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Grèves : les établissements de santé paralysés trois jours par semaine durant un mois

Le secteur de la santé est de nouveau en proie aux mouvements de protestation à grande échelle. Une série de grèves est de nouveau annoncée à partir de cette semaine jusqu’au 27 juin prochain, à raison de trois jours de débrayage par semaine. Organisées à l’appel de la Coordination syndicale nationale du secteur de la santé, ces manifestations de colère interviennent en réponse au «mutisme du Chef du gouvernement qui tarde à mettre en œuvre les deux accords signés avec les syndicats et poursuit sa politique de la sourde oreille».

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La tension est montée en flèche dans le secteur de la santé après l’annonce d’une nouvelle série de grèves par la Coordination syndicale nationale du secteur de la santé. Les établissements hospitaliers seront ainsi paralysés pendant plus de 12 jours, à l’exceptions des services des urgences et des soins intensifs, au grand dam des citoyens qui ont déjà du mal à accéder aux soins en temps normal.



Le nouveau mouvement de protestation, qui intervient après une série de grèves entamées depuis le mois d’avril, démarrera le 28 mai et se poursuivra jusqu’au 27 juin prochain. Ces différents débrayages seront ponctués par ailleurs par une série de sit-in aux niveaux régional et provincial prévus les 28 mai et 25 juin prochain et qui seront couronnés par l’organisation d’une marche nationale des travailleurs de la santé après Aïd Al-Adha. Selon la Coordination, il sera ainsi question d’observer une grève de trois jours chaque semaine à compter de la semaine en cours, soit les 28, 29 et 30 mai, les 4, 5 et 6 juin, les 11, 12 et 13 juin, ainsi que les 25, 26 et 27 juin prochain.

S’agissant des raisons de cette escalade, la Coordination pointe du doigt le «mutisme du Chef du gouvernement qui tarde à mettre en œuvre les deux accords signés avec les syndicats» et poursuit sa «politique de la sourde oreille» consistant à ignorer leurs revendications «légitimes» quatre mois après la fin du dialogue social sectoriel et la conclusion des accords y afférents qui ont été signés en présence du ministre de tutelle et du ministre chargé du Budget. Le groupement syndical exprime par ailleurs son mécontentement du double discours adopté par le gouvernement qui «prétend vouloir» une réforme profonde du système de santé et généraliser la couverture santé en application du chantier de la protection sociale, mais tout en «marginalisant les travailleurs de la santé, qui constituent la colonne vertébrale de la réforme, en évitant de les valoriser».

Dans un communiqué rendu public dimanche dernier, la Coordination syndicale nationale du secteur de la santé accuse par ailleurs le gouvernement de porter préjudice aux citoyens en «maintenant ce bras de fer social» qui a conduit à la paralysie des services de santé, augmentant ainsi les souffrances des usagers. Elle exhorte ainsi le gouvernement à mettre en œuvre les accords et les procès-verbaux signés avec les syndicats, notamment dans leurs volets matériel et juridique, et la préservation de tous les droits et acquis des professionnels de la santé, y compris le statut de fonctionnaire public, la gestion des salaires à partir du budget général et toutes les garanties en rapport avec le statut général de la fonction publique.
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