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Il n'y aura pas d'année blanche pour les étudiants en médecine (Akhannouch)

Pas d’année blanche pour les étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie. C’est le Chef du gouvernement qui l’a affirmé lors de son passage jeudi dans le cadre d’une émission spéciale des deux chaînes nationales consacrée aux réalisations du gouvernement à mi-mandat. Selon Aziz Akhannouch, 45 revendications portées par les étudiants qui boycottent les cours depuis près de 4 mois ont déjà été satisfaites, sachant que «les canaux de dialogue restent ouverts». Le contexte est plus que jamais favorable à la reprise des discussions. Le signal positif du Chef du gouvernement y est pour beaucoup, ainsi que la maturité et le sens de responsabilité des étudiants. Ces derniers avaient en effet reporté leur marche nationale qui était prévue jeudi sur recommandation de quelques députés qui jouent les bons offices.

«Il n’y aura pas d’année blanche pour les étudiants en médecine et le gouvernement demeure mobilisé pour maintenir les canaux de dialogue», a souligné jeudi le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, mettant ainsi fin aux spéculations les plus folles quant au sort de plus de 23.000 étudiants en grève depuis le 20 décembre dernier en protestation contre les conditions d’études et de stages. Intervenant dans le cadre d’un entretien télévisé accordé aux deux chaînes nationales 2M et Al Aoula, le Chef de l’Exécutif a indiqué que le gouvernement demeurait à l’écoute des doléances des étudiants, notant que sur les 50 revendications défendues par les futurs professionnels de la santé, 45 ont déjà été satisfaites. Ainsi, seules cinq points restent encore en suspens et font donc l’objet de discussions, a poursuivi le haut responsable, précisant qu’«il n’y a aucun point difficile qui ne pourra être résolu dans l’avenir».



Akhannouch, qui dit ne pas comprendre la décision de boycott des cours, sachant qu’«il n'y a pas beaucoup de divergences dans les points de vue». Il a ajouté dans le même ordre d’idées que «les universités et les départements sont ouvertes et les professeurs y vont tous les matins. De même, quelque 3.000 étudiants font leurs études quotidiennement et passent leurs examens. Nous voulons que les autres étudiants regagnent leurs places dans les amphis», a-t-il précisé.

Revenant sur les cinq points qui font l’objet de désaccord, le Chef de l’Exécutif a tenu à souligner que le gouvernement restait ouvert au dialogue, indiquant toutefois qu’il n’était pas acceptable de soumettre aux discussions certains points comme celui relatif à la durée des études. Or justement, la question de la réduction des années des études médicales de 7 à 6 ans constitue la principale pomme de discorde à l’origine de la tension entre les étudiants et les deux départements de tutelle (Santé et Enseignement supérieur). Les étudiants protestent, faut-il le rappeler, contre la migration vers le nouveau régime sans avoir pris les dispositions d’accompagnement nécessaires aussi bien au niveau académique qu’au niveau logistique. Ils déplorent de ce fait des conditions d’enseignement difficiles qui impactent négativement la qualité de la formation (en raison notamment du sureffectif par rapport aux structures d’enseignement et de stage).

Grèves des étudiants en médecine : Des signes d'apaisement

À noter par ailleurs que les déclarations du Chef du gouvernement intervenaient au moment où la Commission nationale des étudiants en médecine au Maroc annonçait le report de la marche nationale prévue le 25 avril en signe de bonne foi. Selon une source proche du dossier, les étudiants des Facultés de médecine et de pharmacie attendaient en effet une intervention du Chef de gouvernement pour relancer le dialogue et tourner la page des grèves qui durent depuis plus de quatre mois. D’autant que les efforts de médiation parlementaire engagés par des députés de la Commission de l’enseignement et des affaires culturelles et sociales semblent porter leurs fruits.

Les parlementaires qui s’étaient réunis mercredi dernier avec les représentants des étudiants leur auraient demandé de faire montre de bonne foi en acceptant de retourner aux cours pendant un certain nombre de jours et de reporter la marche nationale qui était prévue jeudi dernier. Une recommandation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, puisque les futurs médecins ont fait preuve de flexibilité.

Le contexte est donc plus que jamais favorable à la reprise du dialogue. Le signal positif du Chef du gouvernement y est pour beaucoup, ainsi que la maturité et le sens de responsabilité des étudiants. Tout le monde est convaincu en effet que le blocage actuel ne sert les intérêts de personne. Il serait donc sage que toutes les parties mettent leur ego de côté et franchissent le premier pas. L’enjeu est beaucoup plus grand qu’un bras de fer entre étudiants et des responsables gouvernementaux.

Les doléances des étudiants en médecine

Les étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie poursuivent depuis le 20 décembre dernier un mouvement de protestation consistant à boycotter les cours magistraux et les stages ainsi que les examens. Ils revendiquent principalement l’annulation de la décision du ministère de l’Enseignement supérieur relative à la suppression de la septième année d’études, ainsi que l’élaboration du cahier pédagogique relatif à la réforme du troisième cycle. Les futurs médecins appellent par ailleurs au renforcement des infrastructures, l’amélioration de l’encadrement ainsi que l’augmentation de la bourse d’études pour les internes.
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