de discorde entre le ministère de la Santé et les centrales syndicales les plus représentatives, après la signature de l’accord du 28 décembre dernier et qui portent essentiellement sur trois principaux points.

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Les établissements de santé publics sont paralysés depuis hier, excepté les urgences et les services de soins intensifs et de réanimation, à cause de la grève nationale observée par les infirmiers. Organisée à l’appel du Syndicat indépendant des infirmiers avec la participation de cinq autres syndicats, à savoir le Syndicat national de la santé (CDT), le Syndicat national de la santé publique (FDT), la Fédération nationale du secteur de la santé (UNTM), l’Organisation démocratique de la santé (ODT) et la Fédération nationale de la santé (UGTM), cette grève, qui se poursuit aujourd’hui, intervient après une première grève préventive organisée les 28 et 29 février dernier.



À travers ce débrayage, les centrales syndicales exigent la résolution de trois points de discorde restés en suspens depuis la signature de l’accord de décembre dernier avec le ministère de la Santé. «Nous avions convenu lors de la signature de l’accord de faire appel au Chef du gouvernement pour un arbitrage autour de ces trois questions. Il s’agit de l’amélioration de la situation des infirmiers auxiliaires, la prise en compte des années d’ancienneté au profit des infirmiers “prisonniers de la cellule 9” et de l’application des augmentations des salaires prévues dès cette année au lieu de l’année 2025», explique Mustapha Jaa, secrétaire général du Syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de la santé dans une déclaration accordée au «Matin».

Selon M. Jaa, les revendications portées par les infirmiers font l’unanimité chez les syndicats, même auprès de ceux affiliés à des partis appartenant à la majorité gouvernementale, notamment l’UGTM, bras syndicale du Parti de l’Istiqlal, ce qui témoigne de la légitimité des doléances. «Le ministère s’était déjà engagé lors de la signature de l’accord en décembre dernier à apporter une réponse à nos doléances au plus tard vers la fin du mois de janvier après consultation du Chef de l’Exécutif. Or nous sommes au début du mois de mars et on ne nous a communiqué aucune réponse», déplore le même syndicaliste qui s’est félicité par ailleurs du taux important de participation à la grève qui a atteint, selon lui, 100% dans certaines régions du Royaume.

Il convient de noter qu’en marge de cette grève, le Syndicat indépendant des infirmiers et techniciens de la santé a organisé, mercredi, un sit-in devant le siège du ministère de la Santé qui a connu une forte participation des infirmiers auxiliaires. Ce mouvement de protestation visait à attirer l’attention sur le dossier de cette catégorie de travailleurs qui demeure «marginalisée et exclue de toutes les réformes et les engagements précédents pris par le ministère».
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